On en a marre de tels profils !

Publié le 24 Mars 2015

EmmanuelMacronPourquoi toujours continuer à faire des recrutements chez des gens, à priori brillants, mais incapables de prendre des décisions dans l'intérêt du pays ? Pourquoi toujours continuer à recruter des gens au parcours scolaire exemplaire, mais tellement déconnectés de la vie économique, qu'ils sont incapables de prendre des mesures économiques de bon sens ?

Prenez le cas Macron : ce type là a réussi des études exemplaires en sortant de l'ENA. Comment un type de son niveau intellectuel peut-il penser révolutionner l'économie Française en favorisant les transports par car, en libéralisant les métiers juridiques et en ouvrant les commerces 12 dimanche par an ?

De qui se moque-t-on ?

Ces types sont des cadors, ils sont d'une intelligence au dessus de la moyenne et pourtant ils pondent des Lois débiles qui mettent notre pays dans un déficit chronique depuis 30 ans !

A-t-on encore besoin de tels profils ? Quand va-t-on mettre ces gens là au chômage pour leur apprendre ce qu'est réellement la vie réelle ?

On a donc des Macron à gauche et on a des Sébastien Proto à droite, l'un étant le clone de l'autre...

En attendant, la France se meurre dans sa médiocrité : pauvre France...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 16 décembre 2014

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Sébastien Proto, le " Macron de Sarkozy "
Le jeune banquier et énarque conseille le président de l'UMP

A chacun son banquier d'affaires ! Le jour de son retour officiel en politique, le 21  septembre, Nicolas Sarkozy ne s'est pas fait prier pour moquer le choix de François Hollande, " qui n'aime pas la finance ", de nommer Emmanuel Macron au ministère de l'économie. Il y a pourtant, dans son propre entourage, un homme très discret, mais à l'influence croissante, dont le profil ressemble à s'y méprendre à celui du nouveau locataire de Bercy. Comme M. Macron, Sébastien Proto a 36 ans. Comme lui, il est diplômé de l'ENA, promotion Senghor. Comme lui encore, il a débuté à l'inspection des finances. Comme lui, enfin, il a rejoint la prestigieuse banque Rothschild, dont il est un associé-gérant.

Aux journalistes qui souhaitent dresser son portrait, M.  Proto répond poliment qu'il " ne cherche pas la lumière ", en les invitant à passer leur chemin. Il assure, la main sur le cœur, qu'il n'a " aucune ambition politique personnelle ", ou du moins qu'il n'en a plus, si cela a pu naguère lui traverser l'esprit. Et promet qu'il n'a qu'un seul métier, celui de banquier, qui l'occupe bien assez, avec sa vie de jeune père de famille. " Le reste, c'est mon engagement de citoyen, totalement bénévole, sur mon temps libre ", appuie-t-il. A chacun son hobby : le sien, c'est " conseiller officieux " du nouveau président de l'UMP.
Liberté de ton

M.  Proto, de fait, est l'un des grands bénéficiaires, avec l'ancien sondeur Pierre Giacometti, de la redistribution des cartes opérée dans l'entourage de M. Sarkozy depuis la défaite de 2012, marquée par la disgrâce de l'ombrageux Patrick Buisson et la prise de distance du volubile Henri Guaino, autrefois surnommés " l'hémisphère droit " et " l'hémisphère gauche " du cerveau présidentiel. M.  Proto peut se targuer aujourd'hui d'avoir directement son oreille. Il lui distille au jour le jour ses conseils avec une liberté de ton que beaucoup lui envient. " Contrairement à d'autres, Sébastien Proto ose lui dire quand il n'est pas d'accord avec lui. Il peut même le contredire de manière frontale et Nicolas Sarkozy encaisse, sans s'emporter ", note un proche de l'ancien président de la République.

