Il faut en finir avec ce genre de CV !

Publié le 29 Octobre 2014

18 Assemblee NationaleUne autre pratique de la politique ? Laissez-moi rire ! Le garçon a une formation juridique (Science Po), ne connaît rien à l'économie, n'a jamais mis les pieds dans une entreprise et il veut diriger la France ? Ca fait trente ans que des profils similaires au sien dirigent la France et on voit l'état dans lequel on est :

- Pas un seul budget voté à l'équilibre en trente ans
- Des réformes qui ne servent à rien qui sont engagées
- Une compétitivité de notre pays en berne avec un taux de croissance indigne d'un pays comme la France

On croit réellement que ce Monsieur est capable de changer les choses alors qu'il a le même CV qu'un François Hollande qui brille actuellement par son incompétence ?

Quand on entend M. Bertrand dire qu'il a un avenir car il a une culture politique, ça fait froid dans le dos ! Pour diriger la France, il faut une culture économique, non politique ! La politique a amené la France au bord du gouffre ! Où est l'avenir dans tout ça ?

On le voit, Gérald Darmanin est à ce niveau car il a copiné avec un ex-ministre ! Belle preuve de compétence et de légitimité !

On dit que M. Gérald Darmanin n'est pas encore pourri, mais il va le devenir tant son CV ressemble à s'y méprendre à ceux de ses glorieux (???) prédécesseurs !

La France ne sortira pas grandie grâce à ce genre de personnages...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 25 Juillet 2014

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ILS FERONT LE MONDE –
Gérald Darmanin Figure d'une droite populaire
A 31 ans, le jeune député et maire de Tourcoing veut incarner une autre pratique de la politique et le renouveau à l'UMP

A l'UMP, pendant que les chefs s'entre-tuent, la relève se prépare. De jeunes loups attendent leur tour. Gérald Darmanin est de ceux-là. A 31 ans, il est à la fois maire de Tourcoing, député du Nord et vice-président de la communauté urbaine de Lille. Son ascension fulgurante en fait l'un des espoirs de la droite. " Il a de l'avenir car il a une vraie culture politique ", estime Xavier Bertrand, son parrain en politique.

En 2012, son succès aux législatives l'avait fait sortir de l'anonymat. Deux ans plus tard, sa victoire aux municipales lui permet d'entrer dans la cour des grands. Proche de Xavier Bertrand, qu'il soutient dans son projet de candidature à la primaire à droite pour la présidentielle, Gérald Darmanin est aussi devenu le protégé de… Nicolas Sarkozy. Ce dernier l'invite régulièrement dans ses bureaux parisiens afin de l'attirer dans ses filets. A l'UMP, beaucoup voient déjà l'ambitieux passer dans le camp de l'ex-président d'ici à 2017. L'intéressé assure vouloir rester fidèle à Xavier Bertrand, tout en laissant entendre le contraire : " Nicolas Sarkozy doit revenir avec des personnes portant le renouveau, comme de jeunes élus aux municipales. " Le " renouveau " est son leitmotiv. En quête de notoriété, il multiplie les initiatives symboliques, comme le groupe " cadets-Bourbon " qu'il a fondé en 2013 avec six autres jeunes députés UMP.

Malgré son jeune âge, Gérald Darmanin est un vieux routier de la politique. Né à Valenciennes, il adhère à 16 ans au RPR après avoir entendu un discours de Philippe Seguin. Le héraut du gaullisme-social reste sa référence. Il intègre ensuite Sciences Po, à Lille, et devient le collaborateur de Jacques Toubon, alors député européen, qui lui ouvre son carnet d'adresses. Le jeune homme commence à s'implanter à Tourcoing en étant candidat sur la liste de Christian Vanneste aux municipales, en 2008. En parallèle, il devient collaborateur de Xavier Bertrand, alors secrétaire général de l'UMP. Les bases politiques sont là : un pied dans le local, un dans le national. Il continue sa formation en étant directeur de cabinet de David Douillet quand celui-ci est nommé secrétaire d'Etat, en juin 2011. L'année suivante, il profite de l'exclusion de l'UMP de Christian Vanneste en raison de propos homophobes pour s'imposer comme le candidat du parti aux législatives dans la 10e circonscription du Nord. Il l'emporte avec 55 % des voix malgré la candidature dissidente de son ex-mentor et la vague rose. Deux ans plus tard, il conquiert Tourcoing à la surprise générale.

