Publié le 12 Octobre 2012
Le Lions Club organise, le vendredi 19 octobre 2012 (la semaine prochaine), à 20h à la salle des fêtes de Voiron, un concert au profit de la Croix-Rouge.
Au programme :
- Tour de Corse en chansons
- Fabien Lafiandra (http://www.fabien-lafiandra.com/)
Prix : 15 € (gratuit pour les enfants de moins de 10 ans).
Les billets sont en vente à la vesti boutique Croix-Rouge (5 rue Genevoise à Voiron) du lundi aprem au samedi matin.
Publié le 11 Octobre 2012
Il faut protéger le loup car il n'est pas tolérable que l'on chasse cet animal qui est à sa place dans son élément naturel. Cependant, il est normal que les éleveurs puissent protéger leurs troupeaux lors des attaques, alors ?
Alors, il faut adopter une position d'équilibre... Il faut continuer à rendre interdite la chasse au loup, mais il faut donner le droit aux agriculteurs d'envoyer quelques bastos, y compris létales, à certains individus qui prendraient le troupeau comme un supermarché à ciel ouvert.
J'ai entendu parler du fait que les loups étaient si peu craintifs de l'homme actuellement, que certains tournaient autour des habitations. Quand la sécurité des citoyens est en jeu, il faut savoir montrer les crocs de temps en temps, d'un côté comme de l'autre.
Je suis donc pour un permis de tuer le loup lorsqu'il représente un danger pour le troupeau. C'est une espèce intelligente qui comprendra très vite que s'attaquer au troupeau représente un danger pour lui. C'est le seul moyen de montrer au loup qu'il a plus à gagner à continuer à chasser ailleurs que les troupeaux.
D'un autre côté, il faut offrir des territoires au loup dans lesquels on ne pourra pas élever les troupeaux : une sorte de réserves dans lesquelles le loup pourra s'épanouir, se reproduire et se nourir sans avoir à craindre l'homme.
Un article du journal 'Le Monde' daté du 08 Août 2012
**********
Quand José Bové crie haro sur le loup
Oui, on peut tirer le loup ! " José Bové persiste et signe. Il confirme au Monde et accentue sa position exprimée sur Radio Totem, une radio lozérienne, le 17 juillet. Ce pavé dans la mare écologiste a suscité une plainte pour " incitation à la destruction d'espèce protégée ", déposée le 1er août auprès du tribunal de Mende par l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas).
La déclaration du député européen EE-LV (Europe Ecologie-Les Verts) intervient alors qu'un vif débat agite la Lozère depuis que des photos de loups y ont été prises en juin. Les éleveurs de moutons craignent que le canidé s'installe durablement dans le département. Une centaine d'entre eux ont manifesté le 22 juillet à Florac sous la banderole " Non au loup ".
Le prédateur a une tendance à manger les brebis, une proie plus facile à saisir que les chevreuils ou les sangliers. Le 1er août, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a ainsi annoncé que les loups présents dans ce département avaient mené dans l'année écoulée 63 attaques de troupeaux, tuant 305 ovins (des chiffres respectivement en baisse de 22 % et 32 % sur l'année précédente).
Comme le loup est une espèce protégée par la convention de Berne, des mesures doivent être prises dans les départements où il est présent : clôtures électriques, chiens patous, éclairage nocturne, mise à l'étable des troupeaux. Par ailleurs, l'indemnisation des ovins dévorés nécessite un dossier administratif fastidieux. Et les tirs d'effarouchement, éventuellement léthaux, autorisés par les préfets, sont une complication supplémentaire.
Les éleveurs lozériens craignent que l'installation de loups dans leur département entraîne la mise en place de ces mesures, qui compliquent leur travail. Pour André Baret, éleveur et maire de Hure-la-Parade, " nos exploitations sont fragiles. Le loup n'est pas responsable de la crise, mais il est la goutte qui fait déborder le vase ". M. Baret qui, comme de nombreux éleveurs du causse Méjean, s'est investi contre l'exploitation des gaz de schiste ou des projets immobiliers, souligne que la situation est différente de celles des Alpes : " Ici, les troupeaux sont plus petits - de 100 à 200 têtes contre plus d'un millier -, et ils mangent la nuit, dehors, quand il fait moins chaud. C'est plutôt la nuit que le loup attaque. "
La Lozère abrite pourtant le Parc des loups du Gévaudan, une attraction touristique populaire. Pour son responsable zootechnique, Sylvain Macchi, " la présence du loup est indéniablement une difficulté pour les éleveurs. Mais on ne peut pas dire que la cohabitation est impossible ". Et d'observer que si l'on recense 200 loups en France, il y en a plus de 2 000 en Espagne, et 1 000 en Italie.
Arrêter la " langue de bois "
Mais pour José Bové, " il faut que nous, les écolos, on arrête la langue de bois : on ne peut être à la fois contre la désertification des campagnes et l'extension urbaine à l'infini, et en même temps créer à la campagne des espaces où les agriculteurs ne peuvent pas vivre ". Et d'insister : " On peut tirer le loup, parce que la priorité est de maintenir les paysans dans les zones de montagne. "
Cette position indigne Pierre Athanase, président de l'Aspas : " Dans l'écologie, il y a la biodiversité. Si M. Bové n'est pas d'accord, il faut qu'il quitte EELV. " L'Aspas incrimine aussi les nombreux arrêtés préfectoraux permettant les tirs au loup. L'association a engagé des recours contre l'Etat français auprès de la Commission européenne et du Conseil de l'Europe. De son côté, la ministre de l'écologie, Delphine Batho, a annoncé, le 26 juillet, une prochaine concertation sur le loup.
Hervé kempf
Publié le 10 Octobre 2012
Une association appelée "Le Chaînon Manquant" promeut le transport par câble sur la région Grenobloise.
Je joins un rapport complet sur ce sujet.
En bonus, je vous joins un article sur le transport par câble à Médelin.
Et encore en bonus, un autre article complet sur le sujet en agglomération Grenobloise.
Toutes les coordonnées de l'association sont dans le premier document.
Bonne lecture !
Publié le 9 Octobre 2012
C'est un article très intéressant qui est proposé ici. C'est une tribune qui a été écrite par un psychiatre. Il y dit que la consommation de médicaments pour soigner les maux de l'être peut être fortement réduite.
Un article qui peut être consommé sans modération...
Un article du journal 'Le Monde' daté du 1er Septembre 2012
**************
La France reste parmi les trois plus forts dévoreurs d'anxiolytiques et d'antibiotiques en Europe. Le psychiatre Patrick Lemoine s'inquiète de ces interactions médicamenteuses dont les coûts humain et financier sont colossaux
La terrible gentillesse des médecins français
Tribune
Si vous êtes hollandais et que vous vous rendiez chez un praticien néerlandais, en fin de consultation, vous avez six chances sur dix de repartir sans ordonnance, alors que si la même scène se déroule en France vous n'aurez que 0,25 chance sur dix de ne pas recevoir le précieux parchemin... Cherchez l'erreur ! Le résultat de cette incroyable différence culturelle est qu'aux Pays-Bas on consomme six fois moins de médicaments qu'en France.
Pendant des décennies, notre pays a été le plus mauvais élève de la classe mondiale, caracolant en tête des plus gros consommateurs de médicaments, notamment de tranquillisants et de somnifères, mais aussi antibiotiques ou antalgiques. En 2009, les Français consommaient deux fois plus de tranquillisants que les Espagnols, cinq fois plus que les Allemands, huit fois plus que les Anglais ! Nous avalions alors deux fois plus de somnifères que les Allemands ou les Italiens. Notre pays semble devenu un peu plus raisonnable et se situe aujourd'hui dans la moyenne des pays européens. Néanmoins, nous restons parmi les trois plus forts dévoreurs d'anxiolytiques et d'antibiotiques.
Les coûts directs et surtout indirects humains et financiers sont colossaux, si l'on songe au nombre d'accidents de voiture, d'hospitalisations et de décès liés aux erreurs médicales et autres interactions médicamenteuses non contrôlées. Près de 13 000 hospitalisations par an sont dues aux effets indésirables médicamenteux dont une bonne part liée à ces fameuses interactions. L'Inserm évalue à 10 000 décès par an (estimation basse) les conséquences de ces " erreurs " dont un pourcentage important serait évitable.
Comment expliquer cet amour de la France pour les médicaments ? En général, la première réponse qui vient à l'esprit est : " La faute à l'industrie pharmaceutique et à son lobbying. Il suffit de voir les ravages qu'a causés l'affaire du Mediator ! " J'ai travaillé aux Etats-Unis (Stanford), au Québec, un peu en Russie, j'interviens en Italie, parfois en Suisse, et je pense être assez bien placé pour dire que les méthodes commerciales dans ces pays sont comparables aux nôtres.
La deuxième réponse qui vient est : " La faute aux Français, qui sont très angoissés et très demandeurs. " Là encore, l'explication ne tient pas. Les études montrent que les Français ne sont pas plus souvent anxieux, insomniaques ou infectés que les autres. Une clientèle s'éduque et, si les patients savaient qu'en cas de demande inadéquate ils se heurteraient à un refus, ils changeraient très vite de comportement. Il suffit de se rappeler avec quelle rapidité l'interdiction de fumer au restaurant a été intégrée malgré les Cassandre qui prédisaient un échec de cette mesure au pays d'Astérix.
Autre explication : la politique gouvernementale. L'explication tient un peu mieux. Du fait du tiers payant, personne ne connaît le prix des médicaments. De plus, dans la plupart des pays développés, les pharmaciens ouvrent les boîtes qu'ils reçoivent en gros et délivrent le juste compte : si c'est trois comprimés par jour pendant une semaine, ils en remettent 21, pas un de plus. En France, ils donnent deux boîtes de 20. Résultat, 19 comprimés restent sur le carreau. Les pharmaciens français se braquent quand on leur en parle, arguant du surcroît de travail... mais alors comment font leurs confrères américains ou allemands ? Il est incompréhensible que les pouvoirs publics, pourtant à l'affût d'économies, ne se montrent pas plus volontaristes en ce domaine.
Dernière explication : le comportement des médecins. Faites un test, demandez à n'importe quel patient en psychiatrie : quel est votre traitement ? Il répondra par une liste (interminable) de spécialités. Il ne lui viendra pas à l'idée d'évoquer la relaxation, la psychothérapie, l'EMDR (désensibilisation et reprogrammation par des mouvements oculaires)... pourtant largement aussi efficaces. J'ai introduit en 1984 en France le traitement de la dépression saisonnière par la lumière. Près de trente ans plus tard, cette pratique reste boudée chez nous, alors qu'elle est largement prescrite et utilisée ailleurs en Europe et qu'aucun médicament n'a d'indication officielle dans ce trouble.
