Publié le 3 Octobre 2012
Quand on dit que les Français sont contre le cumul des mandats, ça me fait doucement rigoler ! Par définition, pour que quelqu'un soit élu, il faut bien qu'il y ait des gens, une majorité même, par définition, qui vote pour lui !
Dès lors, comment ne pas simplemenmt remettre en question du QI moyen de nos concitoyens qui affirment haut et fort qu'ils sont contre le cumul... tout en votant pour des cumulards...
Donc, comment en vouloir à tous ces pourris, profitant des subsides de l'Etat, de l'argent du contribuable, de faire un métier à mi-temps, tout en étant payé plein temps ?
Après tout, avec tous ces pourris à la tête de l'Etat, le citoyen Français a peut être les élus qu'il mérite...
Un article du journal 'Le Monde' daté du 30 Août 2012
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Défiée, Mme Aubry rappelle les élus PS au non-cumul
La première secrétaire demande aux socialistes de lâcher leurs autres mandats exécutifs locaux
Les socialistes n'en ont pas terminé avec le cumul des mandats. Les élus socialistes doivent, selon les règles du parti, abandonner leurs mandats exécutifs dans un délai de trois mois après la tenue d'un scrutin, soit le 17 septembre en principe pour les députés. Mais certains ne cachent pas leur hostilité persistante envers cette idée. " Le non-cumul, pas pour moi ", a ainsi lancé, sur RMC-BFMTV, le chef de file de la majorité au Sénat, François Rebsamen, par ailleurs maire de Dijon et président de sa communauté d'agglomération.
Proche de François Hollande, M. Rebsamen juge qu'il a " pris un engagement devant les électeurs ", qui l'oblige à conserver ses mandats jusqu'aux municipales de 2014. Il plaide par ailleurs pour " que les sénateurs qui représentent les collectivités locales puissent garder leur mandat local ", contrairement aux députés. " On est élu par des grands électeurs, (...) ce sont des élus, (...) quand vous n'êtes pas maire, vous n'êtes pas des leurs ", estime-t-il.
A l'heure actuelle, la France est la championne d'Europe du cumul des mandats, avec près de 80 % des parlementaires concernés.
Se montrer " exemplaires "
M. Hollande a promis lors de la primaire socialiste de faire voter " dès le lendemain de - son - élection " une loi limitant le cumul des mandats pour toute la classe politique. Mais dans le même temps, le candidat Hollande avait également tenu aux grands élus PS - très hostiles à la fin du cumul - un discours bien moins ferme que celui de Martine Aubry sur la question.
Parallèlement à cette future loi, dont la préparation est confiée à la commission dirigée par l'ancien premier ministre Lionel Jospin, le Parti socialiste a fait inscrire dans ses statuts - à la suite du vote des militants en 2010 -, la limitation, dès 2012, du cumul des mandats.
S'ils peuvent conserver un mandat local, sénateurs et députés PS sont censés abandonner avant la fin septembre tout poste exécutif (maire, président de conseil général ou régional...). Les sénateurs socialistes avaient déjà renâclé à appliquer cette règle en 2011 et obtenu un sursis en échange d'un engagement par écrit, également demandé aux candidats aux législatives, à renoncer à leurs mandats locaux en cas d'élection. Pourtant, selon les calculs du Monde en juillet, on comptait 94 sénateurs et 207 députés socialistes en situation de cumul.
La charge de M. Rebsamen a amené Mme Aubry à sortir de sa réserve. La première secrétaire sortante a rendu publique, mardi soir 28 août, une lettre adressée à tous les parlementaires socialistes. Citant explicitement les statuts du parti, elle leur rappelle leur engagement et le vote des militants, et les appelle à se montrer " exemplaires " et à respecter " la parole donnée ".
Proche de Mme Aubry, le député PS de la Nièvre, Christian Paul, a donné l'exemple en abandonnant mardi son mandat exécutif régional.
Samuel Laurent
Publié le 2 Octobre 2012
C'est inquiétant, car récurrent. Plus on avance, et moins on avance... Ca fait des années que ce problème et là et perdure et on est toujours au même point : on paie pour nettoyer, on paie des amendes à l'Europe et on ne fait rien pour changer les choses.
La justice ne sait pas qui elle doit protéger, se faisant très régulièrement les défenseurs des pollueurs. Tout cela vient d'une certaine médiocrité, y compris judiciaire donc, et d'un attentisme qui va forcément nous mener à toujours plus de problèmes sur ces belles plages bretonnes.
Honteux ? Assurément !
Car il serait si simple de montrer aux véritables responsables qui est vraiment le patron en favorisant l'intérêt général et des côtes au détriment des cultures envahissantes ! Mais vous n'y pensez pas, mon bon Monsieur, si je rentre dans le lard des pollueurs, ils ne voteront plus pour moi ! Et si c'était cela le problème ? Et si défendre l'intérêt général était la véritable preuve du courage politique ?
