Simplement hélas ?
Publié le 25 Avril 2014
Cet éditorial pose les bonnes questions, donne les bonnes problématiques, mais fini par un "Hélas" quelque peu dommage. On fait quoi maintenant ? On continue à dire "Hélas" ou on fait ce qu'il faut pour que ça change ? Moi, tous les jours, j'essaie de faire en sorte que ça change. Pour l'instant les résultats sont médiocres mais je déteste ne rien faire en me trouvant des excuses.
Ce blog sert à dire, à dénoncer et à être le support de mon action afin de démonter cet immobilisme qui enferme notre pays dans sa médiocrité.
Il faut maintenant savoir voter pour des dirigeants qui vont enlever ce mot "Hélas" de notre vocabulaire Franco-Français. Il n'y a pas de fatalité en la matière. Nos politicards ont failli, il faut donc engager un renouvellement de grand ampleur afin de modifier notre pays en profondeur. Ces gens existent, il suffit de voter pour eux en virant les incompétents qui nous gouvernent. Il ne reste plus qu'aux Français à indiquer le chemin de la sortie aux gens qui sont au pouvoir actuellement. Nous n'avons pas besoin de révolution, juste d'un sursaut démocratique car notre Constitution offre déjà toutes les armes nécessaires à ce que notre pays soit bien conduit.
Y'a plus qu'à et au revoir "Hélas" !
Un article du journal 'Le Monde' daté du 13 décembre 2013
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ÉDITORIAL
Ces mille lignes Maginot qui bloquent la France
La France est-elle irréformable ? Paralysée par ses corporations et ses castes, ses privilèges et ses chasses gardées, ses statuts et règlements ? Impuissante à bousculer totems et tabous ? Décidément plus féodale que républicaine ? Désespérément attachée à la rente et rétive au risque ? Sans autre point commun que la crispation sur les droits acquis, quelques épisodes récents semblent le démontrer.
Prenons l'exemple des opticiens. En septembre, un rapport au vitriol de la Cour des comptes dénonçait ce marché peu concurrentiel et opaque : les lunettes sont, en France, deux fois plus chères que dans les autres grands pays européens, à peine remboursées par la Sécurité sociale et plus ou moins aveuglément couvertes par les mutuelles.
L'examen du projet de loi sur la consommation donne aux parlementaires l'occasion de réagir : ils viennent d'adopter, au Sénat, des dispositions ouvrant davantage ce secteur à la concurrence, notamment sur Internet. Immédiatement, la corporation des opticiens pousse des cris d'orfraie, dénonce un " procès d'intention révoltant ", invoque la sécurité sanitaire des Français? On verra, à l'Assemblée, le 16 décembre, si ce lobby aura été assez influent pour défendre son monopole.
Pour les taxis, la démonstration a été éloquente. En octobre, le gouvernement s'apprête à libéraliser ? un peu ? cette profession réglementée et notoirement malthusienne : il s'agit de favoriser l'activité des opérateurs de véhicules de tourisme avec chauffeur et d'assouplir les règles d'abonnement à ce type de service. Il ne faudra pas plus de deux jours à la corporation des taxis pour faire capoter ce projet : une menace de blocage de la capitale a suffi pour faire reculer le gouvernement.
C'est, aujourd'hui, ce qui menace le ministre de l'éducation nationale. Dans le cadre du chantier de la réforme du statut des enseignants, il voulait retoucher les obligations des professeurs de classes préparatoires aux grandes écoles. Mal lui en a pris, si l'on en juge par la fronde virulente qu'il a déclenchée. Voilà la France des " prépas " en révolte, l'Elysée fort embarrassé, et tout le dossier qui risque d'être gelé.
Quant aux cheminots, ils ont fait grève, le 12 décembre, pour protester contre la réforme de la SNCF. Peu importe que ce projet vise à stabiliser la dette du système ferroviaire (40 milliards d'euros, une paille !) et à préparer l'ouverture à la concurrence européenne du transport de voyageurs. La crainte majeure, en dépit des engagements de l'entreprise, est de voir remis en cause un statut très protecteur.
Autant de symptômes ? mais il en est bien d'autres ? d'une France parcourue par mille petites lignes Maginot derrière lesquelles chacun espère se retrancher et se protéger. D'une France d'autant plus frileuse qu'elle sent le gouvernement affaibli et à la merci de la moindre fronde. D'une France, enfin, qui rêve de compétitivité, mais en refuse obstinément les conditions. Hélas !