Mais le gros problème de notre pays reste la " gentillesse " des médecins. Il y a quelques années, j'avais réalisé une étude avec l'accord du Conseil de l'ordre et grâce à un financement de la caisse régionale d'assurance-maladie. Deux comédiennes ont joué un scénario de demande injustifiée de tranquillisants auprès de médecins qui pensaient avoir affaire à de vraies patientes. Cent quatre-vingts consultations ont été réalisées. Zéro refus !
Pourtant, à l'analyse des cassettes enregistrées, les praticiens ont pris tout leur temps, se sont montrés compétents, mais aucun n'a eu le coeur de dire non, ni même de proposer fermement le sevrage. Aucun non plus n'a parlé de relaxation ou de thérapie cognitive et comportementale démontrées pourtant plus efficaces que les benzodiazépines. La même enquête aurait probablement donné les mêmes résultats en cas de demande d'arrêt de travail anormale. Le toubib français répugne à dire non.
Il est impératif que la formation médicale continue obligatoire soit enfin mise en place et qu'on apprenne aux médecins les techniques de gestion du refus. Il faut aussi que ces derniers comprennent qu'il existe d'autres voies que la chimie pour soigner l'anxiété ou les infections et que la gentillesse est parfois toxique - je pense à cette aide-soignante qui n'avait pas le coeur de refuser de donner de la confiture à des diabétiques " qui aiment tant le sucre ".
Le jour où les médecins sauront dire non, sauront proposer autre chose que la chimie, notre pays et ses finances se porteront mieux.
Le supplément " Science & techno " publie chaque semaine une tribune libre ouverte au monde de la recherche. Si vous souhaitez soumettre un texte, prière de l'adresser à sciences@lemonde.fr
Psychiatre, écrivain,
docteur en neurosciences,
habilité à diriger la recherche (université Claude-Bernard-Lyon-I).
Ancien chercheur
à l'université Stanford,
ancien chercheur associé
à l'université de Montréal,
directeur médical international
de la division psychiatrie
du groupe Clinea.
Publié le 8 Octobre 2012
Voici bien la preuve que ce que je disais y'a quelques temps était vrai : Samsung a perdu contre Apple aux Etats-Unis uniquement car Apple est américain.
Le fait qu'un jury populaire ait eu à juger dans ce dossier avait donc été déterminé.
Pour la première fois, donc, début Septembre, un pays indépendant devait rendre son verdict. Au Japon, donc, Apple a été débouté.
Preuve que cette petite gué-guerre est inutile et intestine. Tout ce qui va déboucher de cette histoire va être que les produits des deux firmes vont augmenter pour compenser les frais de justice de ces procès à répétition...
Un article du journal 'Le Monde' daté du 1er Septembre 2012
**********
TECHNOLOGIES
Samsung : Apple débouté au Japon
Samsung a remporté, vendredi 31 août, une bataille dans la guerre des brevets qui l'oppose à son concurrent Apple. L'américain a été débouté de sa plainte pour violation de brevets par un tribunal japonais. Les juges ont estimé que les tablettes et smartphones du coréen n'utilisaient pas les mêmes technologies que celles des iPad et iPhone d'Apple. Cette décision va à l'encontre du jugement du tribunal californien de San José, qui, le 24 août, a condamné Samsung à une amende de 1,05 milliard de dollars. - (AFP.)
Publié le 5 Octobre 2012
C'est un appel au don assez particulier qui est fait ici : il s'agit de donner de l'argent de manière à ce que l'Etat se porte acquéreur d'un rare manuscrit.
Il manque 250 000 Euros et l'appel au don est lancé : ça doit intéresser Sarko, Lagarde et Tapie cette histoire !
En effet, il faut se rappeler que le contribuable a déjà été mis à contribution car grâce à l'action conjuguée de Sarko et de Lagarde, le contribuable Français a été lésé de 240 Millions d'Euros pour refiler ce pognon à cet enculé de Bernard Tapie (désolé pour la grossièreté mais...quel autre mot utiliser pour caractériser ce vil individu ?).
Je pense donc que Bernard Tapie peut financer cet achat : au moins il aura servi à quelque chose une fois dans sa vie...
Un article du journal 'Le Monde' daté du 31 Août 2012
Patrimoine
BNF cherche mécènes pour manuscrit royal
Le compte à rebours est lancé à la Bibliothèque nationale de France (BNF). Il reste quatre mois à l'institution pour rassembler le million d'euros nécessaire à l'acquisition du " livre d'heures " de Jeanne de France, un manuscrit liturgique du XVe siècle, commandé par Charles VII à l'occasion des noces de sa fille et enluminé par le Maître de Jouvenel des Ursins (photo). La BNF conserve une douzaine de manuscrits ayant appartenu à Jeanne de France. Toutefois, les 336 feuillets calligraphiés, le portrait de Jeanne en prière, le rubriquage en lettres d'azur afin de mieux organiser le programme religieux de la jeune femme, et les soixante-cinq miniatures peintes au fil de l'ouvrage font de ce volume un " manuscrit exceptionnel ", insiste la Bibliothèque nationale de France.
Mais les temps sont durs. Depuis le classement de l'objet comme trésor national, en juin 2011, 750 000 euros ont été recueillis. Il en manque donc 250 000. Si, passé le 31 décembre, la somme n'a pas été trouvée, l'actuel propriétaire, descendant du magistrat et collectionneur Victor-Prosper Martin Leroy (1842-1918), pourra le vendre à l'étranger. Pour convaincre les hésitants, la BNF rappelle que la procédure offre des avantages fiscaux substantiels aux généreux donateurs. (PHOTO CHRISTIE'S IMAGES)
Nathaniel Herzberg
Publié le 4 Octobre 2012
Une sénatrice du PS veut l'armée à Marseille. Est-ce si débile que cela ? En fait, les armes utilisées à Marseille par les trafiquants sont bel et bien des armes de guerre. De plus, pour le moment, on ne peut pas dire que la Police et la justice aient été particulièrement efficaces à endiguer la vague de violence qui gangrène la citée focéenne.
Sauf donc, à considérer que l'on peut laisser agir ces actions-représailles impunément, il faut trouver des solutions et l'armée en est une.
Il y a aussi la solution de se dire que ces actions assainissent le terrain et que si ces délinquants sont assez crétins pour se dézinguer entre eux, on n'a qu'à laisser faire et que la guerre finira à moment ou à un autre faute de combattants... Ce n'est pas une solution digne d'un état républicain non-plus.
Alors ?
Un article du journal 'Le Monde' daté du 31 Août 2012
************
Mme Ghali, sénatrice PS, veut l'armée à Marseille
La sénatrice PS Samia Ghali appelle de nouveau l'armée à intervenir dans les quartiers nord de Marseille, dans un entretien à La Provence du 30 août. La maire des 15e et 16e arrondissements avait déjà réclamé des militaires dans Le Parisien du 26 août. " Face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n'y a que l'armée qui puisse intervenir. Pour désarmer les dealers d'abord. Et pour bloquer l'accès des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages. Même si cela doit durer un an ou deux, il faut tenir ", assure Mme Ghali. Les quartiers nord, gangrenés par le trafic de drogue, sont régulièrement le théâtre de règlements de comptes.
Mercredi, un homme de 25 ans est mort après avoir été atteint par une rafale de kalachnikov. Les 3e, 13e, 14e, 15e et 16e arrondissements de la ville ont été classés zone de sécurité prioritaire.
En juin 2011, le maire écologiste de Sevran (Seine-Saint-Denis), Stéphane Gatignon, avait provoqué la polémique en demandant " d'envisager une présence de l'armée 24 heures sur 24 " dans certains quartiers. Mais il défendait également la dépénalisation du cannabis, rejetée par Mme Ghali : " Je ne supporte pas ces pseudo-gauchos-intellos-bobos qui vous disent que fumer un chichon, ce n'est pas grave. "
Publié le 3 Octobre 2012
Quand on dit que les Français sont contre le cumul des mandats, ça me fait doucement rigoler ! Par définition, pour que quelqu'un soit élu, il faut bien qu'il y ait des gens, une majorité même, par définition, qui vote pour lui !
Dès lors, comment ne pas simplemenmt remettre en question du QI moyen de nos concitoyens qui affirment haut et fort qu'ils sont contre le cumul... tout en votant pour des cumulards...
Donc, comment en vouloir à tous ces pourris, profitant des subsides de l'Etat, de l'argent du contribuable, de faire un métier à mi-temps, tout en étant payé plein temps ?
Après tout, avec tous ces pourris à la tête de l'Etat, le citoyen Français a peut être les élus qu'il mérite...
Un article du journal 'Le Monde' daté du 30 Août 2012
********
Défiée, Mme Aubry rappelle les élus PS au non-cumul
La première secrétaire demande aux socialistes de lâcher leurs autres mandats exécutifs locaux
Les socialistes n'en ont pas terminé avec le cumul des mandats. Les élus socialistes doivent, selon les règles du parti, abandonner leurs mandats exécutifs dans un délai de trois mois après la tenue d'un scrutin, soit le 17 septembre en principe pour les députés. Mais certains ne cachent pas leur hostilité persistante envers cette idée. " Le non-cumul, pas pour moi ", a ainsi lancé, sur RMC-BFMTV, le chef de file de la majorité au Sénat, François Rebsamen, par ailleurs maire de Dijon et président de sa communauté d'agglomération.
Proche de François Hollande, M. Rebsamen juge qu'il a " pris un engagement devant les électeurs ", qui l'oblige à conserver ses mandats jusqu'aux municipales de 2014. Il plaide par ailleurs pour " que les sénateurs qui représentent les collectivités locales puissent garder leur mandat local ", contrairement aux députés. " On est élu par des grands électeurs, (...) ce sont des élus, (...) quand vous n'êtes pas maire, vous n'êtes pas des leurs ", estime-t-il.
A l'heure actuelle, la France est la championne d'Europe du cumul des mandats, avec près de 80 % des parlementaires concernés.
Se montrer " exemplaires "
M. Hollande a promis lors de la primaire socialiste de faire voter " dès le lendemain de - son - élection " une loi limitant le cumul des mandats pour toute la classe politique. Mais dans le même temps, le candidat Hollande avait également tenu aux grands élus PS - très hostiles à la fin du cumul - un discours bien moins ferme que celui de Martine Aubry sur la question.
