Publié le 12 Février 2014

ChristianeTaubiraA cause d'un fax qui n'avait plus d'encre, la justice n'a pas reçu une demande de liberté conditionnelle d'un présumé auteur d'homicide. Résultat, au bout de vingt jours, on l'a remis dehors !

C'est une décision honteuse et scandaleuse, car elle place la procédure pénale au dessus de la protection due au citoyen !

Cette personne était enfermée pour une bonne raison. On devait la soustraire à la société car elle avait commis un acte très grave. Il est donc inadmissible qu'une histoire d'encre dans un fax puisse aboutir à relâcher dans la nature une personne soupçonnée d'un acte aussi grave !

Cette personne a été enfermée car il y avait des risques envers la société.

Pour rappels, ces risques, définis par des lois de 1996 et 2000, doivent justifier une détention provisoire. Cette détention provisoire doit être le seul moyen :

    - de conserver les preuves et/ou les indices matériels
    - ou d'empêcher une pression sur les témoins ou les victimes
    - ou d'éviter une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses complices
    - ou de protéger le mis en examen
    - ou de mettre fin à l'infraction ou/et d'éviter son renouvellement
    - ou de garantir le maintien de l'intéressé à la disposition de la justice, c'est-à-dire éviter sa fuite
    - ou de préserver l'ordre public (motif valable uniquement en matière criminelle).
   
On est dans un acte criminel ici, et la privation de liberté de ce Monsieur a donc été motivée par les règles que je rappelle ci-dessus.

Dès lors, relâcher un tel individu pour un manque d'encre dans un fax est très clairement et simplement ABUSIF ! Si on n'a pas répondu en temps et en heure à ce Monsieur, il devrait avoir droit à des dommages et intérêts, certes, mais aucunement avoir le droit de ressortir !

Avec toute la jurisprudence criminelle qu'a notre pays, comment peut-on justifier un tel acte ? Où est la justice dans tout cela ?

On a déjà vu des gens qui devaient être en prison, se faire dézinguer par quelque bijoutier victime d'actes répréhensibles. Nul n'est censé se faire justice soi-même, certes, mais quand la justice devient bête car trop aveugle, on peut comprendre qu'il puisse y avoir des bavures !

Très clairement, le Code de Procédure Pénal est abusif dans ce dossier. Il faut donc le réformer.

Malheureusement, ce n'est pas avec notre garde des Sceaux, personnification absolue de l'incompétence de notre gouvernement, qui le fera, car elle est d'une nullité affligeante et ne peut pas comprendre que le citoyen puisse passer avant des règles de procédure parfois incapables de protéger la société.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 9 Février 2014

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JUSTICE
Enquête interne après la remise en liberté d'un prévenu

La ministre de la justice, Christiane Taubira, a annoncé, vendredi 7 février lors d'un déplacement à Bordeaux, qu'elle donnerait son feu vert à une enquête sur le dysfonctionnement d'un fax au tribunal de Bobigny qui a entraîné la remise en liberté d'un homme accusé de meurtre, estimant qu'on ne peut " pas consentir à des risques de cette nature ".

" Il faut que nous arrivions à comprendre ce dysfonctionnement, les conséquences sont lourdes ", a-t-elle estimé, précisant que ce télécopieur, dont un problème d'encre a conduit à ce qu'un document ne soit jamais reçu et à la libération du principal suspect dans le meurtre d'un disc-jockey en 2011 en Seine-Saint-Denis, était manifestement resté en panne pendant plusieurs semaines. — (AFP.)

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 11 Février 2014

ChristianeTaubiraJ'ai envoyé un courrier à notre garde des sceaux suite à sa conduite honteuse et marquée d'incompétence dans le dossier Courroye.

Bonne lecture.

Un courrier du 04 Février 2014

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Bonsoir,

Je suis outré, scandalisé que vous ayez avalisé les décisions du Conseil Supérieur de la Magistrature vis à vis de M. Courroye.

Ce Monsieur s'est montré indigne de sa fonction en ayant outrepassé ses droits pour aller chercher des informations chez des journalistes, alors que le secret des sources ne le permettait pas.

Vous ne pouvez ignorer ces faits. Vous ne pouvez ignorer que la décision rendue par le CSM marque le sceau de l'infamie ! Vous êtes garde des sceaux de l'infâme aujourd'hui en soutenant une décision qui porte toute une liste de griefs portés à l'encontre du magistrat mais ne donnant lieu à aucune sanction.

Quand on lit que M. Courroye ne pouvait ignorer les règles de droits mais que son aspect délibéré doit être démontré, on n'agit pas dans le sens de l'intérêt général. Au contraire, on agit en tant que chef de clan à soutenir l'un de ses individus au détriment de tous les citoyens qui se sont battus pour faire de notre pays, le pays des droits de l'Homme.

La Démocratie paie cette lâcheté et vous vous en faites la complice la plus vile et servile. La presse est à la base de notre Démocratie vous le savez. Par votre complicité, vous avez bafoué la liberté de la presse, vous avez bafoué les valeurs de notre Démocratie, de notre République.

Par votre décision, vous vous faites complice d'un déni total de Démocratie.

Vous n'êtes pas digne de vos fonctions. Vous n'êtes pas digne d'être ministre.

Pour ma part, vous portez à jamais la marque de la pourriture qui marque bon nombre de nos politiques.

Vous avez sans doute voulu ne pas aller à l'encontre du CSM pour ne pas entraver la séparation des pouvoirs. Ce mode de pensée est profondément immature et révèle une méconnaissance grave de vos fonctions. Il signe votre incompétence de la manière la plus manifeste qui soit. En effet, la séparation des pouvoirs a été instaurée pour préserver la Démocratie. La Démocratie n'a pas été instaurée pour respecter la séparation des pouvoirs.

Vouloir préserver la séparation des pouvoirs dans le dossier présent, ne montre qu'une propension néfaste à légitimer une logique de clan, ce, au détriment des droits élémentaires de nos concitoyens.

Pour tous ces faits, je me vois contraint de vous signifier que vous êtes incompétente, lâche et vile, Madame Taubira. Mes propos sont pensés et assumés. S'ils devaient donner lieu à poursuite pour injures et diffamations, je leur opposerai le poids de la liberté d'expression que de véritables démocrates ont donné dans le Droit de notre pays. Je saurai aussi leur donner la publicité nécessaire propre à démontrer votre incompétence dans vos fonctions.

Je ne vous salue pas et vous présente mon plus profond dédain.

  Philippe NOVIANT

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 10 Février 2014

ChristianeTaubira.jpgJe le dis et le répète : la séparation des pouvoirs a été instaurée pour servir la Démocratie, non l'inverse !

Notre garde des sceaux est donc très clairement incompétente car elle fait valoir la séparation des pouvoirs avant l'intérêt général. C'est une honte ! Une honte que notre pays paie plus de 15 000 Euros par mois pour payer une personne incompétente !

Un Ministre doit toujours avoir en tête l'intérêt général avant même le respect pur et strict de nos institutions, car les règles de notre constitution ont été faites pour servir l'intérêt général.

Ainsi, le plus haut niveau d'exigence de notre pays doit être le respect de la démocratie et de l'intérêt général. Il peut arriver que les règles strictes de notre constitution s'y opposent. Dans ce cas, elles ne peuvent être appliquées.

Nos politiques, auto-proclamés spécialistes en droit, seraient avisés de ne pas l'oublier.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 05 Février 2014

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" Fadettes " : Mme Taubira se résout à ne pas sanctionner Philippe Courroye
La ministre décide de suivre l'avis du CSM dans l'affaire qui oppose le magistrat au " Monde "

Christiane Taubira a décidé de se ranger à l'avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et de ne pas sanctionner l'ancien procureur de Nanterre Philippe Courroye. " C'est une décision du Conseil supérieur de la magistrature, je n'irai pas l'encontre de cet avis ", a indiqué mardi 4 février la garde des sceaux sur Europe 1. " Il y a incontestablement un hiatus entre l'analyse que fait le CSM de la faute, a cependant observé la ministre, et la décision que le CSM prend de ne pas le sanctionner, de ne pas prononcer de mesure disciplinaire. "

Philippe Courroye, 55 ans, avait tenté en septembre 2010 de découvrir illégalement les sources de deux journalistes du Monde, dans l'un des dossiers de l'affaire Bettencourt, en réquisitionnant secrètement leurs facturations téléphoniques détaillées, les " fadettes ".

La cour d'appel de Bordeaux avait annulé la procédure le 5 mai 2011, décision confirmée par la Cour de cassation. Le Monde et ses journalistes avaient porté plainte, et saisi la formation disciplinaire du CSM. Pour la première fois, la plainte d'un justiciable avait été déclarée recevable, une possibilité offerte depuis la révision constitutionnelle de 2008.

A l'audience des 14 et 15 novembre 2013, après un rapport sévère de Christian Raysséguier, premier avocat général de la Cour de cassation, le directeur des services judiciaires, Jean-François Beynel, avait demandé au nom de la ministre " une sanction au moins équivalente " au retrait de fonctions du procureur de Nanterre – qui avait en fait déjà été muté d'office à Paris en juillet 2012.

Le CSM, après plus de deux mois de réflexion, a estimé le 28 janvier que l'ancien procureur avait bien commis " une violation d'une règle de procédure ", dont il soulignait " la gravité ". Mais cette " grave erreur d'appréciation " n'était " pas délibérée " et il n'y avait pas lieu à sanction. Le Conseil estimait par ailleurs rudement que M. Courroye " ne disposait pas des qualités requises pour diriger un parquet ".

Cohérence

Christiane Taubira avait été frappée par ce " hiatus " entre la gravité de la faute et l'absence de sanction. Elle a souhaité examiner elle-même le dossier avant de se ranger finalement à l'avis du CSM.

Le choix de la garde des sceaux a sa cohérence : elle a décidé, comme son prédécesseur, de suivre systématiquement les avis du CSM pour les nominations des procureurs, alors que la loi ne l'y oblige pas. Il y avait une logique à suivre aussi le Conseil au plan disciplinaire, y compris dans ses décisions les plus contestables. En attendant une réforme en profondeur du CSM, dont les membres ont été pour l'essentiel désignés par l'ancienne majorité, dont Philippe Courroye était proche.

Franck Johannès

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Publié le 7 Février 2014

mtgentreprise011On a créé un mécanisme, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), qui coûte 20 milliards d'Euros et dont le but était de redonner de la compétitivité à nos entreprises. Las, le but n'est pas atteint puisqu'il ne privilégie pas nos entreprises exportatrices, celles qui ont le plus besoin du gain de compétitivité.

En matière économique, il faut en revenir aux bases. Il faut travailler autant que nos voisins, c'est à dire qu'il faut augmenter le temps de travail hebdomadaire et pousser les gens à aller travailler. Il faut miser sur la formation, à tous les niveaux, initiale comme continue, baisser les allocations chômage pour privilégier ladite formation, et redonner de la souplesse à notre Code du Travail qui en manque énormément.

C'est en travaillant plus que l'on améliorera la croissance et notre compétitivité, pas en donnant 20 Milliards qui ne formeront qu'un trou de plus dans nos caisses déjà bien dégarnies.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 11 Octobre 2013

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Le CICE aide plus l'emploi que l'export
Les entreprises exportatrices profitent moins du crédit d'impôt compétitivité-emploi que les autres

En temps de disette budgétaire, l'efficacité d'un mécanisme comme le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), dont le coût sera de 20 milliards d'euros par an en rythme de croisière, concentrent toutes les attentions. Ce rôle de vigie est assuré par le comité de suivi du CICE, qui mêle partenaires sociaux, économistes et représentants de l'administration. Son rapport, publié jeudi 10 octobre, apporte quelques éléments de réponse sur des points controversés.

Le " racket " Le 2 octobre, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a dénoncé " des phénomènes de racket " de la part de grandes entreprises sur leurs sous-traitants qui bénéficient du CICE, rappelant que celui-ci n'est " pas fait pour siphonner les avantages donnés aux PME ".

Le rapport indique que des cas ont été rapportés en mars. Par courrier, certains donneurs d'ordre exigeaient de leur fournisseur des remises de prix sur des contrats en cours, au titre du CICE.

Le comité de suivi relève " qu'à ce jour il n'est pas possible de connaître l'ampleur de ces tentatives ", mais que ces courriers " semblent avoir été le fait d'initiatives locales ". Il ajoute que, depuis la rentrée, la médiation des relations interentreprises " n'a pas eu connaissance de nouveaux cas de captation du CICE ".

Les entreprises ciblées Certaines voix se sont élevées pour demander un reformatage du dispositif au motif qu'il bénéficierait à des secteurs non soumis à la concurrence internationale, comme la grande distribution ou le BTP.

