Quand l'idéologie sert à ne pas respecter les plus pauvres
Publié le 9 Février 2017
Quand l'idéologie gerbeuse et nauséabonde sert à certains élus à limiter le niveau de vie des plus nécessiteux, on tombe dans l'abject, dans la honte dans la trahison de l'intérêt des citoyens.
Le rôle du politique est aussi d'aider les plus nécessiteux et cela ne peut aller jusqu'à fermer des bâtiments publics pour servir son idéologie.
Le fait que des responsables locaux du Secours populaire utilisent l'image de l'association pour faire de la politique ne peut pas être une excuse pour expulser cette association des locaux qu'elle occupe.
"Faire de la politique", c'est s'occuper de l'intérêt général ! Peut-on reprocher à une association de s'occuper de l'intérêt général ? Si, par contre, faire de la politique, c'est se servir avant de servir ses concitoyens, force est de constater que le Maire, car faisant de la politique, se met dans le même panier et avoue, par ce fait, s'occuper plus de sa petite personne que de l'intérêt général !
En tout état de cause, un Maire ne peut utiliser un bâtiment public pour servir son idéologie et pour servir ses intérêts ! Le Maire a la charge de gérer un bien public, pas de décider arbitrairement qui doit en disposer !
M. Fabien Engelmann dépasse largement ses prérogatives et cela est intolérable !
Honteux et nauséabond !
Un article du journal 'Le Monde' daté du 1er octobre 2016
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L'HISTOIRE DU JOUR
Le maire FN d'Hayange expulse le Secours populaire
Un maire dispose-t-il d'un droit de regard sur les activités des associations installées dans sa ville ? Pour le frontiste Fabien Engelmann, maire d'Hayange (Moselle), la réponse est oui. Vendredi matin 30 septembre, un huissier, flanqué de la police municipale de la cité minière et de la directrice générale des services, devait se présenter au local du Secours populaire pour demander à l'association d'évacuer les lieux.
Selon le maire Front national, les responsables locaux du Secours populaire " utilisent l'image " de l'association " pour faire de la politique ". Fabien Engelmann met en cause certaines déclarations à la presse d'Anne Duflot-Allievi, présidente locale de l'organisation caritative, assimilées à de la " propagande promigrants ".
Cette dernière avait aidé le collectif anti-FN Hayange en résistance à organiser un repas pour des réfugiés. " Ce sont des gens qui ont une idéologie communiste. Qu'ils soient adhérents ou pas au Parti communiste, je m'en fous ", lâche l'élu, qui réclame donc leur départ.
Depuis une dizaine d'années, les locaux sont gracieusement mis à disposition de l'association par la municipalité. L'accord, entériné lors d'un conseil municipal, n'est pas encadré par un bail. Un point sur lequel Fabien Engelmann entend s'appuyer pour justifier l'expulsion.
Dans cette ville durement frappée par le chômage, le Secours populaire distribue de la nourriture, des vêtements, et aide des familles dans le besoin. " Nous ne sommes pas engagés politiquement, on ne comprend pas qu'un élu veuille chasser une association qui vient en aide à 800 personnes sur sa ville, se désole la responsable départementale, Marie-Françoise Thull. Il aurait envie que les associations fassent à sa mesure. Il n'a pas compris l'indépendance à respecter. "
L'élu frontiste envisage d'octroyer les locaux à d'autres associations caritatives. Il explique avoir sondé des bénévoles de Fraternité française, un organisme dirigé par la députée -européenne FN Mireille d'Ornano, dont la présidente d'honneur n'est autre que Jany Le Pen, femme de Jean-Marie Le Pen. Contactée, Mme d'Ornano oppose une fin de non-recevoir à Fabien Engelmann. " Je ne veux pas, je ne suis pas en compétition avec le Secours populaire, assure-t-elle. Ils ont de gros moyens. Plus que moi. "
Olivier Faye