M. Guérini est un pourri...

Publié le 10 Mars 2015

JeanNoelGuerini.jpgDécidément, certains élus ont tendance à oublier les raisons pour lesquelles ils ont été élus. A ce titre, l'intérêt général leur échappe largement et ils se servent de leur statut pour se servir et non servir. C'est une honte et M. Guérini peut être considéré, à ce titre comme une pourriture...

Donner de l'argent à certains et pas à d'autres pour asseoir son pouvoir ne va pas dans le sens de l'intérêt général. L'argent dépensé doit aller à des besoins pour la population, quelle que soit sa couleur politique et quels que soient les intérêts pour l'élu dans le futur.

Légal n'est pas toujours synonyme de moral et quelqu'un qui n'est pas moral est une pourriture...

La population dans son ensemble a-t-elle besoin de la rénovation complète de Saint-Rémy et de Velaux alors que les quartiers Nord de Marseille se meurent à petit feu ?

Les proches de M. Guérini assurent que ça fait des contents et que, dès lors, leur action est légitime... Elle n'est pas légitime car elle est inéquitable et que l'équité fait partie de nos valeurs Républicaines.

Honte à M. Guérini.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 10 décembre 2014

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Les largesses très politiques de M. Guérini
Le président (ex-PS) du conseil général des Bouches-du-Rhône est accusé par ses adversaires d'utiliser les aides aux communes pour conforter son pouvoir sur le département

La commission permanente des finances du conseil général des Bouches-du-Rhône (CG13), présidée par l'ex-socialiste Jean-Noël Guérini, a validé, vendredi 28  novembre, plusieurs " contrats de développement et d'aménagement " avec des communes du département. Ces engagements financiers au long cours portent sur quelque 60  millions d'euros de subventions. Un mois plus tôt, la même commission avait validé une autre série de contrats au profit de communes, ainsi qu'une impressionnante litanie d'aides aux travaux de proximité, la troisième de l'année, pour un total de 11,7  millions d'euros.

" L'aide aux communes n'a rien d'illégal ! C'est une politique menée depuis des années, et en tant qu'élu d'une petite ville rurale je peux dire qu'elle est nécessaire et appréciée. " Maire de Saint-Rémy-de-Provence depuis 1995, Hervé Chérubini est conseiller général depuis 1998. Vice-président de l'institution, ce socialiste en détient aussi la délégation aux finances depuis dix ans.

Début octobre, lors du lancement du nouveau parti politique de M. Guérini, La Force du 13, M.  Chérubini était au premier rang des élus qui acclamaient le président du conseil général. Comme vingt-trois de ses camarades sortants – socialistes, communistes, radicaux de gauche ou divers gauche –, il appelle à une union large aux départementales de 2015 sous la bannière " majorité départementale ". " Guériniste ", le maire de Saint-Rémy ? " Si c'est dire que je suis contre la métropole Aix-Marseille et la disparition des départements, favorable à l'aide aux communes et à tout ce qui a été fait par la majorité départementale depuis des années, alors oui ! "
7  % du budget du CG13

Quand on critique les investissements du conseil général, M.  Chérubini dégaine ses arguments comptables : " Le  département, c'est, avec 2,6  milliards d'euros, la cinquième collectivité en France. Et il est parfaitement géré : les dépenses de personnel sont contenues, l'endettement plafonné à 264  euros par habitant, alors que nous dépensons 470  millions par an pour le seul RSA… Nous n'avons pas d'emprunt toxique et l'aide aux communes ne représente que 7  % du budget. Ce n'est pas pharaonique. " Quant au récent vote de 273  millions d'euros d'autorisations de programme supplémentaires, soit des lignes de crédits en sus pour les communes, il n'a, selon lui, " rien à voir avec un retour d'ascenseur " après la campagne sénatoriale victorieuse de M.  Guérini.

A Saint-Rémy, 11 000 habitants, petit écrin idyllique des Alpilles, entre vestiges antiques et oliviers, l'aide aux communes se voit. La réfection des rues du centre-ville, c'est 80  % de subventions du conseil général. La rénovation et l'agrandissement du splendide Musée Estrine, 1,1  million du CG13, soit 60  % de la note. Pour l'Alpilium, salle de spectacle et des fêtes, inaugurée en février  2013, 63  % des 5,5  millions du budget viennent du département.

Le 28  novembre, le maire de Saint-Rémy a conclu un nouveau contrat de développement et d'aménagement avec le conseil général, le troisième depuis 2006 : 14  millions d'euros pour quatre ans, auxquels s'ajoutent près de 4  millions sur des projets annexes comme la réhabilitation d'une déchetterie ou l'extension d'une zone d'activités. " Pour Saint-Rémy, l'aide du conseil général, c'est près de 60  % du budget d'investissement annuel ", reconnaît M. Chérubini. Sans elle, le bilan municipal ne serait pas le même.

Jean-Pierre Maggi est une autre figure historique du PS dans les Bouches-du-Rhône. Lui aussi était présent lors du lancement de La Force du 13, aux côtés d'autres maires UMP, communistes ou PS. Le village dont il est maire depuis 1977, Velaux, doit beaucoup, lui aussi, à l'aide aux communes.

Entre 2009 et 2014, le conseil général a déversé près de 21  millions d'euros de subventions sur ce bourg de 8 700 habitants. Une mairie et une salle de spectacle sont sorties de terre. " Beaucoup de gens caricaturent l'aide aux communes, mais ne pensez pas que les élus locaux vont à la soupe, s'insurge M. Maggi. Si M. Guérini est apprécié, c'est parce qu'il est le seul à se préoccuper de nous. "

Pour Renouveau PS 13, mouvement de militants socialistes lancé dans une guérilla contre le président du conseil général, le soutien des élus locaux à La Force du 13 s'apparente à une " reconnaissance du ventre ". " Si, de 2008 à 2013, un habitant du département a reçu 52  euros en moyenne, les amis de M. Guérini sont tous mieux servis : leurs communes ont obtenu entre 10 et 2 340  % de plus ", assure Pierre Orsatelli, porte-parole du groupe.
" Ils proposent, nous finançons "

" Ce n'est pas une question d'égalité mais d'équité, rétorque M. Chérubini. Il est logique que les aides soient inversement proportionnelles à la taille des communes. Le département donne plus à celles qui ont moins de rentrées fiscales. " A ce jeu, Marseille, avec ses quartiers Nord en déficit cruel d'équipements publics, pourrait se plaindre. Mais, en campagne pour les départementales, l'UMP Martine Vassal, adjointe au maire de Marseille, ne porte pas la polémique : " Si nous gagnons, nous ne remettrons pas en cause le volume des aides aux communes, élude-t-elle. Peut-être juste leur répartition… "

" Le problème, ce n'est pas l'aide mais le manque de stratégie globale d'équipement et l'absence de contrôle sur l'action des maires. Ont-ils vraiment tous besoin d'une salle de spectacle dans leur commune ? ", s'interroge Jean-François Noyes, conseiller général de Marseille, démissionnaire du PS et anti-guériniste. Réponse d'Hervé Chérubini : " Les maires sont élus sur des programmes : ils proposent, et nous finançons. Et, si vous voulez savoir s'ils sont contents de l'action du président du conseil général, la réponse est oui ! "

Gilles Rof

Rédigé par Philippe NOVIANT

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