Le rapport rappelle que 97 % des établissements sont éligibles au CICE, qui consiste en une réduction d'impôt calculée sur leur masse salariale, à hauteur de 4 % pour l'année 2013 (6 % en 2014) des salaires compris entre 1 et 2,5 fois le smic. Les auteurs admettent que certains secteurs en profiteront plus que d'autres : les plus gourmands en main-d'oeuvre recevront les chèques les plus importants. C'est ainsi que l'industrie manufacturière et le commerce concentreront à eux seuls 36 % des gains du CICE.

Enfin, le comité de suivi s'attarde sur les gains du CICE pour les entreprises exportatrices. Et, sur ce point, le dispositif semble rater en partie sa cible. Le rapport relève que " pour l'ensemble des entreprises exportatrices, la part de la masse salariale entrant dans le champ du CICE est moindre - 58 % - que pour les entreprises non exportatrices - 79 % - ". Cela traduit, expliquent les auteurs, " que le niveau de salaire pratiqué par les sociétés exportatrices est plus élevé en moyenne que celui dans les entreprises non exportatrices ".

Le comité de suivi estime que les entreprises n'exportant pas du tout bénéficieront de 38 % du montant total du CICE, " quand les entreprises réalisant au moins 5 % de leur chiffre d'affaires à l'export ne devraient obtenir que 27 % des bénéfices directs du CICE ".

Les demandes de préfinancement Pour les entreprises, l'effet fiscal du CICE ne se fera sentir qu'en 2014. Mais certaines ont déjà pu, depuis début 2013, obtenir auprès de Bpifrance ou des réseaux bancaires commerciaux un préfinancement, sous forme d'une avance de trésorerie représentant jusqu'à 85 % des gains estimés.

Au 20 septembre, Bpifrance a reçu 10 174 demandes de préfinancement, pour un montant total de 920 millions d'euros. L'encours effectif des préfinancements accordés s'élevait à 680 millions. La valeur moyenne de ces préfinancements était de 75 000 euros. Sur l'ensemble de 2013, le gouvernement a fixé un objectif de 2 milliards d'euros de préfinancements. Cette cible " ne sera pas nécessairement atteinte " admet le comité de suivi qui relève " une faible mobilisation des banques commerciales ".

Ce qu'en disent les bénéficiaires " Nous avons sollicité le préfinancement en avril et les fonds, 413 000 euros, ont été débloqués fin mai ", témoigne Eric Tort, secrétaire général du groupe RDHB (ingénierie industrielle et usinage, 530 salariés) " Cela nous permet de faire entrer du cash pour améliorer le fonds de roulement de la société et financer des frais d'industrialisation pour lesquels nous n'obtenons pas de financements classiques dans des délais aussi courts ". " Nous aurions sans doute préféré une baisse des charges sociales ", ajoute Antoine Gorioux, directeur général de Guyader gastronomie, (450 salariés). Mais le CICE " nous a permis de sauvegarder des emplois dans notre activité saumon fumé et de maintenir notre niveau d'investissement annuel dans une fourchette allant de 1 à 2 millions d'euros ".

Anne Eveno

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 6 Février 2014

2826be1dLa Suisse était synonyme de secret bancaire. Il n'y avait pas de quoi être fier : mettre l'argent au coeur de la politique d'un pays n'est pas une bonne chose. L'humain n'a jamais été grandi par l'appât du pognon. L'intérêt général passe par l'égalité des citoyens et pouvoir fournir une aide à son bonheur, pas à préserver un compte en banque bien garni.

La Suisse revient donc sur une partie importante de son identité en renonçant à son secret bancaire. C'est une très bonne chose et cela aidera la France à récupérer une partie de son dû parti dans ce pays.

Maintenant que la Suisse a suivi les pas de la France en revenant sur le secret bancaire, il faudrait que la France copie le modèle Suisse de Démocratie participative par l'interrogation régulière du peuple sur des sujets divers et variés.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 11 Octobre 2013

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Evasion fiscale : la Suisse renonce officiellement à son secret bancaire
Berne répondra aux demandes d'entraide sur les avoirs de ressortissants étrangers

La Suisse, l'une des grandes places fortes financières du Vieux Continent, est en train de céder sous les coups de boutoir du G20, ces vingt pays les plus puissants de la planète. Elle est en passe de renoncer au secret bancaire qui a fait sa prospérité et celle de ses banques, depuis les années 1930.

La nouvelle est arrivée mercredi 9 octobre par voie de communiqué du gouvernement fédéral. Berne y annonce, contre toute attente, son intention de signer la fameuse " convention fiscale multilatérale " de l'Organisation de coordination et de développement économiques (OCDE), spécialement mandatée par le G20, pour se conformer aux règles fiscales internationales. Autrement dit, de participer activement à la lutte contre la fraude fiscale.

Cette convention, déjà paraphée par tous les membres du G20, Chine comprise, et par plus de cinquante pays au total, n'est ni plus ni moins qu'un engagement à coopérer sans réserve, en cas de demande d'entraide de la part d'un autre Etat, sur les avoirs de ses ressortissants à l'étranger. Il s'agit d'une rupture historique pour la Suisse, qui a, par le passé, opposé le secret bancaire aux demandes d'entraide fiscale de pays étrangers, lors d'enquêtes de l'administration ou de la justice sur des comptes bancaires non déclarés.

La Confédération devra changer sa législation, et mandat est donné à la ministre des finances, Eveline Widmer-Schlumpf, de préparer un projet de loi ad hoc.

Concrètement, la nouvelle convention organise une coopération fiscale poussée entre l'ensemble des pays signataires. Par exemple, si des comptes non déclarés de résidents français sont découverts en Suisse, les deux Etats peuvent s'entendre pour fixer et lever des taxes sur ces avoirs. Des envois d'informations groupées, et non pas individu par individu, plus laborieuses pour l'avancée des enquêtes, sont en outre possibles.

La décision suisse peut surprendre par son calendrier. Elle s'inscrit dans la nouvelle politique nationale de lutte contre l'argent sale, engagée depuis la fin des années 2000 et renforcée depuis un an, qui vise à redorer l'image d'une place financière écornée par les affaires - dont celles, diplomatiques, des comptes cachés de résidents américains et européens mis au jour chez UBS et HSBC.

En 2009, la Suisse avait ouvert une première brèche dans son secret bancaire, en acceptant, sous conditions strictes, dans le cadre d'accords bilatéraux, l'échange d'informations bancaires en cas de demande d'un autre Etat.

Cette politique de retour de la Suisse dans le concert des nations est acceptée par les grandes institutions financières, soucieuses de restaurer leur réputation. Lucides, elles savent le secret bancaire condamné et cherchent à valoriser leur savoir-faire financier en matière de placements.

Mais cette politique de transparence rencontre des résistances du côté des petites banques, des discrètes boutiques de gestion de fortune, des avocats d'affaires et d'une partie de l'opinion. C'est pour préserver cette opinion que le Conseil fédéral a tardé à rejoindre le club des signataires de la convention de l'OCDE.

Un verrou politique vient donc de sauter. Mercredi, Mme Widmer-Schlumpf a expliqué qu'il était meilleur pour la Suisse de " participer aux nouvelles règles que de subir ". L'adhésion ultrasymbolique de la Suisse, après celle de pays aussi emblématiques que le Luxembourg ou Singapour, devrait avoir un effet d'entraînement sur les plus petits centres offshore, qui ne se sont pas encore enrôlés dans la lutte contre la fraude fiscale. Il reste néanmoins à la Confédération un long chemin à parcourir en matière de transparence. En effet, elle ne s'est pas encore engagée à pratiquer l'échange automatique de données bancaires avec des pays tiers (l'envoi systématique d'informations sur les comptes et les avoirs détenus chez elle par des non-résidents, hors enquêtes). Hormis avec les Etats-Unis, qui ont arraché cette transmission d'informations sensibles sous la contrainte de leur loi d'application extraterritoriale Fatca.

La ministre des finances a précisé, mercredi, que ce point n'était pas à l'ordre du jour. Or, l'échange automatique, prévu en option dans la convention OCDE, est perçu comme l'instrument le plus efficace pour éradiquer la fraude fiscale mondiale.

De surcroît, la Suisse reste dans le viseur du Forum mondial de l'OCDE. Cette instance est chargée par le G20 de vérifier si les pays coopèrent vraiment, si leurs lois et pratiques sont adaptées, de pointer les blocages...

Ce travail est en cours et devrait aboutir à l'élaboration d'une nouvelle liste noire mondiale des paradis fiscaux. Mais l'on sait déjà que la Suisse ne passe pas en phase II du processus. Elle doit améliorer ses modalités de coopération et modifier certaines de ses lois...

Anne Michel

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Publié le 5 Février 2014

csmJ'ai envoyé, ce jour, une demande au Conseil Supérieur de la Magistrature pour qu'ils démissionnent de leurs fonctions suite à leur avis honteux concernant M. Courroye.

Je vous présente mes plus sincères et plus vives excuses pour le ton grossier employé dans ces lignes. Cependant, un vocabulaire châtié et poli ne caractérise en rien ma façon de penser dans le présent dossier.

Je suis outré, scandalisé par ce dossier qui insulte un journal auquel je suis profondément attaché. Dans ces conditions, je ne peux qu'employer un vocabulaire grossier et injurieux, seul à même de caractériser ma plus profonde colère.

J'ose espérer que vous comprendrez.

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---------- Message transféré ----------
De : Philippe Noviant
Date : 2 février 2014 20:36
Objet : J'attends...
À : csm@justice.fr



Bonjour messieurs les pourris,

Suite à votre avis honteux vis à vis de M. Courroye, j'attends, en
tant que citoyen Français payant ses impôts pour payer des pourritures
de votre espèce, que vous démissionniez en bloc de vos fonctions.

Vous n'êtes pas dignes de vos fonctions, vous n'êtes pas dignes de
juger des gens qui ont méconnu les principes de base de notre
République.

Vous vous êtes foutus de la gueule de tous les citoyens qui font
confiance en leur pays, en leur presse libre et indépendante en
refusant de punir une personne qui a clairement outrepassé ses droits
en matière de protection des sources journalistiques.

Bien entendu, vous me feriez le plus grand honneur d'engager une
procédure à mon encontre pour injure et diffamation. Je saurai, si
elle a lieu, lui donner le caractère public qui s'impose.

Messieurs les pourris, je ne vous salue pas.

  Philippe NOVIANT

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Publié le 4 Février 2014

sarko courroyeVoici un bel article qui résume bien la situation de M. Courroye. Ce Monsieur, cette pourriture, car il faut bien appeler les choses par leur nom, viole ouvertement la démocratie en outrepassant ses droits en matière de secret des sources, et pourtant, ses potes du CSM ne lui infligent pas de sanction.

On lui fait de gros yeux, des remontrances, mais on ne le condamne pas. En clair, on lui fait un rappel à la Loi, alors qu'il la connaît par coeur !

De qui se moque-t-on ? De qui se fout-on ? Du citoyen bien sûr !

C'est une situation abjecte, nauséabonde qui mérite à elle seule que le CSM démissionne en bloc car ils ne sont pas dignes de représenter notre pays.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 30 Janvier 2014

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ANALYSE
Courroye : une décision désastreuse pour la justice

Nul n'est censé ignorer la loi, sauf parfois Philippe Courroye. Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a rendu, mardi 28 janvier, un avis un peu déroutant qui va donner des cauchemars aux juristes et du fil à retordre aux étudiants. L'ancien procureur de Nanterre a bien violé la loi qu'il est censé appliquer, mais ce n'était pas délibéré – il n'était juste pas bien au courant. Ce n'est certes qu'à demi-rassurant pour les justiciables, mais la formation disciplinaire du parquet a estimé qu'il n'y avait pas là matière à sanction. La garde des sceaux prendra une décision d'ici à la fin de la semaine, mais les ministres suivent en général les avis du Conseil.

En réclamant les fadettes, les facturations téléphoniques détaillées, de deux journalistes du Monde, dans l'une des procédures liées à l'affaire Bettencourt, l'ancien procureur de Nanterre a clairement violé la loi : la cour d'appel de Bordeaux a annulé sa procédure le 5 mai 2011, décision confirmée par la Cour de cassation le 6 décembre suivant. " L'atteinte portée au secret des sources des journalistes n'était pas justifiée par l'existence d'un impératif prépondérant d'intérêt public, a tranché la haute juridiction, et la mesure n'était pas strictement nécessaire et proportionnée au but légitime poursuivi. "

Le CSM en est d'accord et indique que " la violation d'une règle de procédure a été constatée par une décision de justice devenue définitive ". Il admet même deux pages plus loin " la gravité de la violation de la règle ". Philippe Courroye, " magistrat expérimenté ", dit le Conseil, ne pouvait pas ignorer qu'il sortait du cadre légal : la jurisprudence, depuis 1976, de la Cour européenne des droits de l'homme est " constante et réitérée ", la loi sur la protection du secret des sources encadre depuis le 4 janvier 2010 les réquisitions de fadettes, la circulaire d'application de la chancellerie précise que " ces actes d'enquête ne pourront par exemple pas être ordonnés dans une procédure portant sur des faits de violation du secret professionnel ou du secret de l'instruction ".

