Quand nos politiques se soucient plus de leur intérêt que de l'intérêt général (2/2)

Publié le 4 Août 2016

Quand nos politiques se soucient plus de leur intérêt que de l'intérêt général (2/2)

Et encore une pourriture de plus dans le journal 'Le Monde'. Bon, celle-là est connue depuis belle lurette : M. Claude Guéant ! Après les primes en liquide, ce pourri trempe maintenant dans les affaires des écoutes de l'Elysée...

M. Nicolas Sarkozy est, bien entendu, embourbé jusqu'au cou dans cette sombre affaire, ce qui montre et démontre que Sarko et compagnie sont réellement de pures pourritures plus obnubilées par leur carrière que pour l'intérêt général.

L'appel d'offres doit être et demeurer la règle concernant les dépenses publiques. S'il n'y a pas d'appel d'offres, il faut montrer que la dépense sert l'intérêt général et qu'elle a un coût modique. Aucune de ces conditions n'est respectée dans le cas présent.

En ce sens, toutes ces personnes doivent être condamnées avec une sévérité exemplaire...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 25 février 2016

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Claude Guéant mis en examen pour " complicité de favoritisme "
Trois autres anciens proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy ont été mis en examen pour " favoritisme " depuis fin janvier
La veille de son rendez-vous chez le juge Serge Tournaire, qui l'avait convoqué aux fins de sa mise en examen dans l'affaire dite des sondages de l'Elysée, Claude Guéant a esquissé sa stratégie de défense sur le plateau de BFM-TV. Bien sûr, l'ex-secrétaire général de l'Elysée de Nicolas Sarkozy a dit " réserver ses déclarations pour le juge " mais, a-t-il aussitôt ajouté, " dans l'état du droit de l'époque, il n'y a pas eu d'irrégularité, du tout, de mon point de vue ".

Le lendemain, mardi 23 février, l'ancien secrétaire général de l'Elysée de Nicolas Sarkozy était mis en examen pour " complicité de favoritisme ", et placé sous le statut de témoin assisté pour des faits de complicité de " détournement de fonds publics ".

Cette convocation intervient peu de temps après trois autres mises en examen importantes, survenues dans ce dossier. Elles concernent d'anciens très proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy, lesquels, lorsqu'ils étaient en poste à l'Elysée, ont soit signé un de ces contrats litigieux passés sans mise en concurrence et dont la Cour des comptes, en juillet 2009, avait dénoncé le coût " exorbitant ", soit directement supervisé la commande de sondages. C'est ainsi que l'ex-directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, l'ancien conseiller sondages du chef de l'Etat, Julien Vaulpré, ainsi que l'ami publicitaire, Jean-Michel Goudard, ont été mis en examen pour des faits de " favoritisme ".

Au terme de l'audition de son client, l'avocat de Claude Guéant, Me Philippe Bouchez El Ghozi, s'est félicité que le juge se soit montré " prudent " sur les soupçons de détournement de fonds publics. Pour ce qui relève de la complicité de favoritisme, le conseil rappelle qu'" il y avait un consensus politique et juridique, depuis 1958, sur le fait que l'Elysée et les deux Assemblées n'étaient pas soumises aux règles du droit commun, et qu'il existait un régime dérogatoire ".

La question de savoir si le code des marchés publics s'appliquait, ou non, à la présidence de la République n'est en réalité toujours pas tranchée et fait l'objet d'âpres débats. L'ancienne directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, s'était penchée sur le sujet le jour où Claude Guéant lui a demandé, en juin 2007, par l'intermédiaire d'une carte de visite agrafée sur une chemise de papier, " de mettre ce contrat - la convention qui allait lier Patrick Buisson à l'Elysée - à la signature et de faire retour d'un exemplaire à P. Buisson ".

Convention succincte
Mme Mignon a voulu s'assurer auprès du directeur des services financiers, Daniel Revel, de la régularité de ce contrat, passé sans appel d'offres. M. Revel a validé – une note rédigée par le chef du service financier du général de Gaulle rappelle d'ailleurs que les fonds de la présidence sont " gérés selon un mode extrêmement souple ". Emmanuelle Mignon a donc signé.

Le conseiller sondages, Julien Vaulpré, arrivé du privé – il travaillait chez Coca-Cola avant de rejoindre l'équipe de M. Sarkozy – a admis, en garde à vue, n'avoir " aucune expérience dans les marchés publics " ni savoir " ce que ça voulait dire ". " Je rendais compte à Mme Mignon et à M. Guéant ", a-t-il expliqué aux enquêteurs.

L'ami publicitaire de Nicolas Sarkozy, Jean-Michel Goudard, a quant à lui toujours minimisé son rôle dans cette affaire. Il est arrivé à l'automne 2008 pour rendre service, n'a demandé aucune rémunération, a signé les contrats qu'on lui présentait, sans trop savoir de quoi il retournait, a-t-il toujours dit. Mais dans les faits, sur l'organigramme, il supervisait cette activité sondages. Après la mise en place de la procédure d'appels d'offres, c'est même lui qui apposait la certification élyséenne sur les documents officiels.

Or, il est une de ses signatures qui interpelle particulièrement. Elle apparaît au bas du contrat conclu avec Publiopinion – une des sociétés animées par son complice d'alors, Patrick Buisson – signé le 30 avril 2009. Cette convention succincte qui reprend les termes de la convention contestée de 2007, la première attribuée à M. Buisson, a permis l'émission de factures durant l'été 2009. Là encore, " aucune publicité ni appel d'offres n'a été mis en œuvre à l'occasion de ce nouveau contrat ", ont relevé les enquêteurs.

Le contexte a toutefois changé par rapport aux débuts de la présidence. Les magistrats de la Cour des comptes, autorisés depuis mai 2008 à entrer rue du Faubourg-Saint-Honoré, terminent leur mission de contrôle et ont déjà fait leurs premiers retours aux services de la présidence. Ce jeudi 30 avril 2009, le jour où Jean-Michel Goudard signe ce contrat, ce dernier, et/ou la personne qui lui demande de le parapher, ne pouvait donc ignorer qu'il n'était pas conforme aux recommandations qu'allait formuler la Cour, deux mois plus tard.

é. Ca.

Rédigé par Philippe NOVIANT

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