Parallèlement à cette future loi, dont la préparation est confiée à la commission dirigée par l'ancien premier ministre Lionel Jospin, le Parti socialiste a fait inscrire dans ses statuts - à la suite du vote des militants en 2010 -, la limitation, dès 2012, du cumul des mandats.
S'ils peuvent conserver un mandat local, sénateurs et députés PS sont censés abandonner avant la fin septembre tout poste exécutif (maire, président de conseil général ou régional...). Les sénateurs socialistes avaient déjà renâclé à appliquer cette règle en 2011 et obtenu un sursis en échange d'un engagement par écrit, également demandé aux candidats aux législatives, à renoncer à leurs mandats locaux en cas d'élection. Pourtant, selon les calculs du Monde en juillet, on comptait 94 sénateurs et 207 députés socialistes en situation de cumul.
La charge de M. Rebsamen a amené Mme Aubry à sortir de sa réserve. La première secrétaire sortante a rendu publique, mardi soir 28 août, une lettre adressée à tous les parlementaires socialistes. Citant explicitement les statuts du parti, elle leur rappelle leur engagement et le vote des militants, et les appelle à se montrer " exemplaires " et à respecter " la parole donnée ".
Proche de Mme Aubry, le député PS de la Nièvre, Christian Paul, a donné l'exemple en abandonnant mardi son mandat exécutif régional.
Samuel Laurent
Publié le 2 Octobre 2012
C'est inquiétant, car récurrent. Plus on avance, et moins on avance... Ca fait des années que ce problème et là et perdure et on est toujours au même point : on paie pour nettoyer, on paie des amendes à l'Europe et on ne fait rien pour changer les choses.
La justice ne sait pas qui elle doit protéger, se faisant très régulièrement les défenseurs des pollueurs. Tout cela vient d'une certaine médiocrité, y compris judiciaire donc, et d'un attentisme qui va forcément nous mener à toujours plus de problèmes sur ces belles plages bretonnes.
Honteux ? Assurément !
Car il serait si simple de montrer aux véritables responsables qui est vraiment le patron en favorisant l'intérêt général et des côtes au détriment des cultures envahissantes ! Mais vous n'y pensez pas, mon bon Monsieur, si je rentre dans le lard des pollueurs, ils ne voteront plus pour moi ! Et si c'était cela le problème ? Et si défendre l'intérêt général était la véritable preuve du courage politique ?
Un article du journal 'Le Monde' daté du 30 Août 2012
***********
REPORTAGE
La Bretagne échoue à endiguer les marées vertes
La ministre de l'écologie veut promouvoir " un nouveau modèle agricole " pour lutter contre les ulves
Douarnenez (Finistère) Envoyée spéciale
Ce matin de la fin août, il n'y en avait pas. A midi, elles étaient de retour en couche fine et moussue, d'un vert cru caractéristique, déjà un peu croûteux et grisonnant sur les bords, recouvrant partiellement la plage du Ris, à Douarnenez, dans le Finistère. Certains, en Bretagne, seraient bien tentés de se résigner à vivre avec. Après le répit d'un mois de juillet maussade, Ulva armoricana prospère à nouveau au soleil, mais ne finit-on pas toujours par dénicher un petit coin dégagé pour poser sa serviette de bain ?
Dans la belle baie vallonnée de Douarnenez, le littoral alterne sites épargnés ou fraîchement nettoyés, anses tachées d'un tapis couleur laitue à l'embouchure d'un petit cours d'eau, et criques totalement recouvertes comme celle de Ty Anquer. Sur le parking, se dresse un panneau que l'on retrouve à plusieurs reprises le long du littoral. Fatalement vert, il alerte sur les dangers des tas d'ulves en décomposition et s'orne d'un curieux jeu graphique réalisé avec les lettres " H2S ", comme hydrogène sulfuré, le gaz accusé d'avoir tué chiens, sangliers et cheval les étés précédents.
Présentée officiellement le 24 juillet, la " charte de territoire " de Douarnenez, censée déterminer les actions de prévention contre cette prolifération nauséabonde - c'est-à-dire réduire les fuites massives d'azote vers la mer - suscite l'opposition unanime des associations régionales de défense de l'environnement qui la jugent insuffisante. Ses financeurs, Etat et collectivités locales, devraient la signer quand même à l'automne. Ce programme fait partie du plan de " reconquête de la qualité de l'eau ", annoncé par le gouvernement de François Fillon en 2010 et mobilisant 134 millions d'euros. Il cible les huit bassins versants les plus touchés. Trois de ces chartes ont été adoptées avant celle de Douarnenez. Les autres se négocient avec la profession agricole.
La ministre de l'écologie, Delphine Batho, menace d'instituer avec autorité des " zones soumises à contraintes environnementales ", à l'encontre de deux bassins récalcitrants, ceux de La Fresnaye (Côtes-d'Armor) et Guillec-Horn (Finistère), qui ne parviennent pas à conclure. Elle assure qu'avec son homologue de l'agriculture, elle va " engager un travail pour aller vers un nouveau modèle agricole en Bretagne. " Etablir de nouvelles règles s'impose, explique-t-elle, puisqu'il " va bien falloir satisfaire à nos obligations européennes ". La ministre annonce la formation d'une " mission parlementaire sur le non-respect de la restauration de la qualité de l'eau à l'horizon 2015 ". Incapable de redresser la situation, la France encourt une sanction de 28 millions d'euros devant la Cour de justice de l'Union européenne.
A lui seul, le ramassage des ulves coûte près de 1,3 million d'euros par an. Sans compter le traitement des tas d'ulves gorgées d'eau et de sable, ni les impacts économiques (tourisme, pêche, conchyliculture, immobilier), ni les problèmes de santé publique qui s'élargissent aux proliférations de micro-algues. La charte de Douarnenez prévoit des subventions pour favoriser plus de cultures biologiques, un peu plus de prairies et de zones humides, et une aide substantielle pour doter quelques exploitations d'unités de méthanisation. Sans convaincre les écologistes.
" Ça fait trente ans que les plans se succèdent, sans résultats, déplore Jean Hascoët, président de l'association Baie de Douarnenez environnement. Le diagnostic est connu, mais les dirigeants de la chambre d'agriculture ont un dogme : on ne diminuera pas la production. Quand ils parlent de "mutualiser" les zones d'épandage, nous savons que cela signifie traquer les derniers espaces indemnes pour y épandre du lisier. "
Pris entre les atermoiements de l'Etat et le refus d'évoluer des élus agricoles - que l'ensemble de la profession ne partage pas -, les militants guettent les augures sur le terrain judiciaire. Lorsque l'autorisation d'agrandir encore un méga-élevage de porcs est annulée, c'est un bon point. Lorsqu'un chercheur de l'Ifremer, Jean-Yves Piriou, est condamné pour avoir qualifié de charlatan le seul scientifique niant le rapport entre les quantités massives d'azote rejetées par l'agriculture intensive et les marées vertes, c'est mauvais signe. Et lorsque le syndicat agricole majoritaire attaque avec succès la réglementation protégeant les captages d'eau potable, c'est inquiétant.
" Depuis quinze ans, nous avons beaucoup évolué. Ceux qui viennent nous donner des leçons sont des égoïstes ", assène le vice-président de la chambre d'agriculture du Finistère, André Sergent. Il admet du bout des lèvres le lien entre son activité et les rejets d'azote, dont le dernier rapport ministériel conclut qu'ils proviennent à 90 % au moins de l'agriculture. Mais il se trouve toujours, selon lui, une baie qui permet de douter.
En tant qu'éleveur bien installé (100 vaches, 325 truies soit 8 700 porcs par an), il est sûr que la méthanisation réglera le problème : une fois réduit en digestat, l'azote sera bien plus facile à exporter que sous forme de lisier. Cette nouvelle technologie lui permettra, en plus, de produire de l'énergie et du chauffage. Quant aux difficultés de cohabitation, André Sergent a quelques idées pour les résoudre : " Tout le monde rêve d'avoir deux ou trois hectares autour de chez lui. Il faut arrêter de rêver, stopper les constructions diffuses et regrouper les gens dans des zones urbanisables. " Sans maisons dans la campagne, ni campings aux abords du littoral, il est sûr que les cultures pourraient déborder plus à l'aise...
Martine Valo
Publié le 1 Octobre 2012
J'ai assisté à la séance publique du Conseil municipal de Moirans en date du 27 Septembre 2012. Durant, ce conseil, pendant que l'on débattait sur la fonction intercommunale de la Police municipale, Monsieur Simonet, Maire de Moirans de son état a insisté sur l'utilité de la Police municipale en relatant une anecdote.
Il se trouve qu'il voulait s'engager dans une rue à sens unique, quand une voiture lui a barré le passage, roulant en sens interdit. Le temps que le véhicule du Maire recule pour laisser passer son vis-à-vis, les esprits se sont échauffés.
M. Simonet a rappelé les règles élémentaires du Code de la route, ses interlocuteurs ont répondu par des noms d'oiseaux, dont le fameux et désormais célèbre "pauvre-con" qu'un élu de l'UMP ne renierait pas.
Bien entendu, les insultes n'ont jamais élevé quiconque et une voiture qui s'engage en sens interdit doit être verbalisée. Insulter le premier magistrat d'une ville de 7000 habitants doit aussi être puni, ce, sévèrement. Personnellement, dresser un procès verbal de 400Euros pour s'être engagé en contre-sens d'une rue en sens interdit en se perdant à insulter le Maire de sa ville, ne me paraît nullement disproportionné. Il se trouve que M. Le Maire a relevé la plaque d'immatriculation du véhicule fautif, ce qui engagera sans nul doute des représailles.
Mais M. Le Maire ne s'est pas arrêté là, et a cru bon d'ajouter à l'anecdote la supplique suivante que je retranscris : "en plus, je tairai l'origine de ces individus, car on va encore me traîter de raciste, mais on m'aura compris".
Et bien voyons ! M. Le Maire n'a donc pas pu s'empêcher, en séance public d'un conseil municipal de faire une remarque raciste, car c'est de cela dont il s'agit. Rappelons que l'UMP, parti de notre Maire, est coutumier du fait : on rappellera le désormais fameux épisode sur les Auvergnats relaté par M. Hortefeux.
Là où la remarque est pernicieuse, c'est que M. Le Maire prend bien le soin de dire qu'il ne dira rien sur l'origine de ses interlocuteurs...tout en disant, ce, publiquement... On reste donc dans l'amalgamme, dans la caricature dont le racisme primaire prend ses racines.