Or, huit mois plus tard, le procureur de Nanterre prend prétexte d'une plainte pour " violation du secret de l'instruction " pour saisir les fadettes des journalistes du Monde et découvrir leurs sources. Philippe Courroye avait indiqué à Christian Raysséguier, premier avocat général à la Cour de cassation et sévère rapporteur de l'affaire devant le CSM, qu'il n'était pas très au fait des subtilités de la loi sur la presse. Le rapporteur n'en a pas cru un mot : " M. Courroye ne saurait sérieusement soutenir qu'il ignorait l'état du droit. " Le Conseil a été plus indulgent, mardi : cette " méconnaissance ", certes, " ne laisse pas de surprendre de la part du chef du troisième parquet de France ", mais " cette grave erreur d'appréciation " ne permet pas " d'établir le caractère délibéré de la violation ".

Deux voix de majorité

La décision du CSM a été difficile à prendre. L'audience, un peu pénible pour Philippe Courroye, s'est tenue les 14 et 15 novembre 2013. Le Conseil devait rendre son avis un mois plus tard, il n'a pas réussi à se mettre d'accord et a remis sa décision au mois suivant – plusieurs membres du CSM avaient fait discrètement valoir que le Conseil, avec une relaxe totale envisagée dès le premier jour, risquait de se couvrir de ridicule. La décision a finalement été enlevée à deux voix de majorité, sans que le CSM mesure bien les dégâts pour son image, les magistrats et la justice en général.

Philippe Courroye, à son corps défendant, incarne en effet à lui seul une image détestable de la justice : hautain et peu performant – un rapport d'inspection à Nanterre a souligné son " goût peu marqué " pour la gestion –, pas trop à cheval sur les principes – il dîne avec Jacques Chirac mis en examen dans un dossier dont il a la charge, fait payer le déménagement de sa famille par l'Etat grâce au coup de pouce du ministre du budget, un certain Eric Woerth. Il rencontre au moins à huit reprises Nicolas Sarkozy, en pleine affaire Bettencourt, et un conseiller du chef de l'Etat semble même connaître à l'avance les décisions du procureur de Nanterre.

Nicolas Sarkozy aime bien son " cher Philippe ", à qui il a remis l'ordre national du mérite le 24 avril 2009. Coïncidence, c'est aussi le chef de l'Etat qui a nommé ou fait nommer plusieurs membres du CSM. Deux des dix membres du Conseil qui ont statué mardi ont été désignés directement par Nicolas Sarkozy, deux autres par le président UMP du Sénat. L'audience disciplinaire était présidée par le procureur général de la Cour de cassation, Jean-Claude Marin, qui n'avait pas semblé, dans l'affaire Clearstream, très éloigné de la vision du dossier du président de la République.

Il y a en réalité deux CSM, une formation pour le parquet, l'autre pour les magistrats du siège, avec certes des membres communs. Depuis 2008, les décisions du CSM-siège ne provoquent plus guère de contestation. Ce n'est pas le cas pour le parquet, et l'avis sur Philippe Courroye risque de ne pas grandir l'image de la formation. La réforme du CSM, qui impose une révision constitutionnelle à laquelle ne s'est pas résolu le Parlement, s'avère plus nécessaire que jamais. " La justice ne doit pas seulement être rendue, il faut aussi qu'elle soit vue comme ayant été rendue ", disait dès 1924 le lord chief justice britannique Gordon Hewart.

Service France

johannes@lemonde.fr

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Publié le 3 Février 2014

sarko courroyeRésumons les faits : un haut procureur requiert des fadettes de journalistes malgré la protection des sources inscrite noir sur blanc dans notre Droit.

On dit que M. Courroye n'a pas les qualités pour diriger un parquet, et ne pouvait méconnaître la valeur de la garantie fondamentale liée au secret des sources des journalistes. On dit aussi qu'il a gravement méconnu le principe de proportionnalité. On ajoute que sa précipitation est manifestement critiquable et que c'est une grave erreur d'interprétation. On le punit alors ? Que nenni ! Les juges disent que tous ces faits ne permettent pas d'établir un caractère délibéré de la violation par un magistrat d'une règle de procédure constituant une garantie essentielle des droits des parties, alors même que le CSM a dit qu'il ne pouvait méconnaître ces principes !

On marche sur la tête ! On arrive à affirmer que l'on ne peut méconnaître la procédure mais on se pose la question sur son caractère délibéré ! C'est un non-sens absolu !

Plus fort : le CSM relève des comportements fautifs... mais l'exonère de sanction !

Les règles de base en droit pénal est de punir la faute, mais quand il s'agit de défendre ses collègues, on préfère agir comme un clan, ce, au détriment de l'intérêt général, au détriment de la Démocratie, au détriment de nos principes Républicains les plus élémentaires.

Le CSM, en agissant de la sorte, escroque, trahit la démocratie. Son avis est une hautre trahison devant les règles républicaines. Il y a quelques années, la haute trahison menait à l'échafaud. Les membres du CSM peuvent se féliciter que ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 30 Janvier 2014

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Le Conseil supérieur de la magistrature ne demande aucune sanction contre Philippe Courroye
L'ex-procureur de Nanterre avait requis les fadettes de deux journalistes du " Monde ", en marge de l'affaire Bettencourt

A lire les dix-huit pages de l'avis rendu mardi 28 janvier par le Conseil supérieur de la magistrature sur la procédure disciplinaire engagée contre l'ex-procureur de Nanterre, Philippe Courroye, on comprend mieux les quatre semaines de délai supplémentaire qui ont été requises pour sa rédaction. Celle-ci témoigne en effet de la profonde divergence de vues qui s'est exprimée entre les membres du Conseil – elle était déjà manifeste à l'audience des 14 et 15 novembre 2013 – et de la synthèse périlleuse à laquelle il s'est finalement résolu, au risque de rendre son avis inintelligible.

Cela vaut d'abord pour le principal intéressé, Philippe Courroye. L'instance disciplinaire considère qu'il n'y a pas lieu de prononcer des sanctions contre lui, mais elle assortit cette conclusion de réserves qui sont autant de condamnations morales. L'avis relève ainsi qu'il apparaît, " au vu de l'ensemble des éléments du dossier qui lui ont été soumis, que - M. Courroye - ne disposait pas des qualités requises pour diriger un parquet ".

L'ex-procureur de Nanterre était renvoyé devant le CSM à la suite d'une plainte déposée par Le Monde et par deux de ses rédacteurs, Jacques Follorou et Gérard Davet, dont les relevés téléphoniques (les " fadettes ") avaient été réquisitionnés alors qu'ils enquêtaient sur l'affaire Bettencourt, en violation de la loi sur le secret des sources des journalistes.

En demandant les factures détaillées, M. Courroye cherchait alors à déterminer comment les journalistes du Monde avaient pu apprendre, le jour même, qu'une perquisition était effectuée chez l'héritière du groupe L'Oréal, Liliane Bettencourt, par la juge Isabelle Prévost-Desprez, présidente de la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, qu'une rivalité frontale opposait alors à Philippe Courroye dans la gestion des dossiers politiquement sensibles des Hauts-de-Seine.

Sur ce point de l'atteinte au principe de la protection des sources des journalistes, qui constituait le principal grief formulé par la plainte du Monde, le Conseil souligne que Philippe Courroye, " magistrat expérimenté ", ne pouvait " méconnaître la valeur et la portée de cette garantie fondamentale ". En ordonnant de solliciter directement les " fadettes " des journalistes, le procureur de Nanterre a " gravement méconnu le principe de proportionnalité " entre les nécessités de l'enquête et la protection due aux sources des journalistes, indique l'avis.

S'il considère que " la précipitation avec laquelle M. Courroye a agi, dans un domaine sensible régi par un texte récent à l'époque des faits, est manifestement critiquable ", le CSM relève toutefois que cette " grave erreur d'interprétation " commise par le chef du troisième parquet de France " ne permet pas, à elle seule, d'établir le caractère délibéré de la violation par un magistrat d'une règle de procédure constituant une garantie essentielle des droits des parties ".

Dans sa plainte, Le Monde évoquait, comme deuxième grief à l'encontre de Philippe Courroye, le fait que celui-ci avait usé de sa qualité hiérarchique pour tenter de convaincre des policiers de faire un acte de procédure qui lui était favorable. Pour Le Monde, cette démarche s'apparente à une " pression ".

Là encore, le CSM condamne moralement M. Courroye en soulignant que " le fait de solliciter le chef hiérarchique d'officiers de police judiciaire, dans une information judiciaire le concernant personnellement, jouant sur la confusion entre sa situation judiciaire pénale et l'autorité qu'il exerce sur ces dossiers, constitue un comportement fautif ", mais l'exonère là encore de sanction disciplinaire, contrairement aux conclusions déposées à l'audience par le représentant de la chancellerie.

Le CSM ne manque pas en revanche de s'exonérer de sa propre responsabilité dans les manquements reprochés à Philippe Courroye en rappelant qu'il s'était opposé à sa nomination à la tête du parquet de Nanterre en 2007 (la garde des sceaux de l'époque, Rachida Dati, était passée outre cet avis). Christiane Taubira a indiqué qu'elle rendrait sa décision d'ici à la fin de la semaine.

Pascale Robert-Diard

    Eliane Houlette approuvée comme procureur financier

    Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a donné, mardi 28 janvier, un avis favorable à la nomination d'Eliane Houlette au nouveau poste de procureur national financier. La ministre de la justice, qui avait proposé son nom, s'est engagée à suivre les avis du CSM. La création de ce poste avait été annoncée par le président de la République début avril 2013, au lendemain des aveux de l'ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac, sur son compte en Suisse. Eliane Houlette, 60 ans, spécialiste du droit commercial, est depuis décembre 2012 avocate générale à la cour d'appel de Paris. Elle doit entrer en fonctions le 1er février.

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 31 Janvier 2014

Sarkozy-RolexJe suis assez bluffé par le faible niveau en logique de certains de nos magistrats. Comment peuvent-ils affirmer que M. Sarkozy a eu un comportement abusif ? Par des faits et des preuves récurrentes qui ont étayé ce comportement. Comment peut-on rendre un non lieu, dès lors pour absence de preuves ? Je ne comprends pas.

On savait que Sarko avait connaissance de l'état de vulnérabilité de la vieille, on sait qu'il l'a visitée par deux fois en 2007 et on sait qu'il voulait du fric.

Comment peut-ond dire : " Il n'est pas démontré, écrivent les juges, que ce soit la demande de Nicolas Sarkozy du 24 février 2007 (...) qui a conduit Liliane Bettencourt aux actes gravement préjudiciables auxquels elle a consenti de mise à disposition, notamment à celui de 400 000 euros du 26 avril 2007, puisque la responsabilité en incombe à Patrice de Maistre et que celui-ci avait déjà obtenu un premier acte de mise à disposition le 5 février 2007, avant la visite de Nicolas Sarkozy. " et dans le même temps affirmer que Sarko voulait du fric de la vieille ?

Les premiers dires des magistrats SONT des charges suffisantes qui auraient du envoyer M. Sarkozy devant un tribunal. Les juges ont donc failli dans leur mission, les juges ont rendu un jugement faux "Au nom du peuple Français", les juges ont donc failli à leur mission de servir l'intérêt général, les juges doivent donc être poursuivi pour entrave manifeste à la Démocratie.

Encore heureux que l'entrave manifeste à la Démocratie n'existe pas dans notre Code Pénal, hein, Messieurs les juges incompétents ?

Un article du journal 'Le Monde' daté du 09 Octobre 2013

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Un non-lieu pour l'ex-chef de l'Etat, malgré son " comportement abusif "

C'EST AVEC DES MOTS très durs que les juges d'instruction bordelais chargés de l'affaire Bettencourt ont justifié le non-lieu accordé à Nicolas Sarkozy, dans leur ordonnance de renvoi signée lundi 7 octobre. Selon ce document, cité par l'AFP, il n'y avait pas de " charges suffisantes " pour renvoyer l'ex-chef de l'Etat en correctionnelle, même si ce dernier, selon les juges, aurait essayé par " un comportement abusif ", d'obtenir de l'argent de Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal.

Les juges bordelais Jean-Michel Gentil et Valérie Noël ont bâti une démonstration en quatre points. Premier point, Nicolas Sarkozy " avait connaissance de l'état de vulnérabilité particulièrement apparent de Mme Bettencourt ", estiment-ils. Deuxièmement, " il s'est présenté au domicile d'André et Liliane Bettencourt deux fois " au début de l'année électorale 2007, les 10 et 24 février 2007, et non une seule comme il l'a prétendu. Troisièmement, " le rendez-vous du 24 février avait pour objet d'obtenir un soutien financier de Liliane Bettencourt ".

