La SNCF ne va pas bien : la preuve en chiffres...

Publié le 26 Mai 2015

La SNCF ne va pas bien : la preuve en chiffres...

Voici quelques chiffres qui montrent et démontrent que la SNCF ne va pas bien et qu'elle souffre de nombreux problèmes.

A force de donner des avantages sociaux au personnel, on est dans une situation de dette inextricable, on favorise un personnel qui se comporte comme des enfants gatés-pourris et qui sont directement à l'origine de milliers d'heures de travail perdues dans notre pays.

A force de baisser les horaires de travail du personnel, le travail n'est plus correctement fait. Les retards s'accumulent, les déraillements et les ennuis de sécurité surviennent.

Il est temps que la direction prenne ce problème à bras le corps et tape du poing sur la table en faisant comprendre à un personnel contestataire mais pourtant choyé, qu'il doit faire son travail et arrêter de prendre les usagers en otage. Car bientôt la concurrence viendra et par ce fait, la survie même de l'entreprise nationale ferroviaire.

La SNCF en chiffres

Tiré de l'internaute.com en date du 14 Février 2015

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Dette totale du secteur ferrovaire

44 milliards d'euros de dette
C'est l'incroyable fardeau transporté par l'ensemble du secteur ferroviaire en France, comptant la SNCF (qui exploite le réseau) et surtout RFF (qui le construit et l'entretient). Ce trou béant - qui a doublé en moins de vingt ans - est majoritairement supporté par RFF, lourdement pénalisé par le construction de nouvelles lignes TGV. Les deux entreprises sœurs ont été séparées en 1997, mais elles se retrouveront bientôt sous un toit commun, une holding nommée SNCF. Mais pour cela, il faudra aplanir les conflits : RFF reproche notamment à la SNCF de ne pas assez supporter les investissements. Et aussi trouver un nouveau modèle de financement : à l'avenir, c'est l'Etat et les collectivités qui mettront la main à la poche pour obtenir une nouvelle ligne.

171 851 journées de travail perdues
Selon les données fournies par la SNCF, les mouvements sociaux ont coûté l'équivalent de 171 851 journées de travail en 2013, soit 1,21 journée par agent. Un chiffre qui devrait exploser en 2014, après le mouvement de grève qui s'est étalé sur une dizaine de jours en juin. On devrait cependant rester très loin des records historiques. En 1968, c'étaient 4,6 millions de journées de travail qui avaient été aspirées par les grèves géantes du mois de mai (soit 14 jours par agent). Les grands mouvements de grève générale de 1947 et 1953 avaient également "coûté" plus de 3 millions de journées à la SNCF. Plus près de nous, un million furent perdues lors des grèves contre le Plan Juppé de 1995.

7 déraillements majeurs en 2013
Dans l'édition 2013 de son rapport annuel de sécurité, la SNCF relève 13 accidents significatifs parmi lesquels 7 déraillements. Au-delà de la catastrophe de Brétigny, la société signale par exemple le déraillement de deux wagons d'un train de fret à Château du Loir le 18 décembre ou encore celui d'une rame TGV à Nice Saint-Roch afin d'éviter une collision. En revanche, les déraillement sans engagement de la voie principale (sortie des rails) sont très fréquents. Entre le 18 août 2014 et le 18 janvier 2015, soit 5 mois, plus de 80 évènements de ce type ont été recensés. La plupart des collisions et des déraillements ont lieu à faible vitesse (- de 25 km/h) et n'ont fait que des dégâts matériels.

9,22 % de retards sur les TGV
Côté respect des horaires, le TGV est un peu moins performant que le TER. En effet, sur les neuf premiers mois de l'année 2014, 30 761 TGV sont arrivés à destination avec plus de cinq minutes de retard selon les données rendues publiques par la SNCF. Le taux de ponctualité sur l'ensemble des lignes s'établit à 90,78 %. Mais il y a du progrès : en 2013, sur la même période, le taux de ponctualité s'établissait à 88,42 %. Mieux encore : quelques lignes se distinguent par leurs bon chiffres. Par exemple, la liaison Paris-Lyon ne voit qu'un seul train sur 24 arriver en retard.

180 millions d'euros en 2013
C'est le montant des pertes accusées par la SNCF en 2013. Le patron, Guillaume Pépy, avait alors justifié ces résultats décevants par une "dépréciation des actifs" (les rames TGV), mais aussi sur une exploitation de moins en moins rentable. La SNCF avait explicitement cité les droits de péage qu'elle verse à RFF pour l'entretien du réseau comme source de pertes. Si l'activité TGV est très rentable entre les grandes villes, elle est très fortement déficitaire sur les lignes reliant les villes moyennes. La SNCF pourrait encore perdre de l'argent sur son exercice 2014. Selon Guillaume Pépy, la grève de juin dernier aurait coûté plus de 160 millions d'euros. La société présentera ses comptes courant février.

8,12 % de retards sur les TER
Sur les 1,9 million de trains régionaux programmés au cours des 11 premiers mois de l'année 2014 (hors Ile-de-France et Lorraine), 155 682 sont arrivés en retard. En d'autres termes (plus optimistes), 91,87 % des TER sont arrivés à l'heure pendant cette période. Derrière ce chiffre se cachent de fortes disparités entre les régions. Sur les six premiers mois de l'année, c'est la région PACA qui présente les retards les plus nombreux proportionnellement (un train sur six n'arrive pas à l'heure). A l'inverse, la Bretagne, la Haute et la Basse-Normandie, la Champagne-Ardenne ou l'Alsace présentent des taux supérieurs à 95 % de régularité.

34 défaillances de voies en 5 mois
Le 12 juillet 2013, la défaillance d'une éclisse, une pièce métallique attachant deux rails, provoque la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (7 morts). S'ils ne mènent pas tous à l'accident, les problèmes de rails sont nombreux indiquent les statistiques fournies par la SNCF. La plupart des défauts (écartement anormal, rupture de rail ou d'aiguille, rupture d'éclisses) sont découverts lors des tournées d'inspections par les agents. 19 de ces 34 défaillances ont été classées "événements de sécurité remarquables", c'est à dire pouvant mettre la vie des agents ou des passagers en danger. La SNCF assure mettre en oeuvre tous les moyens pour s'assurer du bon état des rails.

42 franchissements de signaux fermés en 2013
C'est l'équivalent d'un feu rouge grillé. 42 carrés (imposant l'arrêt absolu) ont été franchis sans autorisation explicite des aiguilleurs en 2013. Ces signaux servent à protéger une voie où se trouve un autre train, à éviter des travaux... La plupart de ces franchissements intempestifs sont prévenus par la généralisation du KVB (système automatique coupant l'alimentation d'un train). Les données mises en ligne récemment précisent les circonstances des incidents de ce type : départs sans autorisation, non-visibilité provoquée par le brouillard, incompréhensions avec les aiguilleurs...

11,24% de retards sur Intercité
Les associations d'usagers dénoncent la désaffection de la SNCF pour les Intercité (ex-Corail) : elles ont peut-être raison. Sur les 50 lignes dont les statistiques ont été publiées par l'entreprise ferroviaire, le taux de régularité s'établissait à 88,42 % sur les neuf premiers mois de 2014. Plus de 8 000 trains avaient plus de 5 minutes de retard à destination, sur un total de 72 000 liaisons. La SNCF va prochainement mettre en place des lignes "low-cost" destinées à concurrencer les offres de covoiturage et améliorer le taux de remplissage de ces trains. Une ponctualité accrue pourrait être un argument de vente efficace...

Rédigé par Philippe NOVIANT

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