Pendant les dernières législatives, j'ai dit à M. Polat, candidat UMP, et accessoirement chef de cabinet du Maire de Moirans, que je ne le soutiendrai pas car le discours de l'UMP s'était fortement droitisé ces dernières années. M. Polat, présent à cette réunion publique, n'a en rien atténué les propos du Maire, et personne ne s'est insurgé en dénonçant ces propos odieux. Pour ma part, j'ai été profondément choqué, mais n'ai pas jugé bon d'intervenir. En avais-je le droit ? Je ne crois pas. En avais-je l'obligation ? Je le pense maintenant. Je ne l'ai pas fait.
J'ai été profondément choqué par cette remarque car elle participe à un état d'esprit nauséabond, haineux, qui font le terreau de tous les extrémismes. M. Simonet a fustigé l'origine de ses interlocuteurs, mais ne leur a pas demandé leurs papiers. D'origine, il s'avère qu'il en a tiré ses conclusions de la couleur de leur peau. Cela s'appelle du racisme, car cela sous-entend qu'à partir du moment où on a la peau foncée, on prend forcément les rues à contre-sens et que l'on insulte forcément le Maire de la commune quand on le fait.
J'ai mes torts dans cet épisode car j'aurais du interrompre la séance dudit conseil pour rappeler le caractère public de celle-ci et dénoncer les propos anti-républicains et outranciers de son auteur. Mea Culpa. Cela n'arrivera plus.
Quant à M. Simonet, il est coutumier de ce genre de propos car je l'ai déjà entendu faire de pareils sous-entendus lors d'une réunion de sympathisants lors de la candidature de M. Fabien de Sans Nicolas aux législatives de 2007.
Je m'attacherai, dans le futur, à ce qu'une réunion publique ne perde jamais le critère démocratique et Républicain qui doit être sa clé de voute.
Publié le 28 Septembre 2012
Moi, ce que je retiens de cette histoire, c'est que pour un même procès en Corée, la justice renvoie dos à dos les deux compères, mais qu'aux Etats-Unis, la justice va dans le sens d'Apple.
C'est quand même bizarre de demander à un pays d'arbitrer entre son champion industriel national et son concurrent étranger.
Je persiste à penser que Google et Samsung feraient mieux de s'associer en se partageant leur clientèle qu'à dépenser des millions en procès.
J'ai un copain procureur qui m'a toujours dit : "Mieux vaut un mauvais accord, qu'une décision de justice". A méditer.
Le deuxième article est particulièrement intéressant car il montre que l'ambiance du procès est déterminante dans la mesure, où, aux Etats-Unis, c'est un jury populaire, donc, pas nécessairement spécialiste, qui tranche.
Deux articles du journal 'Le Monde' daté du 28 Août 2012
**************
Derrière Samsung, Apple veut tuer Google
La condamnation du sud-coréen pourrait rebattre les cartes de l'industrie mondiale du smartphone
Après le coup de tonnerre, l'onde de choc. En donnant raison vendredi 24 août à l'américain Apple dans sa guerre des brevets contre le sud-coréen Samsung (Le Monde daté 26-27 août), un tribunal californien rebat les cartes de la bataille mondiale des téléphones mobiles. Une décision dont les conséquences pourraient être énormes pour l'ensemble de l'industrie et dont les analystes tentent encore de cerner tous les contours.
Les conséquences pour SamsungDès vendredi soir, le groupe sud-coréen a indiqué son intention de tout faire pour " renverser " le jugement du tribunal de San José. Mais l'action du constructeur n'en perdait pas moins 6,81 % lundi matin à la Bourse de Séoul.
L'amende de 1,05 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros) infligé au constructeur - que le juge peut tripler dans la mesure où les jurés ont jugé que le coréen avait sciemment violé six brevets d'Apple - est certes largement amortissable par le groupe. Au deuxième trimestre 2012, il a réalisé un résultat net de 3,7 milliards de dollars grâce au succès fulgurant de sa gamme de smartphones Galaxy, dont la dernière mouture, le Galaxy S3, est sortie en grande pompe en juin.
Si Apple obtient le retrait de certains produits Samsung - le juge tranchera le 20 septembre -, le coréen pourrait voir son chiffre d'affaires s'effondrer aux Etats-Unis, au moins pour quelques mois. Car, comme certains analystes l'indiquent, le groupe de Suwon est en mesure de trouver une parade rapidement. " La structure de Samsung est faite de telle sorte qu'ils sont suffisamment innovants et inventifs pour contourner ces brevets et proposer des produits différents, note un analyste. Un retrait de leurs terminaux du marché américain ne les bloquerait que pour un, voire deux trimestres maximum. "
Si le coréen fait appel... La cour de San José est tellement encombrée que, selon certaines estimations, le jugement en appel ne pourrait avoir lieu avant 2014. Ce qui laisse aux deux camps le temps de fourbir un peu plus leurs armes. Cependant, en appel, pas de jury populaire qui vaille. Les deux géants devront s'affronter devant des juges professionnels. Une lueur d'espoir pour Samsung. Reste que, bien que professionnels, ces juges n'en sont pas pour autant des spécialistes en nouvelles technologies, ni même en droit de la propriété intellectuelle. Ils pourront, cependant, faire appel à des experts en mesure de les conseiller.
Les armes dont dispose Samsung pour la bataille Apple et Samsung sont très dépendants l'un de l'autre. Le coréen fournit à l'américain un tiers de ses composants - dont le fameux écran à très haute définition dit " Retina " -, ce qui fait de la firme à la pomme son premier client. Selon IHS iSuppli, Apple devrait acheter pour plus de 10 milliards de dollars de composants à Samsung en 2012, contre 7,8 milliards en 2011 (5,4 % du chiffre d'affaires).
Dans ce contexte, le coréen pourrait, par exemple, décider d'arrêter d'approvisionner le groupe de Cupertino. Apple devrait alors se rabattre sur ses autres fournisseurs, comme LG qui lui vend aussi le " Retina ". Une solution " trop coûteuse ", estime un analyste.
Le coréen dispose par ailleurs de brevets dits " essentiels ", concernant la norme " 3G " ainsi que le Wi-Fi, qu'Apple viole en refusant de verser des droits de licence à son concurrent. " Samsung pourrait épingler Apple là-dessus partout ailleurs dans le monde. Avec les arriérés, ça couvrirait largement l'amende qu'il a été condamné à verser ", note Me Cyrille Amar, avocat spécialiste en droit de la propriété intellectuelle.
Derrière Samsung, Apple a aussi attaqué Google Pour feu Steve Jobs, Android, le système d'exploitation de Google était un produit " volé ". Il avait promis de déclencher une " guerre thermonucléaire " contre le moteur de recherche. Seulement voilà, le moteur de recherche ne peut pas être attaqué en justice pour son produit pour la bonne et simple raison qu'il n'en tire pas de profit matériel.
En attaquant Samsung, c'est aussi - et surtout ? - Google qu'Apple vise. Car le coréen est le porte-drapeau d'Android. Freiner son avancée sur le marché américain, c'est une manière d'entamer les excellentes parts de marché de Google dans les smartphones. Si le jugement est confirmé en appel, beaucoup de constructeurs risquent de se tourner vers d'autres plate-formes comme Windows Phone, le système d'exploitation de Microsoft.
Android, l'autre victime du jugement de San José Tous les constructeurs de smartphones ayant fait le choix d'embarquer Android - le taïwanais HTC, le sud-coréen LG, le chinois ZTE, le japonais Sony... - se retrouvent fragilisés par le jugement concernant Samsung. " Tous ces fabricants vont devoir vérifier que leur interface utilisateur ne viole pas de brevet Apple sur le design. Cela va forcément mener à de nouveaux délais de lancements pour certains produits... ", note Wayne Lam, du cabinet IHS iSuppli. " Apple est aussi en procès contre HTC et vu la sévérité du jugement avec Samsung, le groupe taïwanais va probablement être touché par un verdict similaire ", prévient Alexander Peterc, analyste chez Exane BNP Paribas. Et la victoire contre Samsung devrait même inciter Apple à continuer sa lutte judiciaire pour protéger ses brevets.
Les fabricants vont donc devoir se distinguer davantage, explorer de nouvelles voies... Des innovations qui pourraient à terme fragiliser le grand vainqueur de ces contentieux, Apple.
De nouvelles perspectives pour Nokia et Microsoft Le jugement pourrait, selon Wayne Lam, bénéficier aux plateformes qui n'ont pas connu le succès commercial escompté. C'est notamment le cas de Nokia et de ses smartphones Lumia tournant sous Windows Phone, le système d'exploitation de Microsoft. Ces derniers ont même été brandis comme exemple par Apple pendant le procès pour montrer qu'il existait une alternative à l'iPhone. RIM avec ses Blackberry ou encore HP et son système d'exploitation WebOs pourraient aussi, selon M. Lam, revenir dans la danse.
Sarah Belouezzane, Clément Lacombe et Audrey Tonnelier
Le coréen épinglé sur l'iPhone, pas sur l'iPad
Apple reprochait à Samsung d'avoir violé quatre brevets de design et trois brevets de technologie, notamment concernant les fonctions tactiles de ses appareils. Pour le design de l'iPhone, les jurés ont donné raison à la firme à la pomme. Cette dernière estimait que lui revenait la paternité du fameux " rectangle avec des coins arrondis ", mais aussi de l'écran et de la forme générale du téléphone. La Cour a, en revanche, rejeté la plainte d'Apple concernant le design général de sa tablette iPad. Apple défendait aussi plusieurs fonctionnalités de ses appareils : les listes déroulantes, le principe de rotation de l'image sur l'écran, l'effet " élastique " quand l'utilisateur essaie de se déplacer (" scroll ") après la fin d'une liste, les techniques de zoom - taper deux fois sur l'écran, zoomer en écartant les doigts... Samsung estimait que son concurrent avait violé plusieurs de ses brevets couvrant des technologies de télécommunications, comme l'utilisation du brevet UMTS/3G et des fonctions spécifiques aux smartphones. Les jurés ont dû répondre à plus de 600 questions pour remplir les 20 pages du verdict.
**
Lire aussi le dossier du " Monde Eco&Entreprise ".
******************
Une guerre des brevets tous azimuts qui soulève nombre de questions
LA GUERRE des brevets fait rage dans la Silicon Valley. Le nombre de procès entre fabricants détenteurs de telle ou telle innovation ne cesse de croître. Tous les constructeurs sont, ou ont été, à un moment ou à un autre, impliqués dans un litige. Certains acquièrent même des entreprises uniquement pour leur portefeuille de brevets, comme Google avec Motorola.
