Où sont les mesures d'accès à l'emploi ? (2/2)

Publié le 6 Août 2013

dicteeLa suite de l'article précédent : l'Université est le lieu de la formation pour que l'étudiant d'aujourd'hui fasse le salarié ou l'entrepreneur de demain. Où sont les mesures idoines ? Nulle part. On s'est encore en fois, largement fourvoyé sur les priorités associées à l'enseignement supérieur.

Nulle part, dans cet article, on ne parle de la place de l'entreprise dans les programmes de formations Universitaires ! L'entreprise devrait être prépondérante dans la problématique, elle y est la grande absente !

Je le répète, cela ne fait que révéler l'incompétence de nos politiques qui, tout sortis de Science Po qu'ils sont, ont largement oublié que la formation doit servir à faire trouver un emploi.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 22 Mai 2013

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Des mesures pour favoriser la réussite de tous les étudiants

LA LOI " FIORASO " ne bouleversera pas la vie des étudiants mais introduit des changements significatifs dans l'orientation, le rapprochement entre universités et lycées mais aussi le contenu des premières années de licences. Pour faire réussir les étudiants, la loi vise à atténuer la rupture entre le lycée et l'université.

Rapprochement entre lycées, classes prépas et université Tous les lycées qui ont une classe préparatoire aux grandes écoles ou une section de technicien supérieur (STS qui mènent aux BTS) devront signer une convention avec l'université de leur choix ou une communauté d'universités. Celle-ci détaille les modalités de coopération pédagogique ou de la recherche, les journées portes ouvertes et d'information, les échanges d'enseignants et les possibilités de réorientations. Cette convention précise aussi l'éventuelle obligation des élèves des classes prépas de s'acquitter de frais d'inscription.

Des quotas en IUT et en STS pour les bacheliers technologiques et professionnels Les IUT, qui sélectionnent leurs élèves, accueillent une minorité de bacheliers technologiques (28,2 %) et les STS une minorité de bacs pros (27 %). Faute de place, ces bacheliers se retrouvent à l'université où ils échouent massivement. Les recteurs fixeront un pourcentage minimum de places consacrées à ces bacheliers par filières et par ville, en concertation avec les universités, directeurs de lycées et d'IUT. Ces derniers s'opposent fermement à cette mesure, craignant de perdre la maîtrise du recrutement de leurs étudiants.

Licences pluridisciplinaires et spécialisation progressive Pour lutter contre l'échec en première année de licence (43 % des inscrits en L1 accèdent en L2 et seuls 38 % des étudiants obtiennent leur diplôme en trois ans), le projet de loi instaure une première année pluridisciplinaire et une spécialisation progressive, comme cela se pratique dans une grande majorité des pays. " Cela permettra aux étudiants une orientation en phase avec le temps nécessaire à l'élaboration de leur projet personnel et professionnel et limitera les risques de changements d'orientation obligeant les étudiants à recommencer intégralement leur cursus ", indique-t-on au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Cela se traduira par des portails pluridisciplinaires en début de cycle par filières : un étudiant qui s'inscrit en psychologie pourra ainsi faire aussi de l'histoire et de la philosophie et modifier en cours de cycle le choix de la mention de sa licence. Il sera aussi prévu des paliers d'orientation à des moments-clés du cursus ainsi que des passerelles entre parcours, mentions et autres filières du cycle licence.

Des expérimentations pour les études de santé Le gouvernement n'a pas voulu révolutionner la première année commune aux études de santé (Paces), qui regroupe depuis 2010 les cursus de médecine, d'odontologie (dentaire), de pharmacie et de maïeutique (sage-femme). La réforme tentait de remédier au gâchis humain de ce concours couperet (81 % d'échec) en élargissant les débouchés accessibles. Le bilan est plus que mitigé : les taux de réussite n'ont pas progressé. Et les systèmes de réorientation fonctionnent mal : seuls 5 000 étudiants sur 53 404 ont pu être réorientés. " Les ponts avec d'autres formations n'ont pas été facilités ", écrit le député Olivier Veran (PS, Isère) dans son avis préalable.

La nouvelle loi propose de mettre en place une réorientation précoce après huit semaines de cours lors d'épreuves sur les matières enseignées, écartant ceux qui ne sont pas bien classés. " Une sélection que ne dit pas son nom ", selon la Fédération des associations d'étudiants. Les facultés de médecine pourront aussi créer des passerelles pour accueillir en deuxième et troisième année des étudiants venus d'autres cursus.

Nathalie Brafman et Isabelle Rey-Lefebvre

Rédigé par Philippe NOVIANT

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