Quand M. Nicolas Sarkozy persiste et signe dans la connerie !

Publié le 17 Août 2015

Quand M. Nicolas Sarkozy persiste et signe dans la connerie !

M. Nicolas Sarkozy n'est pas un idiot, pas plus un imbécile. A ce niveau là, c'est un con, et un con de première en plus !

M. Nicolas Sarkozy a perdu contre un candidat qui n'avait jamais été ministre et qui a représenté un second choix suite aux affaires Strauss-Kahn. Quand on perd contre quelqu'un qui est faible, ne doit-on pas se poser des questions ?

M. Nicolas Sarkozy avait gagné en 2007 en allant chasser sur les terres du FN. En 2012, il a eu, face à lui, un candidat différent, beaucoup plus fin et bien plus fédérateur. Quand on a un adversaire différent, on utilise une tactique différente. Las, ce qui avait réussi en 2007 a lamentablement échoué en 2012 : chasser sur les terres du FN marche bien contre Jean-Marie Le Pen, beaucoup moins bien contre Marine Le Pen qui offre l'avantage d'être l'originale par rapport à la copie.

La campagne de 2012 de Sarkozy a été un échec car le parti s'est déporté sur sa droite tout en faisant l'effet de repoussoir vers le centre : Mme Corinne Lepage et M. François Bayrou se sont écartés, à juste titre il me semble, d'une candidature beaucoup trop nauséabonde aux vues des valeurs Républicaines.

Cette "martingale gagnante" est donc purement et simplement une connerie qui doit être écartée, pour les raisons suivantes :

1. La perte de l'élection présidentielle en 2012 face à un candidat de seconde zone, montre que cette tactique ne marche pas
2. L'électorat FN préfèrera toujours l'original face à la copie, d'autant plus que la copie a, actuellement, un vernis beaucoup plus respectable !
3. Dans le triptyque, la priorité des engagements va à l'immigration. C'est le terreau essentiel du FN et représente le fondement du pourquoi l'électorat FN préfèrera toujours la copie à l'original !

Bref, tant que M. Nicolas Sarkozy persistera face à la bêtise, il échouera et sa martingale n'entraînera que sa défaite comme elle a déjà entraîné la défaite de 2012...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 23 Avril 2015

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Face au FN, Sarkozy pense avoir trouvé la " martingale gagnante "
Le président de l'UMP était attendu à Nice, mercredi, pour soutenir la candidature de M. Estrosi aux régionales, face à Marion Maréchal-Le Pen
C'est une nouvelle étape dans l'opération reconquête de Nicolas Sarkozy en vue de la présidentielle de 2017 : le président de l'UMP devait effectuer un déplacement à Nice, dans les Alpes-Maritimes, mercredi 22 avril. L'occasion de roder sa stratégie face au Front national dans ce Sud-Est où l'extrême droite exerce une forte pression sur l'électorat de l'UMP.

Au menu : une réunion publique pour appuyer la candidature de Christian Estrosi, chargé de conduire la liste UMP en Provence-Alpes-Côte d'Azur aux élections régionales de décembre. Le maire de Nice sera opposé à Marion Maréchal-Le Pen, investie tête de liste du FN après le retrait de Jean-Marie Le Pen. La mise à l'écart du grand-père, qui illustre la volonté de Marine Le Pen de " dédiaboliser " sa formation, incite M. Sarkozy à poursuivre dans la stratégie qu'il a mise en œuvre pour attirer les électeurs du FN et contenir le risque d'hémorragie de ses troupes vers le parti frontiste. Sa méthode ? Exclure toute alliance avec le FN, mais reprendre ses thématiques traditionnelles (dénonciation de l'immigration, du communautarisme et de l'" assistanat ") tout en se démarquant sur le projet économique.

C'est, selon le camp Sarkozy, le triptyque gagnant face à l'extrême droite. " Pour endiguer le FN, il faut montrer que la barrière est infranchissable en refusant toute alliance. A partir du moment où la digue est érigée, on peut aller très loin en s'approchant le plus possible de la frontière ", estime l'ex-ministre Eric Wœrth. " On a vu lors des élections départementales que la martingale gagnante consiste à taper le FN sur l'économie, tout en assumant nos valeurs sur l'assistanat et le communautarisme ", abonde Laurent Wauquiez, numéro 3 de l'UMP.

M. Sarkozy suit cette stratégie à la lettre, y voyant aussi un moyen de se démarquer du positionnement plus modéré d'Alain Juppé, son principal rival pour la primaire. D'un côté, il érige les sujets identitaires comme des priorités, en ne cessant de faire des clins d'œil à l'électorat frontiste. Il affirme par exemple que " l'immigration menace notre façon de vivre ", plaide pour l'" assimilation ", et répète sa volonté de " maîtriser les flux migratoires ". Il dit aussi vouloir en finir avec le communautarisme et surfe sur l'islamophobie rampante dans la société, en proposant d'interdire le voile à l'université et les menus de substitution dans les cantines scolaires.

Maîtrise des impôts
D'un autre côté, M. Sarkozy accuse Marine Le Pen d'avoir " le même programme économique que Jean-Luc Mélenchon ", en dénonçant sa volonté de sortir de la zone euro ou sa promesse d'instaurer la retraite à 60 ans. Défenseur des entreprises et partisan d'une maîtrise des impôts, il s'érige également en contempteur de l'" assistanat ",thème dont il a fait une priorité au cours des dernières semaines. Mercredi, il devait ainsi assister à Nice à la présentation par le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, du bilan de la lutte contre la fraude au RSA dans le département. Le 8 avril, il avait déjà demandé aux présidents des départements de droite d'expérimenter l'obligation pour les allocataires du RSA de travailler sept heures par semaine. Une mesure proposée pendant son quinquennat par Laurent Wauquiez, aujourd'hui secrétaire général de l'UMP.

" M. Sarkozy envoie tous les signaux pour que la porosité avérée entre les électorats de droite et d'extrême droite se fasse au bénéfice de son parti et non au profit du FN ", analyse le politologue Gaël Brustier. " On observe chez les Français une demande de libéralisme économique, ainsi qu'une demande de sécurité et une inquiétude sur les sujets identitaires. M. Sarkozy cherche à y répondre, en insistant sur ce qui sépare l'UMP et le FN sur le terrain économique pour attaquer la crédibilité gouvernementale du parti de Marine Le Pen ", complète Pascal Perrineau, ancien directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof).

Il n'a pas échappé à M. Sarkozy que, dans les sondages, les électeurs UMP et FN convergent sur les questions identitaires, alors qu'ils restent profondément opposés sur les sujets économiques. 90 % des sympathisants UMP se retrouvent par exemple sur la proposition du parti d'extrême droite de diviser par vingt le nombre d'immigrés qui entrent chaque année en France, selon une étude IFOP pour Le Figaro magazine publiée le 3 avril. La sortie de la zone euro reste, en revanche, la vraie ligne de clivage entre sympathisants UMP et FN.

Alexandre Lemarié

Rédigé par Philippe NOVIANT

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