La retentissante victoire d'Apple face à Samsung devant la cour de San José (Californie) pose bien des questions outre-Atlantique. Notamment celle du rôle de la United States Patents and Trademark Office, l'organisme américain dont la fonction est d'enregistrer les brevets. Certains jugent qu'elle en fait trop.
L'institution accepte, en effet, d'enregistrer des brevets qui concernent toute sorte d'innovations, dont certaines sont essentielles et d'autres non. Dans cette dernière catégorie, on trouve des brevets qui ne relèvent pas à proprement parler d'une innovation technologique, mais plutôt d'une idée et de la manière de la mettre en oeuvre sur le smartphone.
C'est le cas de trois des six brevets que Samsung est supposé avoir violés. Parmi eux, le pinch, à savoir agrandir ce qu'il y a sur un écran en écartant les deux doigts, ou encore le bounce qui permet à l'écran de rebondir pour indiquer que l'utilisateur est à la fin d'une page ; sans oublier la forme " rectangulaire à angles arrondis ". Résultat, un smartphone peut, selon l'International Herald Tribune, être couvert par plus de 250 000 brevets.
" Il ne faut pas oublier que quasiment tous les constructeurs, sauf Apple, détiennent des brevets dits "essentiels", pointe Me Cyrille Amar, avocat spécialisé en droit de la propriété intellectuelle. D'ailleurs, certaines entreprises ne vivent plus que des licences ! "
Jurys populaires
En effet, ceux qui, comme Samsung, ont participé à l'élaboration de normes telles que la 3G, possèdent des brevets dits " essentiels ", que les autres utilisent en échange du paiement d'un droit de licence.
Cette guerre des brevets outre-Atlantique a, par ailleurs, la caractéristique de se tenir de plus en plus souvent devant des jurys populaires, ce qui, aux yeux de certains observateurs, questionne. Car les jurés ne disposent pas forcément des compétences techniques nécessaires pour rendre les jugements adéquats dans ces affaires. " Le problème, souligne Me Amar, est que si l'une des deux parties, en l'occurrence Apple, le demande, l'autre partie ne peut s'y opposer. "
Dans le procès Apple-Samsung, le jury se compose de sept personnes : un ingénieur électrique à la retraite, un propriétaire de magasin de bicyclettes, une femme au foyer ou encore un ancien de la marine. " Comme les jurés ne comprennent pas forcément tout, les avocats ont plutôt recours à des témoignages qu'à des schémas ou des dessins industriels ", explique Me Amar. Les avocats d'Apple ont ainsi posé un iPhone et un Galaxy S côte à côte, demandant aux jurés si, de loin, ils sauraient faire la différence. Ils ont aussi produit une série d'e-mails internes - Samsung indiquant que le constructeur coréen aurait sciemment décidé de copier le " best-seller " de son concurrent.
" D'habitude, les juges font tout pour tordre le bras des deux parties et les obliger à trouver un arrangement, tant les conséquences peuvent s'avérer désastreuses ", note Me Amar. Une solution qui n'a pu être trouvée dans le cas Apple-Samsung : jusqu'au-boutiste, la firme à la pomme a décidé de faire un exemple, quitte à perdre en appel.
S. B.
Publié le 27 Septembre 2012
C'est génial ce que fait ce garçon ! Il est handicapé mais se bat comme un beau diable à la tête de sa boîte. Ca se passe en Lorraine, mon pays natal ;)
Un article du journal 'Le Monde' daté du 28 Août 2012
************
en situation
L'" intouchable " patron tétraplégique d'une PME lorraine
Vincent Ferry, paralysé à la suite d'un accident, continue à développer son entreprise. Grâce à l'art de la délégation et du management participatif
Nancy, correspondante
Le 29 mars 2008, la vie de Vincent Ferry, 38 ans, a explosé : une stupide chute de moto à 15 km/heure dans une forêt de la Meuse. " Les vertèbres cervicales étaient touchées. Je me suis retrouvé tétraplégique. Plus rien ne bougeait. Sauf la tête. " Quatre ans après, il est toujours handicapé, mais aussi toujours patron de Clair de Lorraine, une PME qui fabrique et distribue des produits gastronomiques régionaux. Entre-temps, il a découvert les vertus du management participatif et de la délégation. " L'année de mon accident, et en pleine crise économique, on a fait + 20 % en chiffre d'affaires. Mes salariés étaient devenus mes bras et mes jambes. "
Deux jours après sa chute, à l'hôpital, Vincent fait l'état des lieux. Il a déjà deux bonnes raisons de se battre : Sophie, sa femme, et Pierre, leur fils de 6 mois. " Et puis, il y avait la boîte, les 45 salariés, leurs familles. " Le lundi matin, il convoque cinq cadres dans sa chambre, leur annonce qu'il va continuer. L'après-midi, Sophie le filme sur son lit tandis qu'il s'adresse à ses salariés. " C‘était dur. Je leur ai expliqué que j'étais tétraplégique, ce que ça signifiait, mais qu'on allait se battre et s'en sortir ensemble. C'est sûr, ça tombait mal. J'étais sur le point de signer l'achat d'un nouveau bâtiment pour 600 000 euros. Avant l'accident, tout allait bien. Je faisais du business avec les Etats-Unis, on était en pleine expansion ! "
Il appelle son banquier, lui explique la situation. " Incroyable, la BPLC et le CIC m'ont suivi, ils m'ont accordé le prêt. Les fournisseurs non plus ne m'ont pas lâché. " Il transforme sa chambre d'hôpital en bureau, installe un ordinateur avec un logiciel à commande vocale. Parfois, c'est l'infirmière qui tient le téléphone.
Entré à 23 ans comme stagiaire, durant ses études en école de commerce, il avait racheté 50 000 francs, cette petite entreprise de cinq salariés à Void-Vacon (Meuse) qui fabriquait du vin de groseille. Aujourd'hui, elle pèse 10 millions d'euros de chiffre d'affaires, emploie 60 salariés, fournit 15 boutiques à l'enseigne En passant par la Lorraine et fédère 60 artisans (charcutiers, confiseurs, distillateurs) triés sur le volet. Son catalogue s'est enrichi : 600 références qui vont de la confiture de mirabelles aux terrines, en passant par les sucettes bio, les biscuits et les " perlés ", ces vins naturels pétillants à la groseille, la mirabelle ou la framboise... Il vient de s'attaquer à l'Alsace, toujours avec le même concept.
" Il y a un peu plus d'un an, je m'excusais encore d'être handicapé. Aujourd'hui, quand je prends un rendez-vous avec un client, j'oublie de le préciser. Et si, le jour venu, il y a des escaliers, eh bien on va discuter ailleurs. " Dans ces moments-là, il n'est qu'un patron qui parle stratégie, management, croissance. Mais pas seulement. " Je suis maintenant convaincu qu'employer une personne handicapée peut être une vraie richesse pour une société. Avant, les handicapés, je ne savais pas ce que c'était. On n'en rencontre pas vraiment dans la vie, ou alors on ne s'y intéresse pas. Il y a plein de gens comme moi. Je me rends compte qu'on ne les incite pas à retravailler, on préfère les savoir chez eux : là, au moins, ils ne font pas de bruit. Et s'ils rebossent, ils perdent leur allocation. Moi, je suis convaincu que la solution est dans le boulot. Parce que, être handicapé, c'est être différent, c'est être exclu, en dehors. Mort socialement. "
Cet hiver, il a organisé pour ses salariés une projection du film Intouchables. Le 29 mars 2008, on lui avait dit qu'il " ne rebougerait plus rien ". Lui dit qu'il s'est relevé, a fait du chemin et vit plus fort aujourd'hui.
Monique Raux
Publié le 26 Septembre 2012
Certains me diront qu'ils ne voient pas le rapport de l'article que je reproduis ici, avec le titre de mon article. En fait, il y en a un : la motivation et le goût qu'acquièrent les élèves dans les arts ou sciences enseignées.
C'est un fait : tout le système éducatif Français est basé sur le rabachage et sur le critère laborieux de l'enseignement. On ne donne pas envie. Notre système devient dès lors un système élitiste qui favorise les élèves les mieux à même de prendre du plaisir à apprendre, en faisant fi du mode de l'enseignement. Ce n'est pas pour rien que la plupart des élèves qui réussissent ont des parents qui sont dans une classe sociales supérieure, quand ils ne sont pas carrément fils d'enseignant.
Notre système n'apprend plus à aimer la matière, et sans plaisir, l'éducation efficace pour tous est un leurre.
Un des plus parfait exemple en la matière réside dans les mathématiques : notre moyenne dans cette matière est dans la partie inférieure des classements Européens, PISA en particulier, mais nos mathématiciens sont reconnus mondialement. C'est tout simplement que notre système d'éducation, car élitiste et favorisant les meilleurs par les mathématiques, arrive à former des cadors mais au prix d'un gâchis sans nom.
On est un peu comme les Chinois en matière de gymnastique : une reconnaissance internationale reconnue, mais au mépris de pertes phénoménales. Notre réussite est donc, comme pour les Chinois, quelques arbres qui cachent une forêt tropicale.
Il faut changer de paradigme en la matière en redonnant du plaisir dans notre mode d'éducation. On en est loin, très loin...
Un article du journal 'Le Monde' daté du 24 Août 2012
*************
Cessons de décourager la vocation musicale des enfants
LE MONDE | 23.08.2012 à 15h21 • Mis à jour le 24.08.2012 à 14h28
Par Murielle Radault, professeur d'éducation musicale, mère d'élèves
On entend parfois dire que les Français seraient moins "musiciens" que d'autres. C'est tout à fait faux. En France, la demande de musique est énorme. Mais nous sommes le seul pays au monde à proposer un parcours d'apprentissage aussi aberrant. Erigé en bête noire par des générations d'enfants, le solfège y occupe une place démesurée. Non seulement ce système verrouille et castre, mais, de surcroît, il le fait de manière erratique et incohérente.
J'aime les conservatoires. Ces maisons de la musique permettent un apprentissage où l'individuel avance de pair avec le collectif, une des manières les moins onéreuses de pratiquer un instrument auprès de bons professeurs, merveilleux privilège dont tant d'adultes ont le regret. Une faille : l'enseignement du solfège. Désormais appelée "formation musicale" (FM), cette matière mobilise les élèves pour un temps environ 3 fois supérieur à celui de leur cours d'instrument. Elle se compose de deux cycles de cours obligatoires de quatre ans chacun où des hordes d'enfants se rendent sans joie. Trop longs (jusqu'à deux heures hebdomadaires), les cours de formation musicale grèvent l'emploi du temps de l'élève.