Le quatrième point vient à l'appui de la défense de M. Sarkozy : " Il n'existe pas de charges suffisantes établissant un lien direct entre le comportement abusif de Nicolas Sarkozy et les actes préjudiciables consentis par Liliane Bettencourt de mise à disposition d'espèces. "

Ces mises à disposition ont pris la forme de rapatriements d'argent liquide des Bettencourt depuis la Suisse par leur homme de confiance, Patrice de Maistre. Il y en a deux de 400 000 euros, le 5 février et le 26 avril 2007.

" Il n'est pas démontré, écrivent les juges, que ce soit la demande de Nicolas Sarkozy du 24 février 2007 (...) qui a conduit Liliane Bettencourt aux actes gravement préjudiciables auxquels elle a consenti de mise à disposition, notamment à celui de 400 000 euros du 26 avril 2007, puisque la responsabilité en incombe à Patrice de Maistre et que celui-ci avait déjà obtenu un premier acte de mise à disposition le 5 février 2007, avant la visite de Nicolas Sarkozy. " Les juges remarquent aussi qu'il " n'est pas établi que Patrice de Maistre ait entièrement redistribué " les espèces reçues le 26 avril 2007.

Manque de preuves

Si l'on suit le raisonnement des juges, il leur manquait simplement des preuves. Le 27 mars, six jours après la mise en examen de M. Sarkozy, ils avaient dressé un procès-verbal assassin, récapitulant l'enchaînement des faits qu'ils étaient parvenus à mettre au jour, et notamment la troublante concordance entre les remises de fonds et les rendez-vous entre les différents protagonistes. Nicolas Sarkozy apparaissait en effet dans ce procès-verbal d'analyse comme le véritable cerveau d'un système bien huilé.

Pour les magistrats, à ce moment-là, des indices graves et concordants laissaient penser que l'ancien président de la République avait pu profiter de la dégénérescence de la vieille dame. D'où le choix de le mettre en examen, alors que, dans un premier temps, ils l'avaient simplement placé sous le statut de témoin assisté. Une décision collégiale, confirmée par la cour d'appel. Mais en droit, comme l'a fort opportunément rappelé la cour d'appel de Bordeaux le 24 septembre, il existe une nette différence entre les " indices " et les " charges ", seules ces dernières permettant de renvoyer les mis en examen devant un tribunal.

La charge, indiquait la cour d'appel, " inclut l'existence d'éléments de preuve suffisants permettant d'envisager la culpabilité de quelqu'un, et donc son renvoi ". Or, comme Le Monde l'avait déjà indiqué le 11 avril, les éléments de preuves apparaissaient trop ténus pour envisager le renvoi d'un ancien président de la République devant un tribunal. Une relaxe aurait fait très mauvais effet, donné l'image d'une justice coupée en deux, voire politisée. Les juges ont donc suivi le code pénal à la lettre, n'en déplaise à leurs contempteurs.

G. Da. et F. Lh.

    Dix personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel

    Dix personnes sont renvoyées en correctionnelle dans le volet " abus de faiblesse " de l'affaire Bettencourt : François-Marie Banier, ami photographe de Liliane Bettencourt, et son compagnon Martin d'Orgeval, mais aussi Patrice de Maistre, ancien gestionnaire de fortune de la milliardaire. Comparaîtront également sur le banc des prévenus Carlos Cassina Vejarano, ancien gestionnaire de l'île seychelloise de Mme Bettencourt, les notaires et l'ex-avocat de cette dernière, Jean-Michel Normand, Patrice Bonduelle et Me Pascal Wilhelm. L'infirmier de la vieille dame, Alain Thurin, et l'homme d'affaires Stéphane Courbit sont également renvoyés devant le tribunal, ainsi qu'Eric Woerth, trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 30 Janvier 2014

sergedassault.jpgVu ces manières, si la France n'a jamais réussi à vendre un Rafale à l'étranger, ce n'est guère étonnant. M. Dassault ne réhausse pas l'image, bien médiocre, de nos politiques par ses agissements. Quand on pense, en plus, que ce Monsieur est propriétaire du Figaro, ça laisse songeur.

Ca laisse d'autant plus songeur que l'on n'arrosait pas la crème de l'intelligence, en l'occurrence ! Les grands frères, le mot politiquement correct pour caractériser des voyous notoires, ont bénéficié des largesses comme Sarko bénéficiait des largesses de la vieille de L'Oréal.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 8 Octobre 2013

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A Corbeil, ces " grands frères " dévoyés par l'argent de Dassault
Un nouveau témoignage accrédite l'existence d'un système d'achat de voix dans les cités de la ville dirigée par l'industriel de 1995 à 2009

A intervalles réguliers, les anciens " grands frères " des cités de Corbeil-Essonnes se rappellent au bon souvenir de Serge Dassault. Selon nos informations, le 24 juillet, Mamadou K., un jeune homme soupçonné d'avoir proféré des menaces sur la famille de l'avionneur, a commencé à se confier au juge parisien Renaud Halem lors d'une première audition. Mis en examen pour tentative d'extorsion, blanchiment et atteinte à la vie privée, il a expliqué avoir touché 100 000 euros en 2010 de la part de l'ancien maire (1995-2009) pour avoir convaincu des habitants de son quartier d'aller voter pour lui lors des élections municipales de 2008.

Le jeune homme a également mentionné la piste d'un financement passant par le Liban, évoquée par Serge Dassault lui-même en novembre 2012 dans une vidéo mise en ligne par Mediapart. Mamadou K. se serait rendu sur place en 2011 pour récupérer une somme d'argent supérieure à la précédente. Son audition a été versée à l'instruction des juges Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, qui enquêtent sur le volet financier de l'affaire à Paris. Contacté, l'avocat de Serge Dassault, Jean Veil, n'a pas souhaité réagir.

Ce témoignage s'ajoute à une liste déjà fournie de déclarations accréditant les soupçons d'achats de voix, dénoncés depuis plusieurs années par les opposants de M. Dassault et gravés dans le marbre judiciaire par la décision du Conseil d'Etat, en 2009, d'annuler l'élection de 2008. Surtout, il braque le projecteur sur ces " grands frères " des Tarterêts, au nord, ou de Montconseil, au sud, les deux cités de Corbeil qui ont profité des largesses du milliardaire contre la garantie d'y maintenir la paix sociale, voire de contribuer à son succès électoral.

Comment ces jeunes des cités aux casiers judiciaires parfois bien remplis ont-ils pu obtenir de l'un des plus puissants industriels français des sommes qui se chiffrent en centaines de milliers d'euros, voire plus ? A l'élection de M. Dassault, en 1995, la cité des Tarterêts et ses 8 500 âmes bouillonnent de violence. Au point que, quelques jours après son accession à la mairie, M. Dassault s'y fait caillasser et repart avec deux points de suture. L'édile décide alors de conquérir les quartiers.

Younès B. est l'un des " grands frères " qui ont servi de trait d'union entre la mairie et les Tarterêts. Au début des années 1990, il mêle encore ses idéaux de militant à ses rêves de politique. C'est lui qui, par exemple, organise des rassemblements contre le trafic de drogue. Il est à la fois décrit comme séducteur et charismatique, impulsif et opportuniste.

Le " gros lézard ", comme certains l'appellent, est respecté dans les quartiers, où il flirte avec la voyoucratie. Mais son influence lui offre une place à part dans l'entourage de Serge Dassault. C'est à Younès que, dans une vidéo pirate, l'avionneur reconnaît avoir donné 1,7 million d'euros. Selon une source policière locale, " il était le meneur de la bande des Tarterêts qui sévissait dans les années 1990. Il se targuait d'être le "maître" de Corbeil et citait à la cantonade le nom de ses relations ".

Comme lui, d'autres jeunes, parce qu'ils s'étaient imposés dans leur quartier, ont goûté à la politique façon Dassault. Rapidement, ils deviennent les relais de l'actuel sénateur UMP de l'Essonne. Certains ouvrent des entreprises dans le bâtiment ou la sécurité, d'autres des pizzerias. D'autres encore font carrière à la mairie.

Petit à petit, le système s'installe. Et chacun sent qu'il peut monnayer son rôle. Lorsque les jeunes veulent partir en vacances, c'est également à la mairie qu'ils vont toquer. Espagne, Thaïlande, Californie... On ne leur refuse rien. " Quand ils veulent faire du ski, la mairie leur loue deux Laguna et les envoie à Avoriaz, se souvient Jacques Picard, un élu EELV qui a longtemps ferraillé dans l'opposition. C'est un système en fontaine, où l'argent retombe dans les quartiers. "

En 2002, alors que Serge Dassault commence son second mandat, il est battu aux législatives par Manuel Valls, alors maire d'Evry. Le clientélisme s'amplifie. " J'ai compris qu'il y avait alors un système bis à celui que je dirigeais ", explique Joël Roret, ancien adjoint à la jeunesse qui a démissionné en 2006. Les jeunes défilent dans son bureau pour " réclamer leur dû ". L'ambiance change. " Parfois, ils me disaient : "Tu sers à rien, on est allés voir le vieux et on a eu ce qu'on voulait". "

Les sommes augmentent. La pression aussi. Les jeunes ne passent plus par les adjoints, ils s'adressent directement au " vieux ", dont ils ont le numéro de portable. En 2006, Serge Dassault " prête " 500 000 euros à Samba Diagouraga, un jeune des Tarterêts devenu conseiller municipal, rapporte le Canard enchaîné de l'époque. Il s'agit, affirme alors M. Dassault, de financer des " actions humanitaires " et des " projets industriels ".

" Cela a été un tournant. Les jeunes se sont dit que si lui pouvait toucher autant, pourquoi pas eux ", déplore l'élu Front de gauche Bruno Piriou, un des premiers à avoir critiqué le système. " Lors des élections, vous aviez des jeunes qui stationnaient dans leur voiture avec des centaines de cartes électorales sur le siège passager. Et plus on approchait de la fermeture, plus la voix coûtait cher. Surtout quand l'élection se jouait à quelques dizaines de voix ", lâche-t-il.

Il est loin le temps où, en 1999, certains jeunes animaient Pixel, une association audiovisuelle de quartier. Ils avaient réalisé un documentaire, Les Tarterêts, banlieue sans haine, pour en montrer un visage positif. Aujourd'hui, ce sont les armes qui parlent. A deux reprises, en début d'année, des jeunes ont été pris pour cible. Younès, dont la proximité avec le milliardaire est connue de tous, est soupçonné d'être l'auteur de l'une des tentatives d'assassinat. Certains suspectent qu'il n'aurait pas redistribué comme convenu l'argent du milliardaire. Younès B. est aujourd'hui en cavale en Algérie. Un ancien cadre de la mairie qui l'a bien connu met en garde : " Il n'y a pas d'un côté le méchant Younès et de l'autre les gentils. Ça arrange tout le monde de dire qu'il a gardé l'argent. Mais nous sommes dans un théâtre d'ombres. "

Les centaines de milliers d'euros de Serge Dassault qui circulent ont-ils fait tourner les têtes ? C'est ce que la justice tente de déterminer. L'actuel maire, Jean-Pierre Bechter, a été placé en garde à vue en juin pour s'expliquer sur ces événements, avant de ressortir libre. Serge Dassault doit, lui, être convoqué prochainement par les juges d'Evry en qualité de témoin assisté pour " complicité de tentative d'assassinat ".

La rue et Serge Dassault. La rencontre de deux mondes, liés par l'argent, où s'entrechoquent des ambitions et le paternalisme de l'ancien édile. Comme ce jour où sept jeunes se rendent dans son bureau pour lui demander de " l'aide ". Une rencontre qu'ils avaient filmée discrètement et dont la vidéo avait été publiée par Canal+. " J'ai pas osé tout à l'heure, mais maintenant j'ose vous le dire. La somme idéale c'est de commencer avec 80 000 euros ", tente l'un d'eux, qui veut ouvrir son restaurant. " Et moi, c'est mon frère, il a l'ambition de créer une société de transport international. Et ça représente une somme de 100 000 euros ", surenchérit un second. " 100 000 euros ? Et vous voulez faire ça où ? ", demande benoîtement l'industriel. " On part du Havre... On les emmène au Cameroun ", répond l'un des visiteurs. " Oui, mais si vous disparaissez tous, après, moi j'ai plus personne ! ", s'inquiète alors le milliardaire.

