Dominique de Villepin ne peut avoir plus tort !
Publié le 25 Septembre 2014
Je ne sais pas pourquoi M. de Villepin soutient M. Sarkozy alors que leur entente n'a pas été au beau fixe ces dernières années, ce n'est rien de le dire...
Quoiqu'il en soit, M. de Villepin a tort ! Non, M. Sarkozy n'est pas le sauveur de la droite ! M. Sarkozy est un truand, un voyou et une pourriture. Entre les affaires Pérol, Tapie, Bettencourt, Bygmalion et consorts, on voit bien que l'intérêt général sied à Tapie comme un costume à un éléphant !
Donc, non, non et dix fois non, M. Sarkozy n'est pas désiré en France ! Je préfère encore les incompétents aux pourritures et M. Sarkozy en est une de première.
Fermez le ban !
Un article du journal 'Le Monde' daté du 6 Juin 2014
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Dominique de Villepin appelle Nicolas Sarkozy au secours de la droite
Pour l'ex-premier ministre, seuls son ancien rival et Alain Juppé peuvent rassembler l'UMP
Dominique de Villepin a, au choix, la mémoire courte, le pardon facile ou un sens aigu de la dramaturgie politique. " Il faut un chef à l'UMP. Nicolas Sarkozy fait partie des très rares qui ont aujourd'hui les capacités à rassembler la droite ", a déclaré l'ancien premier ministre, mercredi 4 juin, dans l'émission " Questions d'info " sur LCP, en partenariat avec Le Monde, France Info et l'AFP, avant d'ajouter : " Ceux qui ont cette qualité, cette capacité, ne sont pas nombreux. Je vois Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, et en plus, je pense qu'ils ont la capacité de s'entendre. C'est pour moi la clé. "
Le même jour, dans un entretien au Monde, Brice Hortefeux avait lui aussi appelé au retour de Nicolas Sarkozy, souhaitant la prochaine candidature de l'ancien chef de l'Etat à la présidence de l'UMP. Mais Brice Hortefeux est un fidèle de l'ancien président, et sans doute aussi un peu son porte-voix. Tandis que Dominique de Villepin est un ancien rival et même un ancien ennemi, si l'on veut bien se souvenir de la violence de l'affaire Clearstream, à la fin du règne chiraquien, lorsque les deux hommes se disputaient la relève.
" Je le pendrai à un croc de boucher ", disait alors Nicolas Sarkozy à propos de Dominique de Villepin, persuadé que le hussard chiraquien avait fomenté contre lui l'un des pires complots de la République…
Aux moments clés de leur tumultueuse histoire, Dominique de Villepin a cependant toujours eu le chic pour ranimer son ancien adversaire lorsque celui-ci risquait de sortir du film.
C'est de nouveau ce qu'il fait aujourd'hui. Depuis novembre 2013, par petites touches, le voici donc qui réhabilite Nicolas Sarkozy, en concédant qu'il a " parfois été injuste avec lui ". Alors que l'affaire Bygmalion et beaucoup d'autres menacent le retour de l'ancien président, il les balaie d'un revers de la main – " on va dans les poubelles car il n'y a rien sur la table ! ", s'indigne-t-il – pour mieux vanter les capacités d'action de Nicolas Sarkozy.
Retiré de la vie politique depuis qu'il a dû admettre, en 2011, son incapacité à séduire les Français, Dominique de Villepin jure ses grands dieux n'avoir pour lui-même " aucune ambition, aucun intérêt et même aucune envie de revenir ". Faire de la politique aujourd'hui, dit-il, " c'est un sacrifice immense ".
Devenu avocat d'affaires, l'ancien premier ministre se livre à de juteuses activités et entend continuer, mais, écrivain prolixe, il a le sens aigu du tragique de l'histoire. Le quinquennat de François Hollande, qui fut son condisciple à l'ENA, l'afflige. La situation du pays, qui vit une " crise de l'Etat républicain " et une " crise de la société française ", l'alarme. " 65 millions de Français, 65 millions de mécontents ! ", résume-t-il, en faisant cette prédiction : " Si ça continue, ce sera l'aventure, Marine Le Pen ou n'importe qui d'autre. "
Alors, pour sauver la République en danger, Dominique de Villepin bouge les pions, comme un général au combat. A François Hollande, asphyxié par la " coalition des conservatismes ", il conseille de recourir au peuple, en un référendum multi-sujets – réforme territoriale, emploi et formation, éducation nationale –, préparé par une sorte de comité de salut public qui serait composé de " représentants des partis politiques et de la société civile ".
A Nicolas Sarkozy, exilé dans ses bureaux parisiens de la rue de Miromesnil, il recommande la prise rapide de l'UMP, qui vaut à ses yeux toutes les primaires. Pour lui, les autres ont coulé, François Fillon notamment, jugé incapable de " rassembler large " parce que rabougri dans son combat contre Jean-François Copé.
L'ancien premier ministre ménage Alain Juppé, homme qu'il estime, mais en réalité, c'est sa énième partie avec Nicolas Sarkozy qu'il joue. Il remet en selle l'ex-chef de l'Etat pour incarner le rêve gaullien qui lui a échappé. " S'il y a une leçon à tirer du précédent quinquennat, c'est qu'on ne peut pas aller chatouiller les bordures. " Foi de Villepin !
Françoise Fressoz
Juppé à l'UMP, Sarkozy
Les sympathisants de droite opteraient pour Alain Juppé pour diriger l'UMP, mais préféreraient Nicolas Sarkozy comme candidat à l'élection présidentielle de 2017, selon un sondage Harris Interactive pour la chaîne LCP publié mercredi 4 juin. Alors qu'un congrès de l'UMP doit désigner en octobre le nouveau président du parti, 29 % des sympathisants de droite portent leur choix sur le maire de Bordeaux, nettement devant l'ex-président (13 %) et François Fillon (12 %). Les mêmes sympathisants placent en revanche M. Sarkozy en tête des personnalités qu'ils souhaiteraient voir remporter la primaire à droite pour la présidentielle, avec 32 %. M. Juppé arrive en deuxième position, avec 25 %, suivi de M. Fillon, dans cette enquête réalisée en ligne du 28 au 30 mai auprès d'un échantillon de 1 471 personnes.