L'ineptie des contenus est effarante. Des écoliers du primaire planchent durant des séances entières sur des partitions d'orchestre ou des qualifications d'intervalles. Or, ce type de connaissances ne correspond pas à leur évolution psychique : ce qu'un grand adolescent assimilerait en quelques séances, aucun enfant ne le comprend. Au mieux, il les apprendra par coeur. Au pire, elles le dégoûteront à jamais de la musique.
Cette intellectualisation précoce est d'autant plus pernicieuse qu'elle fait perdre de vue les paramètres élémentaires : rythme, lecture, chant. On invente alors des systèmes de soutien, censés pallier l'indispensable travail de base, non effectué en cours, qui ponctionnent encore davantage le temps de l'enfant... tout cela pour aligner deux croches noires !
Trop de cours ont des contours flous. Il en résulte un stress diffus, notamment pour les familles qui n'ont aucun moyen de suivre leur progéniture. Un épisode insolite s'est déroulé au conservatoire Frédéric-Chopin (Paris 15e). Après un temps de préparation fort bref, un enfant de 10 ans poursuit à l'oral son "parcours de lecture" en clé de sol sans prendre garde au changement de clé. Au lieu de l'interrompre pour lui signaler son erreur, le jury le laisse terminer puis divise sa note par deux comme s'il était entendu qu'il ne savait pas lire la clé de fa. Or cet élève pratique le violoncelle depuis plusieurs années (un instrument qui se lit en clé de fa). Directeur et conseiller aux études, pourtant avertis, n'y trouvent rien à redire.
Après quelques années d'un tel régime, on comprend mieux la fonte massive des élèves. En juin, le tableau d'affichage apposé dans le hall de ce même conservatoire recense 105 enfants à l'examen de fin de premier cycle et 71 reçus, soit un taux d'échec proche des 30 %. L'année suivante, ils ne sont plus que 49 candidats et, quatre ans plus tard, en fin de second cycle, il n'en reste que... 27, à peine plus du quart, dont certains ont déjà entamé leurs études supérieures !
Aucune précision quant au détail des notes et des compétences évaluées. Un mot : maintien ou passage, assorti d'une litanie hallucinante de commentaires, tous négatifs. On chercherait en vain l'ombre d'un encouragement. Dans un lieu fréquenté par la fine fleur des élèves en termes d'écoute et d'investissement, on reste pantois devant ce formidable gâchis. Files d'attente interminables ou réseaux téléphoniques saturés dès l'ouverture des inscriptions disent un fort désir de musique. Que devient le beau vivier d'amateurs qui manifeste son adhésion à travers des déplacements souvent trihebdomadaires ?
Un audit des conservatoires parisiens a eu lieu récemment. Axé sur des aspects comptables, sociologiques et organisationnels, un rapport d'avril 2010 relève qu'un professeur de FM comptabilise moins d'élèves que ses collègues et préconise... le remplissage de la classe. On oublie de préciser que la demande concerne l'apprentissage d'un instrument et non la FM. Le secret ? Celui-là même qui résume toute pédagogie de l'enfant : être exigeant sur du court. Le travail auprès des professeurs d'instrument (vingt minutes en début de cycle) en fournit un remarquable exemple.
Trois objectifs : 1. L'allégement des horaires de formation musicale : une heure hebdomadaire maximum en 1er cycle, une heure et demie hebdomadaire maximum en 2nd cycle. 2. La simplification des contenus : un cours clair et limitatif, une pratique régulière (non évaluée) du déchiffrage, des devoirs légers comportant une petite part d'écriture, la vérification du travail donné, celle des cahiers qui repartent dans les maisons. 3. Des examens axés sur la réussite de l'élève : mal conçues, certaines épreuves déstabilisent de bons élèves au lieu de leur permettre d'exprimer leur talent, créant d'inutiles souffrances. Assiduité, chant et rythmes préparés devraient garantir le passage dans la classe supérieure. La formation musicale doit soutenir et non parasiter un art qui, à l'âge des enfants, se vit avant de se penser.
Murielle Radault, professeur d'éducation musicale, mère d'élèves
Publié le 25 Septembre 2012
Ce n'est pas la première fois que je parle de ces faits, et ils ne vont pas en s'arrangeant. Ca continue donc à se dégrader, doucement et surement et cela n'augure rien de bon pour la survie à terme sur notre planète si les actions de l'homme continuent de croitre de cette manière.
Un article du journal 'Le Monde' daté du 18 Août 2012
***************
Fonte record des glaces dans l'Arctique et au Groenland
NOUVEAU signe du réchauffement qui affecte le Grand Nord davantage encore que tout autre région du globe, la fonte estivale de la calotte glaciaire du Groenland et celle de la banquise arctique ont égalé leurs précédents records... avec plus de quatre semaines d'avance.
D'après " l'indice de fonte cumulée " publié mercredi 15 août par Marco Tedesco, professeur assistant au département des sciences de l'atmosphère et de la Terre au City College de New York, l'inlandsis du Groenland a atteint, dès le 8 août, le minimum record observé à la fin de l'été 2010.
Evénement exceptionnel
" Avec les fontes supplémentaires à venir, le recul total de cette année va largement battre les vieux records ", avance le chercheur. Les glaciers du Groenland ont subi cet été un fort recul dans presque toutes les régions, y compris à des altitudes habituellement épargnées par le dégel.
Déjà, au mois de juillet, des relevés par satellite de la NASA avaient fait grand bruit en indiquant que 97 % de la superficie de la calotte glaciaire du Groenland était couverte d'une mince couche d'eau fondue, un événement exceptionnel.
Les résultats de " l'indice de fonte cumulée ", qui mesure l'ampleur de la fonte, sont plus inquiétants encore, selon M. Tedesco. Le phénomène décrit par la NASA " a modifié les propriétés physiques de la couche de neige, mais n'a très probablement pas alimenté la montée du niveau des océans ", contrairement aux masses de glace fondue mesurées par son indice, estime-t-il.
Parallèlement, le National Snow and Ice Data Center (NSIDC) des Etats-Unis a indiqué, le 13 août, que l'étendue de la banquise arctique restait en dessous du minimum record de 2007. A un mois de la fin de la saison, l'année 2012 " figure déjà parmi les quatre plus bas minima d'été depuis les débuts de l'observation par satellite ", soulignent les scientifiques du NSIDC.
Le 13 août, l'étendue de la banquise arctique était de 5,1 millions de kilomètres carrés. Soit 2,7 millions de moins que la moyenne observée entre 1979 et 2000, et 483 000 km2 de moins que le précédent minimum, en 2007.
" Le rythme moyen de perte de glace depuis la fin juin a été rapide, avec un peu plus de 100 000 km2 par jour ", indiquent les chercheurs.
G. A.
Publié le 24 Septembre 2012
Ce peuple américain est parfois désespérant. Plus les armes à feu y font de mort, plus on se roue sur elles, pour se défendre... Et plus on sent les effets du déréglement climatique, et moins on y croit...
Quand on pense que c'est sur ce peuple qu'il faut compter pour mener à bien toutes les mesures climatiques seules à même de nous éviter une catastrophe de grande ampleur, ça laisse songeur et ça nous laisse peu d'espoir quant à l'issue finale...
Un article du journal 'Le Monde' daté du 18 Août 2012
***********
Les fermiers américains... toujours climatosceptiques
New York Correspondance
Les fermiers américains qui ne croient pas au réchauffement climatique contribuent-ils à aggraver la sécheresse aux Etats-Unis ? La plupart se sont adaptés à des circonstances de plus en plus extrêmes qui changent leur mode de vie et le rythme de leurs récoltes, mais beaucoup préfèrent attribuer ces bouleversements à des événements naturels, n'y voyant pas la main de l'homme. Et ils refusent du coup toute ingérence de Washington.
Dans la " Corn Belt ", la " ceinture " des Etats producteurs de maïs (avec l'Illinois, le Missouri et l'est du Nebraska et du Kansas), très touchée par la sécheresse, " 28 % des fermiers estiment qu'il n'existe pas suffisamment de preuves pour démontrer un changement climatique et 5 % n'y croient pas du tout ", selon une étude récente de l'Université d'Iowa.
Les fermiers ne veulent surtout pas que le gouvernement se mêle de leurs problèmes et " préfèrent les solutions du secteur privé ", affirme Gordon Arbuckle, l'un des auteurs du rapport. " 62 % pensent que les entreprises devraient développer des variétés qui résistent mieux aux nouvelles conditions climatiques et 46 % considèrent que c'est aux fermiers d'améliorer leurs systèmes de drainage " face aux pluies torrentielles qui sévissent de plus en plus souvent.
Au Congrès, leur lobby (American Farm Bureau Federation), fort de ses 6 millions de membres, s'est systématiquement opposé à toute législation pro-environnementale et toute régulation supplémentaire pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
En janvier, lors de son discours annuel, le président Barack Obama reconnaissait que la classe politique était trop divisée pour pouvoir espérer combattre le réchauffement climatique. Aucune des trois propositions de lois discutées ces dernières années n'a pu être votée dans les mêmes termes par les deux assemblées.
A la veille des élections présidentielles, les conditions météorologiques extrêmes sont devenues un sujet de confrontation entre démocrates et républicains. M. Obama a récemment interpellé le Congrès afin qu'il adopte un projet de loi qui permette aux agriculteurs et aux éleveurs touchés par la sécheresse de " faire face à ce type de désastres, et les aide à mettre en oeuvre des réformes nécessaires " à long terme. " Si nous n'avons pas d'aide bientôt, les Américains commenceront à en ressentir les effets et verront les prix augmenter sur les étals des épiceries partout dans le pays ", a-t-il prévenu.
Washington a déjà fourni une aide considérable aux sinistrés, en demandant au département de la Défense de se procurer et de congeler environ 170 millions de dollars (138 millions d'euros) en viande, pour sécuriser les stocks, en prévision de la hausse des prix. Montant qui s'ajoute aux 30 millions déjà versés pour remettre en état les sols des zones frappées par la chaleur et le manque de précipitations, et acheminer de l'eau et des fourrages au bétail. Le gouvernement a accéléré du même coup le processus de désignation de zones sinistrées et diminué le taux d'intérêt des prêts d'urgence accordés par l'Etat.