Aujourd'hui, plusieurs vidéos pirates mettant en cause l'industriel se monnayent. Preuve que l'argent a perverti une partie de cette jeunesse tiraillée entre la volonté de dénoncer un système corrupteur et celle de faire pression sur le clan Dassault. A l'approche des municipales, un jeune des Tarterêts qui a connu le système de l'intérieur en est sûr : " Les équipes se reforment pour revenir prendre de l'argent une énième fois. "

Shahzad Abdul et Simon Piel

    Au " Figaro ", un traitement a minima

    Au Figaro, l'affaire embarrasse la direction. Sur ordre du propriétaire Serge Dassault, le quotidien n'avait dans un premier temps pas évoqué la situation à Corbeil-Essonnes. Pas un mot sur la vidéo révélée par Mediapart, où Serge Dassault admet des dons d'argent opaques via le Liban. Les railleries des confrères après la publication in extenso du communiqué des conseils du milliardaire, dénonçant les atteintes à la vie privée, ont achevé de convaincre la hiérarchie de réagir. Le 18 septembre, le directeur de la rédaction, Alexis Brézet, a expliqué à la société des journalistes du quotidien qu'il tenait à " un traitement factuel, sobre, neutre et objectif ". " A chaque étape, on doit dire les choses... sans pour autant reprendre tous les éléments de presse ", a-t-il précisé. Un journaliste s'est proposé pour suivre l'affaire. " Pas de scoop à venir ", sourit-on en interne, mais un traitement a minima, validé par le " Rond-Point ", siège du groupe, et Rudi Roussillon, le conseiller en communication de Serge Dassault.

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 29 Janvier 2014

tapieDécidément, les emmerdes volent en escadrille pour M. Tapie ! Après ses déboires avec l'Etat, il a affaire avec un ex-fan qui ne veut pas que l'on le traite comme un esclave ! Un comble ! Depuis quand le fan se rebelle-t-il quand on le traite comme un moins que rien ? Vraiment, ce petit personnel est une calamité, n'est-ce pas M. Tapie ?

Un article du journal 'Le Monde' daté du 4 Octobre 2013

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Ecoeuré par ses conditions de travail, l'ancien régisseur de " La Mandala " porte plainte

DÉJÀ POURSUIVI par les juges dans l'affaire de l'arbitrage avec le Crédit lyonnais, Bernard Tapie va devoir faire face à un nouveau front. Mais, cette fois, les sommes en jeu sont dérisoires. Dans les prochains jours, Eric Delhougne, l'ancien régisseur de sa somptueuse propriété varoise - " La Mandala " -, va en effet simultanément saisir le conseil des prud'hommes de Fréjus et déposer plainte auprès du parquet de Draguignan. La première procédure concerne le non-paiement d'heures supplémentaires, la seconde, pénale, vise le délit de " travail dissimulé ".

Le conseil de M. Delhougne, Me Laurent Latapie - ça ne s'invente pas -, assure que son client est " fermement décidé à obtenir réparation du préjudice subi. M. Delhougne a tout simplement été exploité, maltraité, et une grande partie des heures de travail qu'il a effectuées à La Mandala cet été ne lui ont pas été réglées ". Il ajoute : " Ma plainte pénale visera aussi la société-écran luxembourgeoise utilisée par M. Tapie pour gérer La Mandala. "

Râblé, le regard franc, Eric Delhougne n'a pas l'air du genre à transiger sur les principes. Cet ancien parachutiste de l'armée belge, qui veille sur des propriétés luxueuses dans la région depuis une quinzaine d'années, ne s'est toujours pas remis du mois qu'il a passé au service des époux Tapie dans leur résidence tropézienne, dont il a claqué la porte début septembre.

Pourtant, tout avait commencé comme un conte de fées. " Au mois de juillet, scandalisé par le traitement réservé par les médias à M. Tapie, je lui ai proposé, au bluff, mes services ", dit l'intéressé. Fin juillet, Eric Delhougne est reçu par le couple. L'affaire est conclue : moyennant un salaire de 1 300 euros chacun, M. Delhougne et sa femme sont embauchés le 1er août pour veiller sur les 2 hectares de La Mandala. Un contrat de travail est établi.

" Corvéables à merci "

La rémunération est modeste, mais l'homme d'affaires, selon le régisseur, aurait promis de se montrer " généreux ", s'engageant à accorder rapidement au couple " une augmentation substantielle ". Au total, ils sont sept employés, dont un jardinier, un cuisinier...

Les Delhougne vont vite déchanter. Logés dans une annexe " insalubre " (" On était trois dans une chambre, avec ma femme et ma fille "), les Delhougne découvrent l'ampleur de la tâche. " On était corvéables à merci, rapporte le régisseur. Il fallait entretenir la propriété, aller chercher le pain, amener la fille de M. Tapie à la gare, prendre soin du jardin : rien que pour couper le gazon, à deux personnes, il faut une journée entière ! C'était plus que du temps-plein, puisque nous travaillions seize heures par jour sept jours sur sept, alors que M. Tapie était la moitié du temps à Paris. "

Surtout, Eric Delhougne dit découvrir une facette de l'ancien patron de l'OM qu'il ne soupçonnait pas. " Moi qui l'admirais, je suis tombé de haut. Outre qu'il est d'une maniaquerie maladive, il est cyclothymique. Il vous tape dans le dos, et quelques minutes plus tard vous insulte. Il passait son temps à me dénigrer, et faisait de même avec les autres membres du personnel, comme cet employé philippin qu'il n'a pas déclaré. "

Fin août, M. Delhougne décide d'aller trouver son patron pour lui rappeler sa promesse d'augmentation. " Il était furieux, il m'a hurlé dessus, me disant que mes conditions salariales étaient parfaites. Il a ajouté : "De toute façon, c'est bien assez payé, vu que tu n'auras rien à foutre cet hiver." Cette fois, c'en était trop, j'ai décidé de partir et de porter plainte. " Et voilà comment cet admirateur inconditionnel de Bernard Tapie a rejoint la cohorte de ses plus farouches détracteurs.

Interrogé par Le Monde, M. Tapie s'est dit " consterné que la presse tombe si bas ". Sur le fond, M. Tapie explique : " M. Delhougne, au bout de trois mois, est venu me trouver pour réclamer une augmentation. Je lui ai répondu que c'était quand même un peu rapide, qu'il fallait au moins qu'il termine sa période d'essai ! Il m'a répondu qu'il ne resterait pas à ce tarif-là. Si je comprends bien, maintenant, il essaie de me faire chanter, c'est pitoyable. "

Le conflit pourrait dégénérer. Mercredi 2 octobre, les deux hommes se sont croisés par hasard à Saint-Tropez. Selon M. Delhougne, M. Tapie lui aurait lancé : " Je vais m'occuper de toi. " Le régisseur a décidé de déposer plainte pour " menaces ".

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G. Da. et F. Lh

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 28 Janvier 2014

2826be1dC'est vraiment un chouette article que celui-là ! On y apprend que la dette n'est pas une facilité et qu'elle peut se rembourser facilement... pour peu que l'on maîtrise la planche à billets... Las, ce n'est plus le cas aujourd'hui pour la France. La planche à billet est gérée par l'Europe qui maîtrise ses taux d'intérêts en limitant l'inflation. Pendant ce temps, il nous faut être rigoureux dans la dépense budgétaire. On ne peut plus rembourser nos dettes avec de la monnaie de singe, c'est cela qui a changé par rapport à cette époque !

En attendant, bonne lecture avec cet article qui est un véritable cours d'économie condensé : un must !

Un article du journal 'Le Monde' daté du 5 Octobre 2013

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Quand la France remboursait sa dette...
La hausse des prix entre 1945 et 1948 a permis à la France de sortir de son endettement accumulé depuis 1939. Mais les entreprises, privées de capitaux, en ont payé le prix fort

En 2013, l'Europe est engluée dans l'endettement. En France, la dette publique se monte aujourd'hui à 93,4 % du produit intérieur brut (PIB). Comme en 1939. Pourtant, dès 1950, le ratio est tombé à 30 % après avoir culminé à 250 % en 1944. Mais à quel prix ! Entre 1940 et 1944, le Trésor ne peut trouver dans l'impôt ou l'endettement à long terme de quoi couvrir les dépenses entraînées par la guerre puis par la défaite : la convention d'armistice de 1940 impose à la France 400 puis 500 millions de francs par jour pour l'entretien des troupes d'occupation.

La solution consiste à créer des francs supplémentaires, par l'intermédiaire des avances de la Banque de France, en violation de la politique monétaire traditionnelle qui interdit toute création de monnaie sans contrepartie productive. Or, à production inchangée, ces francs supplémentaires devraient faire monter les prix des biens et services. Pour l'éviter, le Trésor met en place la " politique du circuit " : forcer le retour des francs émis en incitant les Français à acheter de la dette publique pour empêcher que ce pouvoir d'achat supplémentaire ne tire les prix à la hausse. De plus, un appareil de contrôle rigoureux interdit augmentations de prix, importations de biens et exportations de capitaux.

Si la liberté n'a pas besoin de texte, la contrainte en exige beaucoup : pendant la guerre, une puissante administration de police économique constate deux millions d'infractions. Les sanctions les plus lourdes vont jusqu'à dix années de prison. Une part accrue de la production est acquise par l'Etat et l'occupant, obligeant les autres acteurs à diminuer leur consommation : c'est le rationnement. Les francs nouvellement créés finissent bien dans les poches des Français mais, pour les dépenser, il faut obligatoirement utiliser des tickets de rationnement qui restreignent la quantité " utile " de monnaie pour les consommateurs. Les Français sont ainsi " forcés " d'épargner en plaçant ces liquidités inutiles dans la dette publique que l'Etat émet en abondance. Le circuit est ainsi, en théorie, bouclé.

Fuyant ce jeu de dupes, les Français s'efforcent de préserver leur épargne en achetant des actifs réels. Pendant la guerre, le cours des actions est multiplié par quatre, celui des oeuvres d'art par sept et celui du napoléon par dix-neuf. Rapidement, c'est donc l'ensemble de l'économie qui doit être strictement administré. En émule de la politique allemande, Pétain explique dès 1940 que " la faillite universelle de l'économie libérale " nécessite une économie " organisée et administrée " dans laquelle " la monnaie doit être au service de l'économie ". De plus, les prix maintenus artificiellement bas dissuadent la production alors que les consommateurs disposent d'argent pour payer plus cher : le marché noir prospère.

Comment sortir de ce système, une fois la paix revenue ? En Allemagne, la solution est radicale. Le 21 juin 1948, les billets, comptes bancaires et dettes privées sont amputés de 93 % de leur valeur tandis que la dette publique est quasiment annulée. Mais les salaires sont maintenus. Du jour au lendemain, les Allemands, qui consacraient leur temps à chercher de rares produits pour dépenser l'argent dont ils disposaient en abondance, se mettent à produire afin de gagner l'argent nécessaire à leur consommation. Les mécanismes de l'offre et de la demande se rétablissent très vite. Alors que l'Allemagne végétait dans la misère, elle connaît une croissance de 40 % entre juin 1948 et 1950. La renaissance fulgurante de l'Allemagne se fonde sur ce nouveau deutschemark, convainquant durablement les Allemands des vertus d'une monnaie saine.

Cette politique brutale a pu être mise en oeuvre dans un pays vaincu et occupé par des militaires étrangers, sans comptes politiques à rendre. Mais dans la France de la Libération, comment concilier victoire et rigueur ? Les gouvernants français choisissent de poursuivre la " politique du circuit ", tout en réduisant l'appareil répressif de l'Occupation : les prix quadruplent entre 1945 et 1948, réduisant de 90 % la valeur réelle des dettes. L'Etat a donc " remboursé " sa dette avec des francs dévalués par l'inflation.

Il n'y a pas de miracle : les Français - comme les Allemands - ont payé. Jusque-là, les Français de tous milieux épargnaient, notamment pour leurs vieux jours. Ils achetaient actions et obligations d'entreprises et surtout la dette de l'Etat, la fameuse " rente ". Qu'ils soient propriétaires de ces rentes ou cotisants aux retraites ouvrières et paysannes créées en 1910, les épargnants français perdent donc très exactement ce que l'Etat gagne. Cette faillite des retraites par capitalisation impose la création du système actuel de retraite par répartition, qui remplace l'épargne par un prélèvement social, immédiatement redistribué et consommé.

De plus, l'inflation dissuade l'épargne productive : les capitaux désertent le marché financier pour s'investir dans des actifs tangibles ou à l'étranger. Le marché français, acteur majeur avant guerre, ne retrouvera jamais son rang international et peine à financer les entreprises. En 1952, le caractère vicieux du système se cristallise. Pour rassurer épargnants et consommateurs, l'Etat indexe sa dette sur l'or (emprunt Pinay) et le SMIG (salaire minimum, créé en 1950) sur les prix. Pour attirer l'épargne, la créativité financière multiplie ces indexations : sur les prix (billet de train ou du charbon), sur la production d'électricité (EDF), sur la production industrielle (bons d'équipement) ou sur le cours des actions (Emprunt 1956). Mieux, les emprunts EDF sont libellés en kilowattheures et ceux de la SNCF en kilomètres-voyageur. L'obligation SNCF 1954 offre un intérêt de 65 km et est remboursée 1 600 km en bons-voyage ou en espèces !

