"Il n'y a pas eu de droitisation de la campagne"
Publié le 5 Juin 2012
"Il n'y a pas eu droitisation de la campagne de Sarko !", l'aveu vient de M. Hortefeux auteur de propos ouvertement racistes mais acquitté par un tribunal qui a oublié qu'il se devait de préserver l'ordre public par la condamnation de propos venant des plus hautes instances de l'état.
Pour le reste, je crois qu'il n'y malheureusement rien à contredire à cette droitisation : ni les discours de Dakar et de Grenoble n'ont été désavoués, la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers était en place, et le discours a été largement sur les plates-bandes du FN.
De droitisation, il y a donc eu et affirmer le contraire est un mensonge éhonté.
Un article du journal 'Le Monde' daté du 1er juin 2012
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" Je récuse toute notion de droitisation de la campagne de Nicolas Sarkozy "
CHAT Brice Hortefeux, vice-président de l'UMP
Libéraux, humanistes, membres de la Droite populaire, fillonistes ou copéistes... Toutes les écuries de l'UMP et " toutes les sensibilités de la majorité qui a soutenu Nicolas Sarkozy " sont membres de l'association des Amis de Sarkozy, a souligné Brice Hortefeux, vice-président de l'UMP, dans un chat au Monde.fr.
L'association a tenu, mercredi 30 mai, sa première réunion. L'objectif avoué : exercer un lobbying prosarkozyste. " Nous avons l'ambition d'aider l'Histoire à former son jugement sur un quinquennat qui restera, à nos yeux, comme un temps fort de modernisation et de réformes ", a expliqué ce proche de l'ancien président.
Au sein de cette équipe de sarkozystes, les responsabilités ont été consciencieusement distribuées : " Christian Estrosi est secrétaire général, Maurice Leroy, Nora Berra, Claude Guéant et Christine Boutin sont vice-présidents, Alain Joyandet est secrétaire généraladjoint et Nadine Morano trésorière. Ils sont aidés par des membres fondateurs, par exemple Henri Guaino, Eric Raoult, Edouard Courtial, Philippe Goujon. Et aussi Jérôme Lavrilleux, directeur du cabinet de Jean-François Copé... ", a énuméré le député européen, soucieux de n'oublier personne.
Interrogé sur les raisons qui ont conduit M. Sarkozy à la défaite, M. Hortefeux refuse d'y voir une conséquence négative du virage à droite pendant la campagne : " Je récuse totalement la notion de droitisation. Je ne sais pas ce que cela veut dire. En revanche, les propositions de M. Sarkozy étaient, j'en suis convaincu, autant consensuelles dans la société que clivantes dans le microcosme. Pour le reste, M. Sarkozy a eu le courage de dire très tôt qu'à l'évidence certaines réformes étaient inachevées et que certaines initiatives de forme auraient pu être évitées ", glisse-t-il diplomatiquement, référence à la période " bling-bling " du quinquennat.
Concernant la campagne des législatives, le numéro 2 de l'UMP a annoncé qu'aucun meeting national ne serait organisé du fait de " la difficulté de coordonner les emplois du temps de campagne déjà très largement définis pour les leaders ". Mais, a-t-il ajouté, " il est vrai qu'une autre raison est clairement apparue : le coût d'une telle manifestation dans un contexte budgétaire contraint ".
Enfin, à propos des changements opérés à la tête des services de police et à la préfecture de Paris, l'ancien ministre de l'intérieur reconnaît la valeur des nouveaux nommés mais regrette néanmoins " que, pour des raisons purement politiques, Manuel Valls, ministre de l'intérieur, ait décidé de changer des hauts fonctionnaires extrêmement compétents et grands serviteurs de l'Etat. Ce qui n'enlève rien aux mérites de ceux qui ont été choisis par le nouveau pouvoir ".
Eric Nunès