Qui sont les candidats et qu'est-ce qui nous distingue 1/4 ?
Publié le 23 Mai 2012
Voici donc les 13 candidats qui postulent dans la 9e circonscription de l'Isère. Ils sont classés par ordre de rang sur les panneaux électoraux.
Cet ordre est issu d'un tirage au sort qui a eu lieu le 18 Mai 2012 à 18h30 à la préfecture de Grenoble.
9e CIRCONSCRIPTION (13 candidats)
Emmanuel Rodary (Alliance écologiste indépendante)
Nadine Garcin (Front national)
Alice Pelletier (NPA)
Michèle Bonneton (EELV)
André Rodrigues (Debout la République)
Julien Polat (UMP)
Claude Mahier (Centre droit)
Philippe Noviant (Cap 21)
Christian Toillier (Front de gauche)
Anne Gerin (Parti Radical)
Claude Detroyat (Lutte Ouvrière)
Huguette Grindler (Mouvement Homme Animaux Nature)
Marie-Liane Deschizeaux (Le Centre pour la France)
Pour les 3 premiers d'entre eux, aujourd'hui, je vais présenter ce qui nous distingue de ce qui nous rapproche.
Je donnerai mes points de rapprochement et mes points d'opposition par rapport à eux, comme ça, ça sera plus facile de faire un choix.
1. Emmanuel Rodary (Alliance écologiste indépendante)
Comme son nom l'indique(rait), il m'a tout l'air d'être un partisan de l'écologie. Seulement, l'écologie, c'est large. Comme je ne connais pas M. Emmanuel Rodary, j'ai fait une recherche sur Google et je suis tombé sur
http://www.erodary.eu/
M. Emmanuel Rodary a donc deux étiquettes :
- Il fait partie du parti fédéraliste Européen
- Il fait aussi partie de l'Alliance écologiste indépendante
D'un point de vue politique énergétique, il a une ligne pratiquement identique à la nôtre.
Sur la politique économique, sociale et fiscale, nous sommes sur l'instauration d'une taxe sur les transactions financières que sous principe que les autres pays en fassent autant, sous peine de voir filer les investissements hors de France.
Concernant la séparation des banques d'affaires et les banques de dépôt et de financement de l'économie, on pense pareil.
A ce que j'ai compris, il est pour la TVA sociale, bien qu'il ne l'appelle pas par ce nom, alors que nous sommes contre. La TVA est pénalisante pour les bas revenus. Ce dispositif n'est donc pas souhaitable.
Pour l'allègement des charges sociales pour les PME dans les secteurs soumis à la concurrence des pays sans protection sociale et allègement dégressif avec le nombre d'employés, je m'interroge. Ca ressemble à une usine à gaz, et ce n'est pas parce que l'entreprise a beaucoup d'employés qu'elle est pérenne et que l'allègement doive être dégressif. Comment mesurer qu'une entreprise subit une telle concurrence ? Pourquoi ne pas prendre en compte le bénéfice ?
Pour l'abrogation de la loi permettant aux grandes surfaces d'ouvrir le dimanche, on est d'accord.
Pour la formation, ça existe déjà, mais c'est vrai que c'est très imparfait... surtout pour cause d'un manque de financement.
Pour la relance sociale et fiscale, je ne sais pas concrêtement ce que ça veut dire.
Pour un protectionnisme à l'égard de la Chine, je suis d'accord, mais je doute que l'OMC le soit. Doit-on sortir de l'OMC pour autant ? Très franchement, je ne crois pas. Cette mesure ressemble beaucoup à une lettre au Père Noël.
Sur la politique monétaire, je doute que la création de quelque banque que ce soit puisse résoudre le problème. Ce ne sont pas les banques, mais les banquiers qui sont le noeud du problème. Il faut les rappeler au bon souvenir du politique en faisant interférer le politique dans ces affaires. Si l'Etat était au conseil d'administration de grandes banques et s'il avait un rôle indépendant en défendant l'intérêt général, je suis sûr que ça irait déjà beaucoup mieux.
Sur la politique éducative, je suis d'accord pour augmenter le nombre de professeurs... mais il va falloir trouver des sources de financement, ce qui est un énorme problème si l'on considère notre budget actuel.
Sur les institutions, je ne suis pas d'accord pour transformer la France en état fédéral. Je pense que cela mènerait vers une opposition entre des régions riches et pauvres. Même si l'on met en place un système de redistribution, je pense que c'est une usine à gaz qui pose plus de problèmes que ça en résout, donc, là dessus, je ne suis pas du tout d'accord. Je ne vois pas l'avantage de cette disposition par rapport à l'existant.
En ce qui concerne l'interdiction du cumul des mandats et le financement des partis je suis d'accord. Pour le respect des référendums, ça me paraît utopique et pas très réaliste.
Ce que je trouve bizarre, dans ses propos, c'est qu'il se propose dans le même temps de transformer la France en état fédéral et milite pour une Europe fédérale. Il y a donc deux discours qui s'opposent et me font poser question.