C'est même toute la société qui est bouleversée par l'inflation. Chacun s'efforce d'obtenir de l'Etat une hausse de ses prix ou de son salaire, ce qui justifie de nouveau l'appareil de contrôle et de subvention né sous Vichy. Il faudra attendre le 1er janvier 1987 pour rompre définitivement avec le contrôle des prix.

Les liquidations brutales de l'après-guerre, par l'annulation comme par l'hyperinflation, ont eu le mérite de libérer l'avenir. Mais la poursuite de la " politique du circuit ", avec son mélange de financement inflationniste et de contrôle administratif des prix, a créé une situation où l'inflation devenait à la fois solution et problème. Aujourd'hui, au lieu de laisser des défauts annuler certaines dettes, les banques centrales créent de nouveau de la monnaie sans richesse réelle en contrepartie. L'avertissement de l'économiste Jacques Rueff demeure : " Une monnaie efficace est la condition de la liberté humaine. Croyez-moi, aujourd'hui comme hier, le sort de l'homme se joue sur la monnaie. "

Patrice Baubeau et David Le Bris

Patrice Baubeau

est maître de conférences en histoire à Nanterre et

David Le Bris

enseignant-chercheur à Kedge Business School.

    Quatre dévaluations

    25 juin 1940 La France règle une indemnité d'occupation à l'Allemagne de 400 millions de francs par jour (puis 300 millions de francs en mai 1941 et 500 en novembre 1942), l'équivalent du budget de l'Etat.

    8 mai 1945 Capitulation de l'Allemagne.

    26 décembre 1945 Première des trois dévaluations du franc de la IVe République (puis 1948 et 1949).

    Mai 1946 Accords financiers franco-américains Blum-Byrnes qui octroient à la France un crédit de 1 370 millions de dollars.

    1947 Plan Marshall.

    22 novembre 1947 Grandes grèves face à la mauvaise situation économique.

    1952 et 1958 Emprunts Pinay.

    Décembre 1958 La France adopte un plan avec une dévaluation de 15 %.

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 27 Janvier 2014

tapieJ'ai beaucoup ri en lisant ce papier et je ris encore ! C'est une bonne chose que de voir que les filouteries de M. Sarkozy et de Mme Lagarde pour refiler 400 Millions d'Euros à M. Tapie sont en passe d'échouer !

Il ne reste plus qu'à ce que M. Sarkozy et Mme Lagarde subissent le même sort que ce Monsieur en étant réduits à faire la quête auprès d'amis pour aller chercher les croissants à la boulangerien du coin...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 04 Octobre 2013

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Les vacances de Monsieur Tapie
L'homme d'affaires a passé un été pénible dans sa somptueuse villa du Var, sans carte bancaire ni liquidités
Saint-Tropez (Var) Envoyés spéciaux

Sale été pour Bernard Tapie. Il pensait pourtant, après de longs travaux, profiter enfin des charmes de sa luxueuse villa, baptisée " La Mandala ", achetée 48 millions d'euros le 29 septembre 2011. Il avait même réussi à calmer le courroux de ses riches voisins, inquiets de voir l'homme d'affaires créer une aire d'atterrissage pour hélicoptère. Finalement, l'héliport, un temps envisagé, n'a jamais vu le jour.

Perché sur une colline de Saint-Tropez, au pied du versant sud de la citadelle, le domaine appartenait à la famille Schneider. Plus précisément à la riche héritière Catherine Schneider, cinquième épouse du réalisateur Roger Vadim. Un lieu paradisiaque, entre nantis et initiés, dont l'avocat Bernard Lagarde.

Une villa de 500 m2, sise sur un terrain arboré de plus de 2 hectares, avec accès direct et privatif à la plage des Graniers, le tout à quelques encablures des lieux les plus prisés de Saint-Tropez, tel le palace Le Byblos. Un ponton a même été aménagé, pour permettre aux invités de venir en hors-bord. Pour se déplacer, M. Tapie a le choix : une Mercedes, une Range Rover, une Smart et deux voiturettes de golf.

Bref, après sa garde à vue, en juin, longue de 96 heures, puis sa mise en examen pour " escroquerie en bande organisée " dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage qui lui a octroyé 405 millions d'euros en juillet 2008, Bernard Tapie pensait bien avoir gagné le droit de passer un bel été. Tranquille, au bord de la piscine, à l'ombre des cyprès. Protégé par ses trois portails, de hauts murs, son gardien, son petit personnel le doigt sur la couture du pantalon.

Tapie, dans le coin, c'est une star. Son régisseur a même le numéro de portable du colonel des gendarmes, au cas où. Bref, il se voyait déjà débarquer à l'aéroport de La Môle, en jet privé, histoire d'embarquer ses trois molosses, puis bronzer. Vitupérer les journalistes et le gouvernement, mais se reposer.

Las. A 70 ans, l'homme d'affaires a redécouvert les soucis d'argent. Les juges ont saisi ses avoirs. Ses cartes bancaires ne fonctionnent plus. " Je ne vous en dirai rien, c'est ma vie privée ", répond-il au Monde. Il ajoute toutefois : " J'ai en effet conservé des amis, fidèles, je n'ai même pas eu à demander ! " Tout l'été, il a dû ruser pour entretenir sa tribu, enfants, petits-enfants. Rogner sur les dépenses au supermarché. Préférer les Flanby aux soirées langoustes, même si, de temps à autre, il fallait bien lâcher la bride.

Pour se procurer des espèces, il a pu compter sur ses amis, quand bien même il devait les contacter discrètement. Tapie sait bien que ses conversations téléphoniques sont interceptées par la justice. Son personnel l'a entendu râler avec une parfaite constance contre les banquiers. Quand l'homme d'affaires est agacé, on l'entend de loin, son gardien, qui loge en contrebas de la propriété, peut en témoigner.

Tapie s'est consolé comme il a pu. Avec, par exemple, les lettres d'admirateurs le soutenant dans son combat contre le Crédit lyonnais. Tous les jours, elles arrivaient par sacs entiers. Tout un petit monde de fans de la première heure, contribuables en guerre contre les impôts, mamies nostalgiques de l'époque Véronique et Davina, supporters de l'OM... Il y avait même des espèces, et parfois un beau chèque. De quoi remettre un peu de bonheur dans la vie du millionnaire, pour un temps. Après, les lettres finissaient invariablement à la poubelle.

Et puis, il y a les courriers du fisc. Ou ceux du tribunal administratif de Paris. Il faut dire que les mauvaises nouvelles abondent. Le 9 août, par exemple, c'est le juge des référés qui adresse une fin de non-recevoir aux époux Tapie, étranglés par le fisc. Bercy leur réclame la somme de 15 709 864,71 euros, au titre des impôts dont ils sont redevables pour les années 1989 à 1991. Le même jour, excipant de leurs soucis judiciaires, les époux Tapie ont donc réclamé l'annulation des actes de poursuite. Leur requête est sèchement rejetée. Quand rien ne va...

Heureusement, il reste les amis. Comme l'animateur Arthur, qui passe parfois une tête. Et les politiques. Et puis, l'été finissant, il a fallu dénicher un nouveau régisseur. Eric Delhougne avait eu le tort de réclamer le paiement de ses heures supplémentaires. Sans parler de ces commerçants, tels un dépanneur en électroménager ou un installateur de luminaires, qui veulent être payés, maintenant. Sale été, décidément.

Gérard Davet et Fabrice Lhomme

    Brice Hortefeux, entre la poire et le fromage

    Fidèle ami de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux est venu déjeuner cet été chez les Tapie, accompagné du lobbyiste Jean-Noël Tassez et de sa compagne, Charlotte Rampling. La visite a coïncidé avec l'annulation de la dernière carte bancaire du milliardaire. Eclats de voix garantis. L'ancien ministre de l'intérieur sait pertinemment que les juges suspectent une intervention de l'Elysée dans la décision de recourir à l'arbitrage, en 2007. Ont-ils abordé, entre la poire et le fromage, les soucis judiciaires ?

    " Si vous connaissez Tapie, vous savez qu'il est impossible de le canaliser, relativise M. Hortefeux. Oui, il m'a parlé de ses ennuis. Ça s'est arrêté là. Et c'est lui qui m'avait invité, j'étais en vacances dans le coin. " M. Tapie, lui, préfère ironiser : " Bien entendu, j'ai invité M. Hortefeux pour lui remettre une valise de billets afin de le remercier ! " Plus sérieusement, il assure " qu'il n'a pas été question de l'arbitrage. Vous savez, il n'y a que vous, les médias, que ce sujet obsède... ".

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 24 Janvier 2014

debout-condamnes-lump-L-pvltaZFillon continue son petit jeu de débordement sur sa droite. Comme je l'ai déjà dit, ce jeu ne sert à rien car on ne peut voler à droite un électorat qui préfèrera toujours l'original à la copie et dont la copie n'apporte rien par rapport à l'original. Si le Vuiton original est au même prix que la copie, pourquoi prendre des risques à acheter une copie ?

Fillon fait effectivement partir la République en lambeaux à côtoyer des responsables ouvertement anti-démocratiques.

Notre classe politique y perd, notre pays y perd.

Ce n'est pas comme cela que M. Fillon parviendra aux plus hautes fonctions de l'Etat.

Pauvre France gangrénée par la médiocrité de ses politiques...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 21 Septembre 2013

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En déplacement en Russie, François Fillon crée à nouveau la polémique
L'ex-premier ministre a critiqué la position française sur la Syrie devant Vladimir Poutine

D'une polémique à une autre. Après la tempête provoquée par ses propos sur le FN, François Fillon se voit accusé de mener une diplomatie parallèle, contraire à celle de la France. L'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a critiqué la position de Paris dans le conflit syrien, jeudi 19 septembre, lors d'un déplacement en Russie.

Devant le président russe, Vladimir Poutine, qui reste un allié indéfectible de Damas, M. Fillon a déclaré : " Nous avons, vous et nous, Russes et Européens, une influence déterminante sur les deux camps qui s'opposent " en Syrie. " Je souhaite à cet égard que la France retrouve cette indépendance et cette liberté de jugement et d'action qui, seules, lui confèrent une autorité dans cette crise ", a ajouté celui qui est fermement opposé, comme la Russie, à des frappes en Syrie.

M. Fillon a ainsi reproché à François Hollande d'être aligné sur la position de Barack Obama, à la plus grande jubilation de l'élite russe rassemblée à Valdaï (région de Novgorod). L'ancien chef de gouvernement français était l'un des invités de marque du Club de discussion de Valdaï, un forum d'intellectuels organisé chaque année par l'administration présidentielle russe. Trônant sur la scène du forum aux côtés de l'ex-président de la Commission européenne Romano Prodi, M. Fillon a même donné du " cher Vladimir " à son hôte, dont il est un admirateur inconditionnel.

En France, la prise de position de M. Fillon a été vivement dénoncée dans la majorité. C'est " grave sur le fond ", a jugé sur Twitter le coprésident des députés écologistes, François de Rugy. " L'habit de républicain de F. Fillon part en lambeaux. En ce jour, le bien coiffé devient laquais de la Volga ", a renchéri le socialiste Arnaud Leroy.

Le porte-parole du PS, David Assouline, a fait un lien entre les deux polémiques qui ont concerné le responsable UMP en moins d'une semaine : " En France, M. Fillon peut voter FN contre le PS, et, de Russie, pour Poutine contre la France. " " Fillon joue avec la République en France et critique la France en Russie. Ce n'est plus simplement des fautes, c'est une dérive ", a abondé le chef de file des députés PS, Bruno Le Roux.

Le député UMP Eric Ciotti, proche du député de Paris, minimise la portée de ses propos : " Il n'y a rien de nouveau. François Fillon a toujours exprimé une position constante sur ce sujet. Dès l'été 2012, il avait lancé un appel pour dire que la Russie détenait la clé de la solution dans le conflit syrien. Les faits lui ont donné raison. "

A l'époque, l'ex-premier ministre avait exhorté M. Hollande à discuter avec M. Poutine pour " chercher à débloquer " la position de Moscou, considérée comme " le véritable verrou de ce conflit ". " Ce serait grave si François Fillon changeait d'avis. Or, ce n'est pas le cas, fait valoir M. Ciotti. Depuis le début du conflit syrien, il considère que la Russie doit être écoutée et respectée. Il porte une vision gaullienne de la politique étrangère, avec une Europe de l'Atlantique à l'Oural. "

Intentions respectives

En Russie, le coup de poignard de M. Fillon dans le dos de M. Hollande n'a guère passionné la presse. En revanche, l'échange survenu entre MM. Fillon et Poutine sur leurs intentions respectives de briguer un mandat présidentiel a été largement repris. La scène semblait avoir été répétée à l'avance. A un moment, le Français s'est refusé à dire s'il comptait se présenter à la prochaine élection présidentielle tant que le Russe gardait le secret sur ses propres intentions. " Et si je vous réponds, vous le direz ? ", a suggéré M. Poutine. " Peut-être ", a minaudé M. Fillon. Le suspense était total. Face à l'assistance qui retenait son souffle, le président russe a alors déclaré qu'il " n'excluait pas " de se représenter en 2018 pour un quatrième mandat. " Moi non plus ", a lâché M. Fillon, candidat déclaré à la primaire UMP pour la présidentielle.

