Mitterrand nous a apporté l'incompétence dans le monde politique
Publié le 27 Mai 2016
Mitterrand était une personne abjecte, néfaste, maligne (à prendre au sens littéral avec le mot 'mal') et ignoble. C'était un manipulateur, fourbe et menteur...
Ca a été le premier homme politique qui a poussé aussi loin la notion d'incompétence dans le monde politique. Ce Monsieur était avocat. Ma mère me disait, quand j'étais gosse et que je mentais : "arrête de mentir comme un avocat". Cette phrase n'a jamais été aussi vraie pour démontrer la véritable nature de Mitterrand.
Mitterrand, ça a été le début de la non-rigueur budgétaire, du populisme et de la démagogie politique. La fourberie a été érigée en tant qu'art politique, l'incompétence du pouvoir avec...
Mitterrand a apporté l'incompétence, dénigrant l'intérêt général et les responsabilités, pour se reporter sur une notion de cour politique à même de servir le seigneur et roi Mitterrand. Mitterrand n'a pas été président, il a été Roi de France, sans en subir les inconvénients de passer sur l'échafaud. Le Français a été dupe et trop gentil avec ce pourri qui a caché sa fille aux frais de la République.
Par la suite, le Français n'a pas été plus inspiré à voter pour des tocards de la même trempe, sortis des mêmes écoles avec des compétences du même accabi...
La meilleure des preuves de l'incompétence de l'individu réside dans l'évaluation de la compétence de ceux qui le vénèrent !
Aux doux nom de Julliard ou de Duflot, on ne peut réfréner un rire franc et massif quand on se pose la question de leurs compétences politiques : tocards un jour, tocards toujours ! En effet, quand on oublie le Mitterrand de la IVe République et quand on oublie l'opposition à De Gaulle, le véritable sauveur de la Nation à l'époque, peut-on se prévaloir d'un qualificatif autre que "tocard notoire" ?
Il faudra rappeler à M. Bruno Julliard qu'un "écrivain et auteur hors pair" ne fait pas un bon président pour autant... L'intérêt général doit être à la base de l'action politique, ainsi que la rigueur budgétaire. M. Mitterrand a cruellement échoué dans ces prérogatives...
Ce qui me désole le plus, et en même temps, me conforte dans mes opinions, c'est que M. Geoffroy Didier, de l'autre côté de l'échiquier politique, vénère l'homme d'état. Comme quoi, la tocardise sait traverser les frontières politiques... Mais ne partagent-il pas bien plus de points communs que de différences ? N'oublions pas que gauche comme droite ont tous fait Science-Po et Ena ! N'est-ce pas là le problème majeur de la France ?
Un article du journal 'Le Monde' daté du 9 janvier 2016
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La " génération Mitterrand " se souvient
De Bruno Julliard à Cécile Duflot, les jeunes élus ont été marqués par le président socialiste, mort il y a vingt ans
Chez les Darmanin, comme dans tant de foyers de droite, on prononçait " Mitran " en s'étranglant de rage : une syllabe de moins, c'était alors toujours ça de pris – faute de mieux – à ce président, décédé il y a vingt ans, le 8 janvier 1996. Au domicile des Julliard, on disait toujours " le président Mitterrand " : le nom complet, accolé à cette fonction si longtemps attendue qu'on l'ajoutait systématiquement, comme pour entretenir un peu de cette sublime saveur du 10 mai 1981.
Elle eut pour Cécile Duflot un goût de limonade qui lui avait fait immédiatement " comprendre la portée de l'événement ". Elle avait 6 ans. Chez elle, à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne), toute boisson sucrée était interdite. Une décision sans appel, comme tout verdict rendu dans ce registre par Marie-Paule, la mère, prof de physique-chimie et militante écolo justement " pur jus ". Mais puisque le changement était enfin là, à portée de main, promis pour le lendemain et pour tous, la petite Cécile y eut droit, en dose raisonnable : quelques bulles pétillantes.
Le temps long
Tout enfant s'imprègne comme une éponge de ce qu'il entend et perçoit chez lui, dès son plus jeune âge. Et c'est parfois durable. Venu au monde en octobre 1982 – alors que " Mitran " s'apprêtait à opérer le tournant de la rigueur – dans une famille gaulliste où dominait la figure d'un grand-père d'origine algérienne, médaillé militaire, Gérald Darmanin a plus tard fait ses armes au sein des Jeunes RPR. Il est aujourd'hui député (Les Républicains) du Nord et maire de Tourcoing.
Né trois mois et un jour avant ce fameux 10 mai qui consacra dans sa famille " le président Mitterrand ", Bruno Julliard est passé par le militantisme étudiant à l'UNEF – dont il fut le président de juillet 2005 à décembre 2007. Il est premier adjoint à Paris, auprès de la maire socialiste Anne Hidalgo.