C'est lors de la campagne de la présidentielle de 2007 que le jeune homme est apparu pour la première fois au côté du futur chef de l'Etat. En simple second rôle, d'abord, sagement tapi dans le sillage d'Emmanuelle Mignon, alors considérée comme la " boîte à idées " du candidat UMP. " En  2004, Sébastien a pris contact avec moi. Je l'ai testé en lui faisant faire des notes. C'était génial. Je me suis dit que j'avais trouvé une perle ", confie Mme  Mignon.Après avoir joué un rôle essentiel dans la rédaction du programme de 2007, M.  Proto rempile cinq ans plus tard. Lors de la présidentielle de 2012, il passe pour avoir été le principal auteur du programme économique de M.  Sarkozy. Un mot, qui veut à la fois tout et rien dire, colle aux basques du jeune conseiller : " pragmatique ".

Il s'est, en tout cas, très vite taillé une réputation d'excellence. Mais, en revanche, pas franchement celle d'un tendre ou d'un joyeux drille. Côté pile, explique Mme  Mignon, comme tous ses zélateurs, il " est brillant, rapide, va droit au but et sait concilier la maîtrise des dossiers avec beaucoup de sens politique ". Côté face, pointent ses détracteurs, à peu près aussi nombreux, il est " glacial ", " cassant ", " fermé " et " aussi sympa qu'une porte de prison ". Un reproche que l'intéressé, moins sûr de lui qu'il n'y paraît, déteste. " Il n'est pas expansif au premier abord mais, en réalité, c'est quelqu'un de très affectueux ", assure l'ancien ministre Eric Wœrth, qui a noué " une relation de confiance très forte " avec lui." C'est un pur produit de la méritocratie à la française, qui reste très pudique, sans mettre ses origines modestes en avant ", complète M.  Giacometti.
" Revanche sociale "

De fait, M.  Proto, fils et petit-fils de cheminots, a pris l'ascenseur social à grande vitesse, sans s'attarder dans les étages. Il a majoré le concours d'entrée de l'ENA, avant de finir à la deuxième place du classement de sortie, derrière l'actuelle numéro  2 du groupe BPCE, Marguerite Bérard, mais devant M. Macron, arrivé cinquième. Avant cela, il a brillé à Sciences Po et à l'Essec. Puis, pendant le quinquennat de M. Sarkozy, petite star dans le monde des " technos " qui peuplent les cabinets ministériels, il a joué un rôle majeur aux côtés d'Eric Wœrth, aux ministères du budget et du travail, puis de Valérie Pécresse, à nouveau au budget. Il fut, notamment, la cheville ouvrière de la fusion des directions générales des impôts et des finances publiques, et un artisan de premier ordre de la réforme des retraites.

" Il a vraiment une très grande force de travail et d'entraînement. C'est grâce à lui, avec qui j'ai révisé, que j'ai réussi à rentrer à l'ENA ", se souvient Gaspard Gantzer, actuel responsable de la communication de… François Hollande. Les deux hommes n'ont jamais partagé leurs convictions, mais ils ont été colocataires à Strasbourg, le temps de leur scolarité. Un autre camarade de la promotion Senghor a la dent plus acérée : " Il est brillant, et en même temps, il y a en lui la dimension parfois un peu violente de la revanche sociale, une envie d'y arriver très forte. " Il n'est, en tout cas, pas réfractaire aux " bourre-pifs " : des anciens de Bercy se souviennent, sidérés, de l'avoir vu débarquer à une réunion en  2011 avec un coquard, en pleine crise financière, comme si de rien n'était. Une conséquence de sa grande passion pour la boxe thaïlandaise, qu'il pratique à bon niveau.

En  2012, M.  Proto pouvait aussi nourrir de solides espoirs, si M.  Sarkozy l'emportait. " Il aurait été secrétaire général adjoint de l'Elysée et moi secrétaire générale. Le tandem idéal ", croit savoir Mme  Mignon. Las, ce château de cartes d'ambitions s'est effondré, emporté par la défaite. M.  Proto a donc filé en direction de la banque Rothschild, où il était déjà brièvement passé de 2010 à 2011. Rue du Faubourg-Saint-Honoré, il n'a pas eu le temps de croiser M. Macron, qui venait de faire ses bagages pour l'Elysée afin de devenir, lui, secrétaire général adjoint de M. Hollande, avant d'être nommé ministre.

Pierre Jaxel-Truer, et Alexandre Lemarié

Rédigé par Philippe NOVIANT

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