Marie Jégo (à Moscou) et Alexandre Lemarié

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 23 Janvier 2014

Arnaud-Montebourg"L'arroseur arrosé", tel pourrait être la maxime de cette petite histoire. Notre gouvernement, représenté par M. Montebourg et Mme Bricq, voulait nous faire croire à notre compétitivité, en invitant un Japonais champion de l'investissement ? C'est raté ! Ledit Japonais en a profité pour fustiger bon nombre de défauts économiques de notre pays ! Par là même, il n'a fait que révéler ce que tous savent : notre économie est en panne car nos gouvernements successifs ont été incompétents à réformer notre économie qui n'est pas encore entrée dans la mondialisation !

En espérant que nos responsables écouteront ce que M. Okamoto a à dire car lui sait ce qu'il nous reste à faire pour retrouver notre compétitivité. Pour mémoire, nous sommes classés en la matière 23e pendant que l'Allemagne est 4e.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 21 Septembre 2013

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Amada, le japonais qui croit (presque) au made in France

Tout était prêt pour une brillante opération de communication à la gloire du made in France.

Les investisseurs étrangers se détournent de l'Hexagone ? Mais non, regardez : ce vendredi 20 septembre, Mitsuo Okamoto, le PDG du groupe japonais Amada, champion de la découpe des tôles au laser, vient à Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, avec 40 millions d'euros dans sa besace. De quoi rénover ses trois usines françaises et accroître leur production de moitié. A la clé, la création de 50 emplois d'ici à 2015.

Un japonais décidé à investir en France, qui plus est dans la machine-outil, symbole entre tous des déroutes passées de l'industrie nationale ! L'occasion était trop belle. L'Etat a donc déroulé le tapis rouge, et dépêché sur place l'infatigable ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, et sa collègue du commerce extérieur, Nicole Bricq, prêts à célébrer le réveil d'une filière.

Deux ministres pour 40 millions d'euros répartis entre trois sites préexistants : le ratio peut paraître élevé. Mais il reflète bien les difficultés que rencontre la France dans sa chasse aux investissements étrangers. Ils sont tombés en 2012 à leur plus bas niveau depuis dix ans en nombre d'emplois créés ou maintenus. Rien ne doit donc être négligé.

Ce qui trouble la belle image, ce sont les propos tenus par M. Okamoto. " A dire vrai, aujourd'hui, s'il s'agissait d'investir pour la première fois en France, nous y réfléchirions à deux fois... ", lâche le patron d'Amada dans un entretien au Parisien du 20 septembre.

Et d'établir la liste de tout ce qui ne lui va pas dans le pays : " Entre les 35 heures, les salaires et les prélèvements sociaux particulièrement élevés, l'environnement de travail n'est pas favorable à l'investissement alors que la main-d'oeuvre représente une part significative de nos coûts. "

L'" excellence en production "

Dans ces conditions, pourquoi le samouraï de la machine-outil mise-t-il sur l'Hexagone ? Tout bonnement parce qu'Amada y est déjà, explique M. Okamoto. Son groupe a repris en 1986 une PME française en difficulté. Depuis, il a modernisé les usines et formé le personnel aux méthodes japonaises comme le monozukuri, l'" excellence en production ".

Pas question d'abandonner tout cela, alors que le marché est porteur. Amada veut accroître ses ventes mondiales de 60 % en quelques années, notamment en gagnant du terrain en Europe face à l'allemand Trumpf. Puisque les usines françaises sont là, autant les muscler.

" Fabriquer localement plutôt qu'importer permet de garantir à nos clients une stabilité des prix, alors que nous avons parfois eu de gros soucis avec les devises ", ajoute Gilles Bajolet, le directeur d'Amada en France. Mais pour la suite, si elle veut attirer de nouvelles usines, " la France doit réfléchir à la question de la durée hebdomadaire du travail ", affirme M. Okamoto. A bon entendeur...

Denis Cosnard

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 22 Janvier 2014

Fillon.jpgCa ne sert à rien d'être populaire à l'UMP. Les militants de l'UMP ne sont pas les personnes qui feront les élections car ils sont déjà convaincus. Les élections se gagnent parmi les indécis, les pragmatiques, les abstentionnistes convertis, les centristes. Les élections ne se gagnent pas non plus à essayer de siphonner l'électorat d'extrême droite. Ce que Sarkozy avait réussi à faire en 2007 ne se refera pas car Marine n'est pas son père. On savait que Jean-Marie n'avait pas le niveau pour prendre les responsabilités, mais bien que sa fille ne soit pas plus capable, elle laisse penser le contraire et ses mensonges éhontés sont crus par les déçus du PS et de l'UMP.

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La popularité de Fillon recule, mais pas chez les sympathisants de l'UMP

Le Monde.fr avec AFP | 22.09.2013 à 02h09

François Fillon lors d'un meeting de l'UMP le 13 septembre.

Près de la moitié (48 %) des Français ont une bonne opinion de François Fillon. Un chiffre en recul, puisqu'en juillet, la cote de popularité de l'ancien chef du gouvernement s'affichait à 56 %.  Il reste donc loin derrière Nicolas Sarkozy, candidat UMP préféré pour la présidentielle de 2017, selon un sondage BVA réalisé pour Le Parisien-Aujourd'hui en France les 19 et 20 septembre auprès de 1 054 Français majeurs, à paraître dimanche.

Selon Eric Bonnet, directeur d'études BVA Opinion, l'image de M. Fillon "s'est très nettement droitisée" après ses déclarations début septembre sur le Front national – lorsqu'il a conseillé, en cas de duel PS-FN au second tour d'une élection, de voter pour "le moins sectaire", n'excluant pas nécessairement le candidat frontiste.

IMAGE PLUS POSITIVE POUR LES SYMPATISANTS DE L'UMP

Dans cette étude, 30 % des sondés jugent François Fillon "trop à droite", 51 % "juste comme il faut", et 13 % "pas assez à droite". En octobre 2012, rappelle BVA, ces trois propositions recueillaient respectivement 14, 68 et 12 %. Mais pour 64 % des sympathisants UMP, l'image de François Fillon n'a pas changé depuis ses propos controversés. Tandis que pour 24 % d'entre eux, elle a changé en bien, et pour 12 %, en mal.

Chez ces mêmes sympathisants, Nicolas Sarkozy reste plébiscité pour représenter l'UMP à l'élection présidentielle de 2017. 56 % placent l'ex-chef de l'Etat en tête de leurs préférences, 19 % Alain Juppé, et 12 % François Fillon.

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 21 Janvier 2014

carte-chine1Ah qu'il est beau ce pays qu'est la Chine ! Cette belle Démocratie qui n'est absolument pas gangréné par l'idéologie communiste ! Ce pays où il fait bon vivre et où le peuple a, dans son ensemble, accès à une information libre et indépendante ! Ce pays ouvert et généreux où l'on peut surfer sur Internet en tout anonymat et où on peut y glaner toutes les informations voulues ! Ce pays sans censure et aux mille libertés !

...Nan, je déconne...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 20 Septembre 2013

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TéMOIGNAGE
Tencent, la censure au quotidien
Un développeur du géant chinois de l'Internet raconte son " sale boulot "
Shenzhen (Chine) Envoyé spécial

Au début, Wang y a cru. Son diplôme d'ingénierie en poche, le jeune homme était fier de décrocher un emploi chez Tencent, fleuron du Net chinois, connu pour son service de messagerie en ligne, QQ. Il s'installe à Shenzhen, emblème de la Chine ouverte, et devient développeur de produits. Le job allie la créativité aux nouvelles technologies. " Bosser pour une grande entreprise de la high-tech, je trouvais cela gratifiant ", se souvient-il, assis dans le restaurant qu'il a rejoint pour sa pause de midi et situé près du siège de Tencent.

Mais ce brillant geek déchante vite. " Je me suis senti mal à l'aise à faire le sale boulot. " C'est que les équipes de Tencent doivent consacrer une partie de leur énergie à intégrer les mécanismes de censure aux applications ou aux forums de discussion sur lesquels ils travaillent ; au moins autant, en tout cas, qu'à l'innovation.

C'est la condition pour profiter d'un marché de 591 millions d'internautes. Et les géants du Web chinois doivent faire preuve de zèle : pas question d'attendre qu'un scandale éclate pour faire disparaître les posts de blogs de ceux qui osent critiquer le Parti communiste chinois (PCC), son histoire tourmentée ou ses dirigeants.

Alors que le gouvernement a récemment annoncé un renforcement des sanctions à l'encontre des blogueurs - ils seront poursuivis s'ils lancent des " rumeurs " vues plus de 5 000 fois ou partagées plus de 500 fois -, des groupes comme Tencent et ses concurrents s'assurent depuis longtemps que les sujets tabous ne se répandent pas sur la Toile.

Cette tâche passe par l'installation de filtres dans les produits, afin d'empêcher, en amont, la diffusion de certains propos. Et c'est ce que fait Wang. Cela passe également par la constitution d'équipes chargées du " ménage " des contenus sensibles, une fois que ceux-ci sont publiés.

Wang accepte d'en parler, car il a ses convictions. Il pense que la Chine progresse mais qu'elle se porterait mieux si ses citoyens n'étaient pas muselés : " Mon opinion est que rien ne justifie cette censure. "

Et, dès le début, la tâche ne lui est pas apparue aisée. Certes, techniquement, il suffit d'intégrer des fonctions déjà définies par les programmeurs d'autres services, mais il n'y a pas de mode d'emploi précis sur la censure.

" Des collègues m'ont conseillé de demander à un type de l'équipe de sécurité. "Il t'expliquera un truc", m'a-t-on dit. Il n'y a pas de documentation interne sur le sujet ", relate le jeune homme. Cette discrétion permet d'éviter les fuites.

Début 2013, un manager chez le concurrent Sina se justifiait ainsi sur un compte anonyme de la messagerie Weibo : " Si nous n'effaçons pas vos messages, l'alternative est d'interdire votre compte. Cette plate-forme appartient au public. Elle a changé nos vies et peut exercer une influence sur la société et le gouvernement par la transmission des opinions. "

Wang pense pour sa part qu'il y a une autre logique à cette absence d'explications : " Ils ne vont jamais te dire, pour que tu fasses au mieux. " Et cela fonctionne, dit-il : " Si tu as une idée, que tu parviennes à convaincre de la développer, que tu travailles des mois sur un produit, alors tu inclus le meilleur filtrage toi-même. "

Concrètement, tous les services de Tencent accessibles au public renvoient à un même point, un serveur où s'effectue le filtrage : " Quel que soit le produit utilisé, un site Web, une application, dès lors qu'un message est posté, il passe par notre serveur. Idem sur WeChat - application de messagerie rapide, utilisée principalement sur les smartphones - ".

Cette centralisation permet de mettre à jour la base de données des termes interdits, dont la seule évocation suffit à voir s'afficher le message " connexion interrompue ". Car il n'est pas question de dire qu'un mot est censuré pour son contenu politique : " On dira qu'il y a une erreur de serveur ou quelque chose du genre. "

Pendant qu'il déjeune, Wang fait la liste des subtilités qui permettent d'assurer que la police politique identifie les critiques du régime tout en dissimulant la complicité de Tencent.

Lorsqu'un forum de discussion ouvert par des internautes est fermé pour avoir abordé un thème tabou, le créateur d'un post ne peut plus s'en défaire. Et s'il efface ses messages ? " Ils gardent une copie de l'historique sur le serveur ", pendant trois à six mois, dit Wang. Et il poursuit : " Les autorités ont le privilège d'accéder aux historiques, donc elles savent tout sur vous dès lors que vous utilisez nos services. "

Si un forum de discussion rassemble plusieurs internautes, Tencent donne à celui qui écrit sur les sujets interdits l'impression que ses messages sont parvenus à ses amis mais ceux-ci ne les verront jamais. Résultat escompté : que l'auteur, qui a franchi les limites du politiquement correct, pense qu'il n'a obtenu aucune réponse par manque d'intérêt.

" Le système s'adapte plus vite qu'il y a quelques années ", juge Wang. Les entreprises craignent que Pékin débranche leurs serveurs. Ce qui s'est produit le temps d'un week-end pour Sina Weibo, un équivalent de Twitter, au printemps 2012. " Les sociétés font de plus en plus d'efforts simplement pour s'assurer que leurs produits pourront atteindre le marché ", note-t-il.