Cécile Duflot est devenue secrétaire nationale des Verts (2006-2010), puis d'EELV (2010-2012). Députée de Paris, l'ex-ministre du logement du gouvernement Ayrault copréside désormais le groupe écologiste de l'Assemblée nationale.
Tous trois, comme tant d'autres, font partie de ce que l'on a appelé la " génération Mitterrand ". Leurs souvenirs d'enfance de l'ancien président diffèrent, tout comme leurs impressions d'hier et d'aujourd'hui à son égard. Mais il y a de nombreux points communs. A commencer par un contexte aujourd'hui révolu. Le temps. Le temps long. C'est lui qui revient d'abord à l'esprit, et qui domine. Deux septennats, ça vous conduisait sans discontinuer de la maternité à l'adolescence. Ou de 6 ans à 20 ans, pour la jeune doyenne (40 ans) de notre petit échantillon d'élus trentenaires. " Un président de la République, c'était François Mitterrand ", dit Cécile Duflot, qui se souvient avoir " mis bien longtemps ", après 1995, avant de réaliser qu'un autre – Jacques Chirac, en l'espèce – occupait la fonction. " Il est entré dans ma vie quand j'étais enfant, il était familier. C'était un rapport très particulier, quelque chose de presque paternel. Une permanence, une autorité. Un patriarche ", dit l'ex-ministre.
" Le manteau, le chapeau… C'était quelqu'un qui en imposait ", se souvient Damien Abad. Né en avril 1980 à Nîmes, de parents de gauche – une famille d'enseignants côté maternel, un grand-père paternel réfugié politique venu d'Espagne –, le député (Les Républicains) et président du conseil départemental de l'Ain n'est pas " transporté " à l'évocation de Mitterrand, comme son père sautant sur la table du salon le 10 mai 1981. Pour autant, Damien Abad évoque volontiers " un homme d'Etat à la hauteur des enjeux et des événements, qui avait une idée de la grandeur de la France ". Lui qui a fait son propre chemin chez les centristes retient l'engagement européen de François Mitterrand, " artisan de l'amitié franco-allemande ".
" Le renard doucereux "
S'ils ont grandi en sa compagnie, ce n'est " que " l'homme d'Etat que ces trentenaires ont plus ou moins connu de son vivant. L'ultime vie de quelqu'un qui en eut plusieurs. Rien ou si peu de l'animal politique qui avait enthousiasmé – ou révulsé – leurs parents et grands-parents lors de son inlassable et si longue ascension. Exit, évidemment, le Mitterrand de la IVe République ; disparu, l'opposant coriace au général de Gaulle ; oublié, le programme commun et les envolées lyriques pour la " rupture avec le capitalisme ". C'est essentiellement un père, voire grand-père de la nation, au visage rassurant de " la France unie " (1988), que ces politiques en herbe ont observé pendant leur enfance.
La fin sordide du second septennat, marquée par le bruit des " affaires " et de scandales touchant au cœur de la cour d'un monarque malade et vieillissant, a assombri ce tableau. " Une ambiance fin de règne ", se souvient Cécile Duflot. " Un goût de cendre ", se remémore Guillaume Larrivé, député (LR) de l'Yonne et tout nouveau porte-parole de LR. Né en janvier 1977 et pour le moins précoce, il s'amuse aujourd'hui de retrouver trace des batailles qu'il a livrées plus jeune. Entré à Sciences Po en octobre 1993, quelques mois après la déroute de la gauche aux législatives, il n'est pas encore en âge de voter. Mais il a celui d'écrire. Elevé " aux dessins de Faizant " dans une famille de militaires, c'est tout naturellement au courrier des lecteurs du Figaro qu'il adresse ses billets pendant la seconde cohabitation, dont l'un pour mettre en garde contre " le renard doucereux de l'Elysée ".
Ce combat-là est d'une autre époque. Le temps, le temps long a fait son œuvre. Une fois ce président disparu, tous ces apprentis politiques ont pris la mesure du personnage. Bruno Julliard, qui n'avait pas 15 ans à son décès, a découvert ensuite " par les mots et le verbe " un écrivain et un orateur hors pair. Le premier adjoint à la mairie de Paris a chez lui plusieurs CD de discours de Mitterrand. A l'autre bout de l'échiquier politique, Geoffroy Didier, 39 ans, vice-président (LR) de la région Ile-de-France, tient à peu près le même langage. " La culture, la plume, la profondeur de l'engagement… Ce sont des choses qu'on ne voit plus en politique ", souligne le cofondateur de la Droite forte. Est-ce vraiment la " profondeur d'âme " de l'ancien chef de l'Etat et son " rapport à la terre " qui le fascinent à ce point ? Ou plus simplement cette " ambition qui venait de loin " ?
Chaque année, au printemps, Geoffroy Didier réserve la chambre 15 du Vieux Morvan, l'hôtel de Château-Chinon qui fut la seule attache de François Mitterrand dans la Nièvre, sa terre d'élection. " Une source d'inspiration dans mon propre parcours ", convient-il.
Jean-Baptiste de Montvalon