Quand la pourriture se dit victime !
Publié le 20 Novembre 2015
Décidément, il ne manque pas d'air le père Sarko ! Après avoir pris la République comme son porte-monnaie personnel à payer 400 Millions son pote Bernard Tapie, voilà qu'il se pose en victime car il a oublié de mettre en concurrence les entreprises qui bénéficiaient de l'argent public !
Le problème avec cette pourriture, c'est qu'elle n'a jamais pris conscience qu'elle se devait de gérer l'argent de l'Etat comme elle gérait son propre argent !
M. Nicolas Sarkozy a donc fait une royale confusion : ne pas gérer le budget comme si c'était son budget, mais gérer l'argent de l'Etat à son pur profit personnel ! C'est toute la différence entre faire de la politique pour privilégier l'intérêt général et se servir de ses fonctions dans son seul intérêt...
Il est temps de signifier à cette pourriture que le peuple ne veut pas de lui en 2017. Dehors la pourriture !
Un article du journal 'Le Monde' daté du 31 Juillet 2015
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Nicolas Sarkozy se pose en victime d'une justice " instrumentalisée "
L'ancien chef de l'Etat, dont nombre de proches sont poursuivis, a lui-même été mis en examen pour " corruption et trafic d'influence "
C'est une litanie judiciaire dont il se serait évidemment bien passé. Lancé à la reconquête du pouvoir, Nicolas Sarkozy doit gérer un agenda qu'il ne maîtrise pas : celui des auditions, des gardes à vue et mises en examen de son ancienne garde rapprochée. En octobre 2014, Eric Cesari, homme de confiance qu'il avait installé comme directeur général de l'UMP, a été mis en examen dans l'affaire Bygmalion. En mars 2015, son secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a connu le même sort dans l'enquête ouverte sur des soupçons de financement par la Libye de la campagne présidentielle de 2007.
Mardi 28 juillet, Jean-François Copé, secrétaire général du parti entre 2010 et 2012, a été entendu dans l'affaire Bygmalion. Mercredi, deux hommes clés du quinquennat, Patrick Buisson et Pierre Giacometti, ont été convoqués dans l'enquête sur les sondages de l'Elysée. Tous ont été ses proches, ses collaborateurs, ses conseillers de l'ombre. Au moment où Nicolas Sarkozy se pose en recours pour l'avenir, ces madeleines au goût désagréable gâchent la saveur de son retour.
Manœuvrier expérimenté
L'ancien chef de l'Etat a été lui-même mis en examen le 2 juillet 2014 pour " corruption et trafic d'influence " après des écoutes avec son avocat. Comme tout justiciable, il est présumé innocent. Mais l'homme politique est bien obligé de composer avec cette actualité. En manœuvrier expérimenté, il a décidé de se servir de ces affaires pour se poser en victime d'une justice partiale et instrumentalisée. " Deux ans et demi d'enquête, quatre perquisitions, vingt-deux heures d'interrogatoire. A l'arrivée : non-lieu. Qui me rendra mon honneur ? ", avait-il déclaré à propos de l'affaire Bettencourt sur France 2, après son retour en septembre 2014.
Lors de plusieurs meetings, il a de lui-même abordé ces sujets. Le 6 octobre 2014 à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), alors que le parquet de Paris venait d'ouvrir une information sur le financement de sa campagne de 2012 : " Je continuerai à répondre à tout, mais cela a renforcé ma détermination, car je n'aime pas l'injustice. Si l'on voulait que je reste tranquillement dans mon coin, il ne fallait pas agir de cette façon. " Lundi 10 novembre à Caen, alors que Le Monde venait de révéler que François Fillon avait demandé à Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée, de ne pas lâcher M. Sarkozy sur les affaires, il accuse : " Le pouvoir n'a-t-il vraiment rien d'autre à faire que de donner le sentiment de vouloir instrumentaliser en permanence la justice de la République ? "
A chaque fois, l'ex-président est acclamé. Il est donc décidé à poursuivre sur cette voie. Eric Wœrth, relaxé faute de preuves dans l'affaire Bettencourt – " il existe donc une forte suspicion de remise d'argent des fonds Bettencourt, sans que la démonstration de la remise soit totalement acquise ", a jugé le tribunal le 29 mai – a été érigé en symbole par l'ancien chef de l'Etat. Lors du congrès fondateur des Républicains, il a provoqué une longue ovationen l'honneur de son ex-ministre du budget, évoquant les " cinq années d'insultes et de procès médiatiques " vécues par un " très honnête homme " : " Il faut en finir avec cette culture de la suspicion, de la méfiance, de la mise en cause systématique et de la dénonciation. Ce n'est pas notre conception de la République. "
Cette stratégie de la victimisation sert à souder sa base mais aussi à se dresser en opposant. Et pour le moment, ses rivaux à droite sont bien obligés de le laisser faire. Même si les entourages des candidats à la primaire évoquent parfois en offla " possibilité que Nicolas Sarkozy soit empêché ", aucun ne peut l'exprimer publiquement au risque de passer pour un diviseur. Si loin de la primaire, l'évocation des affaires s'apparente à droite à une bombe atomique, une arme à usage unique dont les conséquences seraient incontrôlables.
Matthieu Goar