Pour certains experts, les fermiers sont en partie responsables de leurs malheurs. Le Midwest est devenu trop dépendant du maïs et du soja, très subventionnés par la production de biocarburants et lucratifs grâce, notamment, au sirop de maïs à haute teneur en fructose, omniprésent dans l'alimentation américaine. " Ce qui rend cette région plus vulnérable à la sécheresse ", explique dans les colonnes du New York Times William Moseley, géographe au Macalester College (Minnesota).
Le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré aux Etats-Unis depuis le début des relevés météorologiques en 1895, avec une sécheresse s'étendant sur 63 % du territoire continental, selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Une aridité quasiment record a été observée dans le centre du pays, notamment le Nebraska, l'Iowa, le Missouri ou encore l'Illinois. En revanche, la région du golfe du Mexique et le sud-ouest du pays ont enregistré des pluies plus abondantes que la moyenne. La Californie a ainsi connu son cinquième mois de juillet le plus arrosé de son histoire.
L'automne s'annonce plus clément, même si une " moindre sécheresse n'entraînera pas forcément plus d'humidité ", selon les prévisions de l'Agence. Mais le mal est fait, affirment les experts, et les effets d'un certain radoucissement ne se sentiront que l'année prochaine. La catastrophe climatique n'a pas été perdue pour tout le monde. Au Kansas, le groupe d'agrochimie américain Monsanto et le semencier Pioneer en ont profité pour tester des variétés de maïs OGM résistantes à la sécheresse (DroughtGard) qui semblent battre des records de rendement.
- (Intérim.)
Publié le 21 Septembre 2012
Il y a quelques temps de cela, est paru sur le journal 'Le Monde' un entretien très intéressant sur la croissance verte. Cette interview avait comme cadre la conférence "Rio + 20", qui s'est finie en eau de boudin, comme d'habitude.
On rappelle donc ici, les enjeux de cette croissance verte et sur ses aspects inéluctables concernant le bien être de toutes les espèces qui peuplent notre planète.
Un article du journal 'Le Monde' daté du 11 Mai 2012
*********
" La croissance verte n'est pas un luxe, c'est une opportunité de développement "
L'économiste Stéphane Hallegatte est l'un des auteurs du rapport publié le 10 mai par la Banque mondiale, intitulé " Croissance verte pour tous "
La croissance verte sera au coeur de la conférence de " Rio + 20 " sur le développement durable, qui se tiendra au Brésil du 20 au 22 juin.
Dans ce contexte, la Banque mondiale a publié, jeudi 10 mai, un document sur la " Croissance verte pour tous ". Le rapport insiste sur le fait que la croissance verte, loin d'être un luxe que la plupart des pays ne pourraient pas s'offrir, est plutôt une opportunité : elle permet aux économies de se développer tout en respectant l'environnement et en luttant contre la pauvreté.
Stéphane Hallegatte, économiste français qui a participé à la rédaction du texte, explique au Monde pourquoi les pays en développement sont concernés au premier chef par la croissance verte.
Un certain nombre de pays émergents considèrent que le respect de normes environnementales risque de brider leur croissance. La situation évolue-t-elle ?
Beaucoup de pays ont longtemps dit " Grow now, clean up later ", c'est-à-dire " la croissance d'abord l'environnement plus tard ". Mais les choses bougent.
Les pays émergents sont à leur tour confrontés à des problèmes environnementaux : surexploitation des ressources, pénurie d'eau, pollution, déchets, épuisement des sols... Et réalisent qu'ils doivent les prendre en compte pour assurer une croissance durable.
Aujourd'hui, par exemple, les pays en voie de développement construisent leurs villes. Mais, les formes urbaines étant quasiment irréversibles, c'est maintenant qu'il leur faut concevoir autrement ce développement. S'ils ne le font pas rapidement, ils le regretteront dans trente ans.
Certaines questions sont urgentes. Pour les plus pauvres, la sauvegarde des tigres n'est peut-être pas une priorité. En revanche, le traitement des déchets qui s'accumulent ou de la pollution de l'eau sont cruciaux.
Vous insistez sur le lien entre croissance verte et politique sociale. Les deux sont-ils indissociables, notamment dans les pays en développement ?
Bien sûr. Si les pays veulent construire des politiques durables, cela ne peut se faire que si les plus pauvres sont associés à cette croissance verte.
Plus de 60 % de la population africaine n'est pas connectée à un réseau d'électricité. Les plus pauvres paient leur électricité plus cher que les autres, en ayant recours à des groupes électrogènes qui utilisent des énergies fossiles, ou en achetant des piles.
En développant les réseaux électriques, vous améliorez l'impact environnemental et vous développez une politique sociale. On a ainsi calculé que la fourniture d'électricité au 1,4 milliard de personnes qui en sont privées dans le monde conduirait à une hausse des émissions de CO2 en raison du recours accru aux énergies fossiles aujourd'hui prédominantes. Mais elle serait compensée par la seule mise aux normes européennes du parc automobile américain !
Cette croissance verte peine à s'imposer. La crise économique est-elle un obstacle ?
La crise a bien sûr limité les ressources financières. Mais elle agit aussi comme une opportunité. Dans le cadre de sa politique de relance, la Corée, par exemple, a créé de nombreux emplois dans la restauration forestière. Les obstacles sont plutôt de nature politique. Quand un gouvernement décide de modifier sa politique de subventions aux énergies fossiles, il se heurte à des lobbies industriels, mais aussi à des franges de la population, parfois aisées, qui profitaient également de ces aides.
Il existe aussi un levier qui n'est pas économique : celui des comportements. Consommer plus d'énergie, avoir plusieurs voitures, une maison individuelle... c'est afficher un statut social. Dans le rapport, nous montrons, en nous servant des exemples de la santé et de l'hygiène, que jouer sur l'éducation et les normes sociales est parfois plus efficace pour faire basculer les pratiques et les habitudes.
Il reste bien sûr le problème des investissements et des financements. Mais, en utilisant les ressources naturelles plus efficacement, la croissance verte ne coûte pas plus cher, surtout si l'on prend en compte les coûts de la dégradation de l'environnement, que l'on estime aujourd'hui à 2 % du produit intérieur brut en Tunisie et à près de 10 % en Chine.
Propos recueillis par Rémi Barroux
Publié le 20 Septembre 2012
Quand de gros délits sont effectués en voiture, par exemple, un délit de grande vitesse, ou une mise en danger délibérée des usagers par une course de bagnoles sur l'autoroute, généralement les forces de l'ordre engagent une procédure pour retrait de permis.
Un permis, c'est quoi ? C'est un petit papelard rose que l'on met dans son portefeuille. Vous pouvez l'oublier à la maison, ça ne vous empêchera jamais de conduire une bagnole. La conduite sans permis peut vous mener à une très forte amende, voire, dans les cas les plus graves, à la prison, mais, vous pouvez conduire sans...
Alors ? Et bien, au lieu de supprimer le permis à tous ces voyous qui, de toutes façons, roulent sans, pourquoi pas leur supprimer leur bagnole ? A ce moment, là, y'en a qui feraient moins les malins ! Délit de grande vitesse avec +50km/h sur la vitesse limite ? Pas de problème : pas d'amende, pas de suppression de permis, un gros bisou sur la joue des flics... mais on confisque la BMW et ça en fera une bagnole de fonction pour les flics (...d'où le bisou...).
Alors, c'est pas simple la gestion de la délinquance routière ?
Un article du journal 'Le Monde' daté du 24 Juillet 2012
***********
Faits divers
Deux piétons fauchés en plein Paris
Article paru dans l'édition du 24.07.12
Une mère et sa fille de 11 ans ont été fauchées par une voiture qui a pris la fuite, dimanche 22 juillet vers 19 heures, avenue de Flandres dans le 19e arrondissement de Paris, sous les yeux de leur famille. Le décès de la mère a été constaté sur place, celui de sa fille dans la soirée à l'hôpital Necker, dans le 15e arrondissement, où elle avait été transportée dans un état critique. Les cinq occupants d'une BMW, qui présentait des traces du choc, ont été arrêtés une dizaine de minutes après l'accident et placés en garde à vue. Les enquêteurs n'avaient pas encore d'éléments pour déterminer si la vitesse est à l'origine du drame.
Trois autres piétons ont été victimes ce week-end d'accidents mortels : une jeune femme de 22 ans mortellement fauchée dimanche matin à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) par un automobiliste qui a tenté de prendre la fuite ; et un père, gravement blessé, et son fils de 6 ans qui se trouve entre la vie et la mort après avoir été renversés samedi soir à Saint-Georges-d'Oléron (Charente-Maritime) par un chauffard sous l'emprise de l'alcool. - (AFP)
Noyade de trois pêcheurs à Martigues
Trois hommes de 30, 41 et 46 ans, partis pêcher dans le port de Martigues (Bouches-du-Rhône), sont morts noyés, samedi 21 juillet, leur embarcation s'étant retournée lors d'un fort coup de mistral. Deux corps ont été retrouvés dimanche, mais pas celui du troisième. Leur bateau a été découvert, retourné, au large de cap Couronne, à environ 12 km des côtes du golfe de Fos, par une forte mer avec des creux de 1,20 mètre. - (AFP)
Un homme tué dans les quartiers Nord de Marseille lors d'un règlement de comptes
Un homme de 26 ans, appartenant à la communauté des gens du voyage, a été assassiné de plusieurs balles, dimanche 21 juillet vers 3 heures du matin, dans les quartiers Nord de Marseille, lors d'un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. - (AFP)
Publié le 19 Septembre 2012
Ils me plaisent bien les Allemands, en particulier le ministre des finances de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Ce monsieur, est c'est bien légitime, veut faire rentrer de l'argent dans les caisses de son pays, car c'est de cette manière que l'on gère un pays de façon intègre et honnête.
J'ai toujours considéré que quand on a une constitution qui, comme en Suisse, prône le secret bancaire, ce pays ne montrait pas une image intègre et absolue en terme de défense des droits et de démocratie. Le rôle d'un pays est de défendre ses habitants, non l'argent.
Barack Obama a aussi déclaré que la Suisse était un paradis fiscal, ce qui a fâché Berne. Jusqu'à preuve du contraire, c'est pourtant bel et bien le cas.
Un article du journal 'Le Monde' daté du 23 Août 2012
***********
L'accord entre l'Allemagne et la Suisse sur les exilés fiscaux dans l'impasse
Le SPD accuse les banques helvètes de " criminalité organisée " et ne veut pas voter le texte
Berlin Correspondant
Imagine-t-on en France le vice-président d'un conseil régional chargé des finances réussir à bloquer un accord international conclu par le gouvernement ? C'est la situation que vit l'Allemagne.