Personnellement, je ne suis pas pour le fédéralisme car l'Europe n'est pas (...encore...) une Nation. Je pense qu'un état fédéral ne peut naître que dans une Nation, sinon, elle est vouée à l'échec. D'un point de vue Européen, je suis donc pour une alliance économique, monétaire, de défense, de haut niveau, mais contre l'instauration de règles et de politiques qui feraient fi de l'identité de la nation Française.
Pour mémoire, d'après de nombreux constitutionnalistes, la Nation est définie par :
- Un territoire identifié. Dans notre cas, l'Europe, par la juxtaposition des pays qui s'y trouvent est donc dotée d'un territoire.
- Si possible, une langue commune. En Europe, il y a trois langues phares et de multiples autres. La condition n'est pas remplie.
- Une histoire commune. En reprenant l'Histoire de France, on remarque que l'Europe a été plus souvent théâtre de conflits que d'une histoire basée sur une construction définie. La construction date de 70 ans. En terme d'histoire, c'est donc un peu court.
- Une religion commune. Entre le protestantisme et le catholicisme, on n'a pas une religion Nation-ale mais deux... sans compter toutes les autres.
- Une entité politique. On commence... mais c'est grandement imparfait. On n'a même pas de constitution et, pire, de nombreux peuples n'en veulent pas. La Nation ne peut naître que de la volonté des peuples, sinon, elle court à l'échec.
Pour toutes ces raisons, je ne pense pas qu'il faille penser au fédéralisme dès à présent, car il y a plus de choses qui opposent les peuples Européens que de choses qui nous rassemblent. On ne batira pas une fédération sans Nation, et la Nation Européenne n'existe pas encore.
C'est cela qui nous oppose M. Emmanuel Rodary et moi.
2. Nadine Garcin, Front National.
Je ne parlerai pas de cette dame car je ne parle que de partis démocrates.
N'oublions pas que le Front National est un parti xénophobe qui ne sait que manipuler la haine et la démagogie pour s'asseoir politiquement.
3. Alice Pelletier (NPA)
C'est un parti d'extrême gauche. Entre le NPA, le Front de Gauche et Lutte Ouvrière, je ne connais pas particulièrement de différence.
Comme très souvent, à l'extrème gauche, il y a des points qui sont louables mais grandement démagogiques.
Un petit florilège cité à partir de leur programme pour la présidentielle :
Education
Suppression des subventions aux écoles privées. -> Quand on voit comme les gens y sont attachés, bonne chance.
Nationalisation de tous les organismes de formation professionnelle. -> Ben voyons...
Refus de la culture de l'évaluation individuelle et du mérite personnel. -> Ben ouais...
Défense d'une une éducation coopérative qui exclut l’individualisme, la compétition, les notes et les classements. -> Oui !
Refus de la suppression du collège unique et de la réforme du lycée à la carte. Pas d'orientation ou de sélection avant 18 ans. -> Et pourquoi pas 25 ?
Possibilité offerte de scolariser les enfants dès 2 ans. -> Allez, 1.5 an et on n'en parle plus.
Chomage - Emploi
Mise en place d'un bouclier social contre la crise. -> Comment ?
Interdiction des licenciements et des suppressions d'emploi dans les services publics. -> Ca existe déjà non ?
Interdiction des licenciements collectifs et individuels, pour le maintien des emplois, sous peine de réquisition des entreprises. -> Ben voyons.
Contrat de travail ou rémunération prolongés tant que le salarié n'a pas retrouvé un travail équivalent. -> Quel beau rêve.
Garantie de l'emploi ou de la rémunération assurée collectivement par le patronat par le biais d'un fond de sécurité de l'emploi. -> Ils vont être d'accord, les patrons, pour sûr !
Généralisation des emplois jeunes. -> Ah ben je croyais qu'ils étaient contre ?
Relance des services publics par la création massive d'emplois dans l'éducation et la santé. -> Avec quel budget ?
Passage à 32 heures de travail hebdomadaires sans réduction de salaire ni flexibilité. -> Allez, 30h ! Qui dit mieux ?
Economie
Augmentation immédiate des salaires et des minimas sociaux de 300 euros nets pout toutes et tous. -> Je suis pour ! Je suis pour !
Smic et minima sociaux portés à 1700 Euros Net. -> Allez, 2000 Euros et je signe !
Réduction des cotisations sociales des salariés. -> Annulation plutôt !
Expropriation et nationalisation des banques pour les mettre au service d'un modèle de croissance sociale et écologique. -> c'est vague...
Institutions financières placées sous contrôle de la population et des travailleurs. -> Ben voyons
Mise en place d'une échelle mobile des salaires. -> Ca veut dire quoi ça ?
Réquisition des moyens de production par les salariés. -> ...et couper la tête des patrons aussi...
Contrôle des salariés sur l’organisation du travail. -> ça existe déjà et ça s'appelle le comité d'entreprise
etc.
Tout est de même accabi, je m'arrête donc là.
A demain ;)