Un article du journal 'Le Monde' daté du 30 Août 2012
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REPORTAGE
La Bretagne échoue à endiguer les marées vertes
La ministre de l'écologie veut promouvoir " un nouveau modèle agricole " pour lutter contre les ulves
Douarnenez (Finistère) Envoyée spéciale
Ce matin de la fin août, il n'y en avait pas. A midi, elles étaient de retour en couche fine et moussue, d'un vert cru caractéristique, déjà un peu croûteux et grisonnant sur les bords, recouvrant partiellement la plage du Ris, à Douarnenez, dans le Finistère. Certains, en Bretagne, seraient bien tentés de se résigner à vivre avec. Après le répit d'un mois de juillet maussade, Ulva armoricana prospère à nouveau au soleil, mais ne finit-on pas toujours par dénicher un petit coin dégagé pour poser sa serviette de bain ?
Dans la belle baie vallonnée de Douarnenez, le littoral alterne sites épargnés ou fraîchement nettoyés, anses tachées d'un tapis couleur laitue à l'embouchure d'un petit cours d'eau, et criques totalement recouvertes comme celle de Ty Anquer. Sur le parking, se dresse un panneau que l'on retrouve à plusieurs reprises le long du littoral. Fatalement vert, il alerte sur les dangers des tas d'ulves en décomposition et s'orne d'un curieux jeu graphique réalisé avec les lettres " H2S ", comme hydrogène sulfuré, le gaz accusé d'avoir tué chiens, sangliers et cheval les étés précédents.
Présentée officiellement le 24 juillet, la " charte de territoire " de Douarnenez, censée déterminer les actions de prévention contre cette prolifération nauséabonde - c'est-à-dire réduire les fuites massives d'azote vers la mer - suscite l'opposition unanime des associations régionales de défense de l'environnement qui la jugent insuffisante. Ses financeurs, Etat et collectivités locales, devraient la signer quand même à l'automne. Ce programme fait partie du plan de " reconquête de la qualité de l'eau ", annoncé par le gouvernement de François Fillon en 2010 et mobilisant 134 millions d'euros. Il cible les huit bassins versants les plus touchés. Trois de ces chartes ont été adoptées avant celle de Douarnenez. Les autres se négocient avec la profession agricole.
La ministre de l'écologie, Delphine Batho, menace d'instituer avec autorité des " zones soumises à contraintes environnementales ", à l'encontre de deux bassins récalcitrants, ceux de La Fresnaye (Côtes-d'Armor) et Guillec-Horn (Finistère), qui ne parviennent pas à conclure. Elle assure qu'avec son homologue de l'agriculture, elle va " engager un travail pour aller vers un nouveau modèle agricole en Bretagne. " Etablir de nouvelles règles s'impose, explique-t-elle, puisqu'il " va bien falloir satisfaire à nos obligations européennes ". La ministre annonce la formation d'une " mission parlementaire sur le non-respect de la restauration de la qualité de l'eau à l'horizon 2015 ". Incapable de redresser la situation, la France encourt une sanction de 28 millions d'euros devant la Cour de justice de l'Union européenne.
A lui seul, le ramassage des ulves coûte près de 1,3 million d'euros par an. Sans compter le traitement des tas d'ulves gorgées d'eau et de sable, ni les impacts économiques (tourisme, pêche, conchyliculture, immobilier), ni les problèmes de santé publique qui s'élargissent aux proliférations de micro-algues. La charte de Douarnenez prévoit des subventions pour favoriser plus de cultures biologiques, un peu plus de prairies et de zones humides, et une aide substantielle pour doter quelques exploitations d'unités de méthanisation. Sans convaincre les écologistes.
" Ça fait trente ans que les plans se succèdent, sans résultats, déplore Jean Hascoët, président de l'association Baie de Douarnenez environnement. Le diagnostic est connu, mais les dirigeants de la chambre d'agriculture ont un dogme : on ne diminuera pas la production. Quand ils parlent de "mutualiser" les zones d'épandage, nous savons que cela signifie traquer les derniers espaces indemnes pour y épandre du lisier. "
Pris entre les atermoiements de l'Etat et le refus d'évoluer des élus agricoles - que l'ensemble de la profession ne partage pas -, les militants guettent les augures sur le terrain judiciaire. Lorsque l'autorisation d'agrandir encore un méga-élevage de porcs est annulée, c'est un bon point. Lorsqu'un chercheur de l'Ifremer, Jean-Yves Piriou, est condamné pour avoir qualifié de charlatan le seul scientifique niant le rapport entre les quantités massives d'azote rejetées par l'agriculture intensive et les marées vertes, c'est mauvais signe. Et lorsque le syndicat agricole majoritaire attaque avec succès la réglementation protégeant les captages d'eau potable, c'est inquiétant.
" Depuis quinze ans, nous avons beaucoup évolué. Ceux qui viennent nous donner des leçons sont des égoïstes ", assène le vice-président de la chambre d'agriculture du Finistère, André Sergent. Il admet du bout des lèvres le lien entre son activité et les rejets d'azote, dont le dernier rapport ministériel conclut qu'ils proviennent à 90 % au moins de l'agriculture. Mais il se trouve toujours, selon lui, une baie qui permet de douter.