Sa recette ? " Je fais beaucoup de terrain. Les gens me connaissent car je suis du coin, proche d'eux, et ne donne pas l'impression d'être prétentieux ", explique celui qui communique directement par mail et SMS avec ses administrés. Son profil de nouveau de la classe constitue son principal atout alors que l'UMP est frappée par la bombe Bygmalion. " Les électeurs me disent : “Contrairement aux anciens, vous n'êtes pas encore pourri !” "

Celui qui veut incarner, comme d'autres, " une autre pratique du pouvoir " tente de montrer l'exemple. Au lendemain des municipales, il a renoncé aux 3 100 euros mensuels qu'il aurait dû toucher en tant que maire, afin de respecter sa promesse de campagne de " non-cumul des indemnités ". L'édile a aussi baissé l'indemnité de ses adjoints de 5 %, soit une économie de 122 000 euros par an. " Certains peuvent penser que ces mesures sont populistes, pour moi, c'est populaire. Il faut donner des gages à la population pour instaurer une certaine confiance ", fait-il valoir, soulignant qu'à Tourcoing, 25 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Loin des clichés d'une droite bourgeoise et élitiste, Gérald Darmanin veut incarner " une droite à l'écoute du peuple " pour coller à son électorat. Ce pur produit de la méritocratie à la française revendique ses origines populaires : sa mère était femme de ménage, son père tenait un bistrot. Avec sa sœur, il est le seul de la famille à avoir eu le bac. Il veut en faire une force. " Etre un enfant de pauvre est un moteur car on a plus faim que les autres. J'ai très vite compris que je devais avoir une vie différente de mes parents ", souligne-t-il. Ces derniers n'étaient pas politisés. Lui a basculé à droite car il croit au " mérite " et absolument pas au " déterminisme social ". " A Sciences Po, j'ai choisi Raymond Boudon plutôt que Pierre Bourdieu ", résume celui qui est marié à une femme " plutôt de gauche " et n'a pas d'enfants.

A l'entendre, ses combats actuels ne seraient que le reflet de son histoire. Son deuxième prénom est Moussa, en référence à son grand-père harki et ancien tirailleur algérien. Il en tire une conviction : " L'UMP doit changer de discours à l'égard des Français d'origine musulmane. " " Il ne faut pas les stigmatiser avec des mots blessants, alors qu'ils ont vocation à voter à droite ", selon lui. Cela n'empêche pas cet " eurocritique " et " patriote convaincu " de faire preuve d'une grande fermeté sur les sujets régaliens, notamment sur la question des Roms. En septembre 2013, il a lancé une pétition pour " réformer Schengen " afin de limiter l'afflux de cette population dans la métropole lilloise. " Les étrangers en situation irrégulière doivent quitter le territoire ", martèle-t-il.

Cela lui vaut des critiques de la gauche locale. " Il est prêt à tout pour gagner des voix, quitte à se montrer démagogue afin d'attirer l'électorat d'extrême droite ", juge Gilles Pargneaux, patron de la fédération PS dans le Nord. " C'est un démago sympa, qui dit aux électeurs ce qu'ils ont envie d'entendre ", sourit le député PS Thomas Thévenoud, qui le connaît bien et l'apprécie. En 2017, les deux hommes ne devraient plus se côtoyer à l'Assemblée : Gérald Darmanin entend garder sa mairie plutôt que son siège de député quand la loi sur le non-cumul des mandats sera appliquée.

Alexandre Lemarié

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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