Chez Tencent, une difficulté consiste à gérer les requêtes des officiels soucieux d'effacer des contenus embarrassants. Elles sont quotidiennes et arrivent par toutes les voies possibles. C'est le travail du kefu, le service clients de Tencent, de centraliser ces demandes : " Il gère l'effacement, les pertes de mots de passe, les demandes du gouvernement ", résume Wang.

Un autre développeur, ami du jeune développeur, raconte comment il a été contacté par un ancien camarade de classe de son épouse. Devenu employé municipal dans le nord de la Chine, celui-ci voulait faire effacer des posts de blog médisants sur le maire. La requête a été transférée au service de Tencent chargé de faire le ménage et les messages ont disparu miraculeusement.

" C'est l'idée, conclut cette personne. Si Pékin veut que quelque chose disparaisse, tu t'exécutes sans délai. " La déférence a aussi sa géographie. Il faut être particulièrement attentif à ne pas froisser les autorités de Shenzhen, puisque l'entreprise est implantée sur leur territoire.

Autant que Wang, son ami a contribué à développer plusieurs produits chez Tencent. " La combinaison de sujets sensibles et de spams nous a forcés à ajouter une liste noire de termes. Ils ne peuvent pas faire l'objet de recherches et n'apparaissent jamais dans la liste de sujets populaires. J'ai mis en oeuvre le mécanisme mais je n'étais pas très fier ; mes collègues non plus ", se remémore ce jeune homme.

Tencent veut se développer à l'international et dit déjà disposer de cent millions de comptes créés à l'étranger, notamment dans la diaspora. Pour autant, la censure ne disparaît pas. Test : deux usagers situés chacun à Paris tentent de s'envoyer un message évoquant, en caractères chinois, le " falungong ", ce mouvement spirituel durement réprimé en Chine. Résultat : ça ne passe pas et le texte suivant s'affiche : " Votre message n'a pas pu être envoyé du fait des lois, réglementations et politiques locales ", quand bien même ces deux personnes relèvent du droit français.

Pour un pays qui se rêve un jour à la pointe de l'innovation, combien d'énergie est consacrée à maintenir le contrôle du parti unique ? Combien de jeunes têtes brillantes comme Wang, déçues d'observer et de censurer leurs concitoyens ? Sollicitée, la direction de Tencent n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

Chez un autre géant du Web chinois, un haut responsable confie que ce contrôle pèse sur l'emploi du temps des dirigeants, convoqués à de multiples réunions où ils doivent réaffirmer leur loyauté à l'Etat-parti et leur soumission à ses censeurs. " Cela a aussi un coût, difficile à chiffrer mais très pesant, car il affecte les plus hauts dirigeants, dont le temps est d'une grande valeur ", juge cette personne.

Wang, lui, s'est résigné : " Je ne pense pas que je puisse faire quoi que ce soit, c'est une machine énorme. " Ses collègues semblent avoir la même opinion, même s'ils n'évoquent pas vraiment le sujet entre eux. " Ils m'ont juste dit : "Tu n'as qu'à t'habituer" ", précise Wang.

Harold Thibault

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 20 Janvier 2014

editorialAh qu'il est beau et doux cet éditorial ! L'éditorialiste, qui a sa carte de Presse, n'informe pas mais se contente d'émettre un avis, forcément éclairé, sur la société. Il n'informe pas mais il juge. Il juge que l'on ne peut se faire justice soi-même et que le numérique c'est pas bien car ça permet que le peuple prenne trop de libertés avec leur droit à l'expression.

Se faire justice, c'est mal et Facebook est méchant de donner l'expression à ceux qui voudraient le faire.

Est-ce si simple que cela ? Oui, se faire justice soi-même est intolérable dans une société Démocratique et Républicaine. Seule la justice est à même de rendre la justice. Soit.

Dans le dossier présent on voit quoi ? Un individu perdre la vie à cause d'un braquage alors qu'il avait déjà eu 14 condamnations ! Où est la justice quand elle se permet de faire se balader dans les rues des voyous au casier long comme le bras ? Oui le bijoutier doit être condamné pour ses actes, mais la justice ne doit-elle pas l'être aussi ? Ne doit-elle pas l'être d'abord ? Ce voyou est mort non à cause du bijoutier mais d'abord à cause de la justice qui n'a pas fait son travail et qui en a incité d'autres à le faire à sa place !

C'est cela la vérité ! Aucun Français n'accepte qu'on puisse avoir 14 condamnations et recommencer, la justice a donc fait preuve, en plus d'un laxisme absolu, d'un sens ouvertement anti-démocratique ! Une Démocratie est un mode d'exercice du pouvoir du peuple par le peuple. Quand la justice oublie d'écouter le peuple, on ne peut s'en prendre qu'à soi-même si d'autres se font justice eux-mêmes !

Petit rappel sur le rôle de la condamnation dans la justice pénale. Elle doit :

- Eduquer. Le rôle n'est pas rempli. Dans nos prisons on éduque plus les voyous à la filouterie plutôt qu'à des matières permettant à l'individu de se réinsérer convenablement dans la société.
- Punir. Le rôle n'est pas rempli. La moyenne des années passées derrière les barreaux d'un condamné à perpétuité est de 23 ans. Peut-on me rappeler la définition de perpétuité ?
- Protéger la société. Par un laxisme exacerbé et car la punition n'est pas au rendez-vous, la protection n'est plus assurée. Il ne faut donc pas s'étonner que d'autres se protègent.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 19 Septembre 2013

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ÉDITORIAL
Le bijoutier de Nice, ou la loi du talion numérique

Sous la loupe grossissante d'Internet et des réseaux sociaux, l'affaire du " bijoutier de Nice " est devenue, en peu de jours, l'implacable révélateur de l'état inquiétant de la société française.

Nul n'en ignore plus le scénario. Le 11 septembre, Stephan Turk ouvre sa bijouterie. Il est immédiatement menacé par deux hommes armés d'un fusil à pompe, tabassé et dévalisé. Au moment où ses agresseurs montent sur un scooter pour s'enfuir, le bijoutier saisit un pistolet qu'il détient illégalement et fait feu à trois reprises. L'un des braqueurs est touché mortellement. Le bijoutier a été mis en examen pour homicide volontaire et placé sous contrôle judiciaire. Mais, simultanément, une page " Soutien au bijoutier de Nice " est créée sur Facebook ; elle a reçu, à ce jour, plus de 1,6 million de clics d'approbation, ces fameux " like ", emblème du réseau.

Un cas clinique, où tout se conjugue. Un petit bijoutier, exaspéré par l'insécurité, aussi réelle que ressentie par les commerçants, victimes d'agressions à répétition. Un petit braqueur, 19 ans, quatorze sanctions ou condamnations à son actif, sorti de prison deux mois plus tôt. Des petits calculs politiques qui, à six mois des municipales, conduisent les élus UMP - Christian Estrosi, député et maire de la ville, Eric Ciotti, député et président du conseil général - à participer à une manifestation de soutien au bijoutier, aux côtés de leur concurrente du Front national. Enfin, les petits réflexes des internautes, qui, d'un clic, disent " aimer " le geste meurtrier du bijoutier.

Il serait aveugle et absurde d'ignorer ce que cette affaire révèle des tensions, des exaspérations, de la colère ressenties par les commerçants. Et, au-delà, par des Français qui constatent, depuis des années, l'augmentation de l'insécurité, notamment des agressions sur les personnes, et enragent devant l'impuissance des pouvoirs publics à juguler efficacement ce fléau. Après le président de la République, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a dit comprendre cette colère, mais ajouté qu'il n'avait pas de " baguette magique ".

Mais il serait tout aussi aveugle et absurde d'occulter les dérapages dangereux que révèle ce fait divers tragique. Pour les réseaux sociaux, tout d'abord. Sans même parler des risques de manipulation ou d'instrumentalisation, les internautes seraient bien inspirés de mesurer qu'ils participent d'une sorte de justice d'opinion, comme on parle d'une démocratie du même nom : une " justice " émotionnelle qui conduit tout bonnement à la vengeance irrationnelle. Ce faisant, ils instaurent, en quelque sorte, une loi du talion numérique. Au détriment des tribunaux, seuls légitimes pour rendre la justice au nom du peuple français. En l'occurrence devant une cour d'assises et des jurés populaires.

Quant aux responsables politiques qui se sont emparés de cette affaire, ils sont coupables d'une redoutable démagogie. On n'en est pas surpris quand il s'agit d'un Jean-Marie Le Pen, assurant qu'il aurait fait la même chose que le bijoutier de Nice. Mais quand des parlementaires - et ceux-ci se veulent les plus vigoureux défenseurs de la loi et de l'ordre - s'affichent comme les premiers avocats d'une justice expéditive, la République a du souci à se faire.

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Rédigé par Philippe NOVIANT

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Publié le 17 Janvier 2014

Philou.jpgDécidément, c'est une habitude ! Deux articles en moins d'une semaine ! Merci le "Dauphiné Libéré" et surtout un grand merci à M. Dudonné.

 

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Le « citoyen lambda » qui peine à être utile

En dépit de ce que pourrait faire croire son « score pitoyable » aux législatives en 2012 (0,53 %), Philippe Noviant est bien représentatif d’une partie de l’électorat. Celle qui n’a pas encore baissé les bras, qui n’a pas cédé aux sirènes d’un populisme ou de l’abstention, celle qui croit que les citoyens peuvent faire bouger les choses. Mais où qu’il tourne les yeux, il ne trouve pas de réponse satisfaisante…

« J’ai toujours été de centre droit, J’ai voté autant à gauche qu’à droite. Je me sens un peu orphelin politiquement. » Après les législatives, dans lesquelles il s’était engagé sous la bannière de Cap 21, M. Noviant a décidé de s’investir à Moirans. Il a rejoint les amis de Jean-Claude Putoud. Là, des prises de position l’ont « choqué » car non conformes selon lui à la défense de l’intérêt général. « Le groupe a voté contre la baisse du nombre de conseillers au Pays voironnais [en juin], il s’est opposé sur des dossiers parce qu’il n’avait pas été consulté ou par idéologie… » M. Noviant a quitté l’équipe avant la fusion des deux groupes d’opposition de gauche en septembre.
Il part une seconde fois

Il a intégré l’équipe de Gilles Zanier, président de l’association Moirans Enjeux régionaux. « Il a des projets très bien ficelés, mais les historiques de l’association constituent une sorte de bureau et prennent les décisions sans le reste du groupe. » M. Zanier et lui se seraient aussi disputés pour un motif futile et… M. Noviant a quitté le groupe.

Ne pouvant se tourner vers le Front de gauche (« Il y a des choses qui me donnent des boutons dans leur idéologie ! »), il a fait un appel du pied au maire. Or la liste de celui-ci était apparemment complète. Il n’a plus de nouvelles depuis plusieurs mois. Alors, malgré ses inquiétudes concernant la dette de la commune, M. Noviant a réitéré son appel via une longue lettre ouverte élogieuse en début d’année (lire notre édition du 7 janvier). « J’avais juste l’ambition d’être sur une liste pour travailler à l’intérêt général », dit-il. Ce n’est pas si simple…
par Sébastien DUDONNÉ le 13/01/2014 à 06:00

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Rédigé par Philippe NOVIANT

Publié dans #Et pendant ce temps à Moirans

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Publié le 16 Janvier 2014

philippeJ'ai été publié dans le "Dauphiné Libéré" du 07/01/2014 ;)

 

Bonne lecture.

 

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Philippe Noviant fait un appel du pied (voire des deux) à Gérard Simonet

Moirans

Dans une belle lettre ouverte de quatre pages en couleur, Philippe Noviant (Photo Archives DL), qui se présente comme « un citoyen lambda » mais ne l’est pas vraiment (il était candidat pour Cap 21 aux législatives de 2012 sur la 9e circonscription et avait obtenu 0,53 % des voix), dresse un bilan de la situation de Moirans : urbanisme, incivilités, vie associative, économie, dette… Il dit aussi son désir de « servir l’intérêt général ». Il examine les listes ou groupes qui se préparent pour les élections municipales (en oubliant le Front de gauche) et en arrive à cette conclusion : « J’ai quitté la liste unifiée à gauche car ni les ambitions personnelles de certains à une époque, ni l’idéologie du groupe ne me semblent requérir le niveau qui doit être le nôtre pour gérer efficacement notre ville. Comme je me suis fait virer de la liste de M. Zanier [président de l’association Moirans Enjeux Régionaux, NDLR], la question ne se pose plus vis-à-vis de ce monsieur. Je rejoindrai donc la liste de M. Simonet s’il le désire. » Gérard Simonet, maire sortant, dont il dit par exemple que « ce monsieur est très intelligent et sait très fréquemment prendre soin de ses administrés. Il a fait de très bonnes choses à Moirans. » De quoi lui ouvrir les portes de sa liste ?
le 07/01/2014 à 06:00

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Rédigé par Philippe NOVIANT

Publié dans #Et pendant ce temps à Moirans

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