En tant qu'éleveur bien installé (100 vaches, 325 truies soit 8 700 porcs par an), il est sûr que la méthanisation réglera le problème : une fois réduit en digestat, l'azote sera bien plus facile à exporter que sous forme de lisier. Cette nouvelle technologie lui permettra, en plus, de produire de l'énergie et du chauffage. Quant aux difficultés de cohabitation, André Sergent a quelques idées pour les résoudre : " Tout le monde rêve d'avoir deux ou trois hectares autour de chez lui. Il faut arrêter de rêver, stopper les constructions diffuses et regrouper les gens dans des zones urbanisables. " Sans maisons dans la campagne, ni campings aux abords du littoral, il est sûr que les cultures pourraient déborder plus à l'aise...
Martine Valo
Publié le 1 Octobre 2012
J'ai assisté à la séance publique du Conseil municipal de Moirans en date du 27 Septembre 2012. Durant, ce conseil, pendant que l'on débattait sur la fonction intercommunale de la Police municipale, Monsieur Simonet, Maire de Moirans de son état a insisté sur l'utilité de la Police municipale en relatant une anecdote.
Il se trouve qu'il voulait s'engager dans une rue à sens unique, quand une voiture lui a barré le passage, roulant en sens interdit. Le temps que le véhicule du Maire recule pour laisser passer son vis-à-vis, les esprits se sont échauffés.
M. Simonet a rappelé les règles élémentaires du Code de la route, ses interlocuteurs ont répondu par des noms d'oiseaux, dont le fameux et désormais célèbre "pauvre-con" qu'un élu de l'UMP ne renierait pas.
Bien entendu, les insultes n'ont jamais élevé quiconque et une voiture qui s'engage en sens interdit doit être verbalisée. Insulter le premier magistrat d'une ville de 7000 habitants doit aussi être puni, ce, sévèrement. Personnellement, dresser un procès verbal de 400Euros pour s'être engagé en contre-sens d'une rue en sens interdit en se perdant à insulter le Maire de sa ville, ne me paraît nullement disproportionné. Il se trouve que M. Le Maire a relevé la plaque d'immatriculation du véhicule fautif, ce qui engagera sans nul doute des représailles.
Mais M. Le Maire ne s'est pas arrêté là, et a cru bon d'ajouter à l'anecdote la supplique suivante que je retranscris : "en plus, je tairai l'origine de ces individus, car on va encore me traîter de raciste, mais on m'aura compris".
Et bien voyons ! M. Le Maire n'a donc pas pu s'empêcher, en séance public d'un conseil municipal de faire une remarque raciste, car c'est de cela dont il s'agit. Rappelons que l'UMP, parti de notre Maire, est coutumier du fait : on rappellera le désormais fameux épisode sur les Auvergnats relaté par M. Hortefeux.
Là où la remarque est pernicieuse, c'est que M. Le Maire prend bien le soin de dire qu'il ne dira rien sur l'origine de ses interlocuteurs...tout en disant, ce, publiquement... On reste donc dans l'amalgamme, dans la caricature dont le racisme primaire prend ses racines.
Pendant les dernières législatives, j'ai dit à M. Polat, candidat UMP, et accessoirement chef de cabinet du Maire de Moirans, que je ne le soutiendrai pas car le discours de l'UMP s'était fortement droitisé ces dernières années. M. Polat, présent à cette réunion publique, n'a en rien atténué les propos du Maire, et personne ne s'est insurgé en dénonçant ces propos odieux. Pour ma part, j'ai été profondément choqué, mais n'ai pas jugé bon d'intervenir. En avais-je le droit ? Je ne crois pas. En avais-je l'obligation ? Je le pense maintenant. Je ne l'ai pas fait.
J'ai été profondément choqué par cette remarque car elle participe à un état d'esprit nauséabond, haineux, qui font le terreau de tous les extrémismes. M. Simonet a fustigé l'origine de ses interlocuteurs, mais ne leur a pas demandé leurs papiers. D'origine, il s'avère qu'il en a tiré ses conclusions de la couleur de leur peau. Cela s'appelle du racisme, car cela sous-entend qu'à partir du moment où on a la peau foncée, on prend forcément les rues à contre-sens et que l'on insulte forcément le Maire de la commune quand on le fait.
J'ai mes torts dans cet épisode car j'aurais du interrompre la séance dudit conseil pour rappeler le caractère public de celle-ci et dénoncer les propos anti-républicains et outranciers de son auteur. Mea Culpa. Cela n'arrivera plus.
Quant à M. Simonet, il est coutumier de ce genre de propos car je l'ai déjà entendu faire de pareils sous-entendus lors d'une réunion de sympathisants lors de la candidature de M. Fabien de Sans Nicolas aux législatives de 2007.
Je m'attacherai, dans le futur, à ce qu'une réunion publique ne perde jamais le critère démocratique et Républicain qui doit être sa clé de voute.