Le ministre des finances, Wolfgang Schäuble, et son homologue suisse, Eveline Widmer-Schlumpf, avaient paraphé le 21 septembre 2011 un accord sur l'épineuse question des exilés fiscaux allemands en Suisse. Mais la fronde menée par le ministre des finances de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le social-démocrate Norbert Walter-Borjans (SPD), a de fortes chances de tuer dans l'oeuf ce texte qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2013. Fédéralisme oblige : la lutte contre la fraude fiscale est du ressort des Etats-régions.
Pendant que les deux capitales tentent d'enterrer la hache de guerre sur ce dossier qui les divise depuis des décennies, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie peut donc, contre l'avis de Berlin, continuer à acheter des CD-ROM contenant de précieuses informations sur les comptes détenus par les Allemands dans les banques helvétiques, au grand dam des dites banques et des deux gouvernements.
Autodénonciations
Surtout, le SPD, majoritaire au Bundesrat, la Chambre haute du Parlement, peut bloquer l'accord conclu par le gouvernement. C'est ce qu'il promet de faire quand le texte sera soumis au vote dans les semaines à venir. " L'accord est mort ", a récemment indiqué Andrea Nahles, secrétaire générale du SPD. Tim Guldimann, l'ambassadeur de Suisse à Berlin, a beau vanter les mérites de ce texte à la télévision et, en privé, tenter de convaincre les élus sociaux-démocrates les plus modérés pour faire pencher la balance de l'autre côté, ses chances de succès sont minces.
Fort du soutien de la population, le président du SPD, Sigmar Gabriel, accuse les banques suisses de " criminalité organisée " et défend l'achat de nouveaux CD-ROM. Conséquence : des milliers d'Allemands, qui craignent que leur nom n'y figure, se dénoncent auprès du fisc pour régulariser leur situation avant qu'un inspecteur des impôts ne vienne frapper à leur porte.
Pour le gouvernement, l'accord présente l'intérêt de rapporter beaucoup d'argent. Concernant le passé, les contribuables allemands doivent payer un impôt libératoire au taux compris entre 21 % et 41 % en fonction de la durée de la fraude et de son montant. Une fois l'impôt payé, le fisc allemand passe l'éponge. Concernant l'avenir, les gains des capitaux allemands placés en Suisse seront taxés à 26,375 %, soit le même taux qu'en Allemagne.
Le produit de ces taxes sera remis au fisc allemand par les banques qui n'auront pas à révéler l'identité de leurs clients. On estime que l'argent placé par les Allemands en Suisse s'élève à environ 80 milliards d'euros. L'impôt libératoire rapporterait au moins 10 milliards d'euros.
Le SPD, lui, juge que l'accord est immoral car l'anonymat des fraudeurs est préservé et qu'ils échappent ainsi à toute poursuite. L'accord ne fait pas non plus l'unanimité en Suisse même si le Parlement l'a ratifié. Des associations ont de bonnes chances de recueillir d'ici à la fin septembre les 50 000 signatures nécessaires à l'organisation d'un référendum. Au nom de l'indépendance et de la neutralité du pays, elles estiment que la Suisse n'a pas à venir en aide au fisc allemand.
Frédéric Lemaître
Publié le 18 Septembre 2012
Dans la semaine du 20 Août 2012, 'Le Monde' revient sur les bourdes célèbres de nos politiques. Le 25, c'est au tour de MAM de s'y coller.
Il y a un passage qui me laisse sans voix : "Elle sourit : " Le secrétaire général du gouvernement n'avait formulé aucune objection à mon déplacement.[...]".
MAM oublie juste une chose : ce n'est pas le secrétaire général du gouvernement qui a le pouvoir en France, mais le peuple. Il était évident que dès lors que les frasques de MAM étaient publiques, MAM n'avait plus la crédibilité nécessaire pour poursuivre sa mission. Et sa perte de crédibilité, elle l'a eu, par le peuple...
Généralement, les ministres et autres, Gaymard par exemple avec l'affaire de son 600m², ont tous la même réaction : "On m'y a autorisé. Personne ne s'est opposé". C'est oublier un peu rapidement que celui qui autorise et celui qui ne s'oppose pas n'est nullement le peuple... qui, lui, n'est pas au courant.
La presse, a, en la matière, un rôle démocratique prépondérant dans cette affaire : elle fait savoir et elle rétablit le pouvoir du peuple. La démission devient dès lors obligatoire.
Tous ces ministres et dirigeants feraient bien de se mettre dans la tête qu'ils ont été fautifs d'avoir voulu cacher des fautes au vrai patron qu'est le peuple.
Ceci dit, je suis sûr que les Gaymard et MAM savent et comprennent très bien ces propos : sinon, ils n'auraient pas démissionné. Le fait qu'ils continuent à nous prendre pour des imbéciles dans ces pages n'essaie que de sauver quelque peu la face. Personne n'est dupe cependant...
Un article du journal 'Le Monde' daté du 25 Août 2012
***********
MAM ne renie pas ses amours tunisiennes
Des ministres et des bourdes 5/5 Au début de la " révolution du jasmin ", Michèle Alliot-Marie a multiplié les bourdes au Quai d'Orsay. De l'offre du " savoir-faire " policier de la France à ses vacances en Tunisie
Elle était pourtant la seule à avoir réussi le grand chelem. La seule personnalité politique à avoir dirigé quatre ministères régaliens à la suite : défense, intérieur, justice, affaires étrangères. Pourquoi elle ? Michèle Alliot-Marie (MAM) a chevauché les sommets, gaulliste et travailleuse, caution des chiraquiens, sans grandes visions ni grosses fausses notes.
MAM, la femme dont la droite a toujours eu besoin, est de ces politiciens qui résistent à tout parce qu'ils ne font pas de vagues. Jusqu'à son passage au Quai d'Orsay, achevé net par trois bourdes qui furent fatales : une phrase déplacée sur le maintien de l'ordre en Tunisie, des vacances dans le pays au moment où grondait une révolution historique contre la dictature de Ben Ali, l'utilisation du jet d'un homme d'affaires tunisien... et autant de maladresses pour se défendre.
Les ennuis commencent à l'Assemblée, le 11 janvier 2011. La Tunisie est en ébullition depuis l'immolation d'un vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi, trois semaines et demie plus tôt. Un mouvement de révolte agite le pays. Tunis a déjà annoncé la mort de 21 civils lors de heurts avec la police, qui tire à balles réelles. La France, amie de la Tunisie, brille par une prudence peu glorieuse.
Comme MAM. " La priorité doit aller à l'apaisement ", déclare-t-elle dans l'Hémicycle, ce 11 janvier. Elle propose d'apporter à la Tunisie " le savoir-faire de nos forces de sécurité ". La ministre de Nicolas Sarkozy suit la ligne gouvernementale, mais c'est elle qui portera le chapeau.
A gauche, on s'indigne - très hypocritement : le parti de Ben Ali est membre de l'Internationale socialiste ! Au Quai d'Orsay, on est consterné sous cape. Au lieu de s'interroger sur le bien-fondé du désordre face à la dictature, la ministre parle technique du maintien de l'ordre et réduit la crise à une question de professionnalisme des policiers. Au lieu de dénoncer la répression, elle donne l'impression d'appuyer le régime.
Pour en reparler, Michèle Alliot-Marie nous reçoit dans les bureaux du Chêne, l'association gaulliste qu'elle préside, avec ce sourire figé qui résiste aux épreuves : la " marque " MAM. Elle a démissionné du gouvernement en février 2011, a perdu son mandat de députée aux législatives de juin 2012 et n'est plus que première adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz. Elle ne renonce à rien, s'apprête à publier trois livres. Dans cette affaire tunisienne, elle ne voit pas où est l'erreur. " Je n'arrive pas à comprendre en quoi il est choquant de dire que je déplore les morts et les blessés et que les polices d'autres pays pourraient être formées par la police française pour éviter ces drames ", dit-elle.
Elle dénonce le " faux procès " qui lui a été fait. Et n'a qu'un regret : " Avoir sous estimé ou ignoré l'importance et les règles de fonctionnement des réseaux sociaux. J'ai voulu expliquer les choses rationnellement alors que le faux procès continuait sur le Net. Ça ne s'arrêtait jamais. " Faux procès ? Si la phrase incriminée a semblé " aberrante ", assure-t-elle, c'est parce que les médias ne l'ont pas reprise intégralement. MAM sort de son sac le verbatim et insiste sur la fin de son intervention fatale à l'Assemblée : elle proposait le savoir-faire de nos forces de sécurité, " afin que le droit de manifester soit assuré en même temps que la sécurité des manifestants ".
On n'est pas sûr de saisir en quoi cette phrase oubliée annule l'impression d'un soutien au régime. La ministre précise : " Ma phrase est effectivement technique, parce que ce n'est pas la question de la dictature qui était posée. Le problème politique n'est intervenu que quelques jours après. Le départ de Ben Ali - le 14 janvier - a été une surprise générale. "
L'immolation de M. Bouazizi a eu lieu le 17 décembre 2010, les émeutes ont commencé le 18, un jeune Tunisien s'est suicidé à son tour le 22, des affrontements ont fait un mort et dix blessés le 24, les manifestations sont évoquées dans la presse internationale dès le 26 décembre. Les affiches de Ben Ali sont arrachées, la corruption dénoncée.
Et l'on apprend de surcroît que la patronne du Quai est arrivée le 25 décembre pour passer ses vacances de Noël... au pays de Ben Ali ! " Les mouvements de protestation, limités, étaient d'ordre social et non politique, estime-t-elle. Ils exprimaient une problématique connue en Tunisie où les jeunes souffrent de ne pas trouver d'emplois à la mesure de leurs diplômes. L'événement marquant avant mon arrivée, c'était l'immolation d'un jeune. Et celui-ci, insiste-t-elle étrangement, était vivant pendant mon séjour - il mourra le 4 janvier - . "
Un ministre est-il avisé de se rendre dans un pays où le président règne en dictateur ? Elle sourit : " Le secrétaire général du gouvernement n'avait formulé aucune objection à mon déplacement. Des personnalités socialistes qui connaissent le pays mieux que moi étaient là au même moment : Gérard Collomb, Bertrand Delanoë... Ségolène Royal y venait aussi puisqu'un hôtelier m'a dit : "Vous allez dormir dans le même lit que Mme Royal". " Mais ils ne représentaient pas les affaires étrangères de la France...
Le voyage de MAM déchaîne la presse. Le Canard révèle que la ministre a utilisé sur place, à titre amical, le jet privé de l'homme d'affaires Aziz Miled, enrichi dans la Tunisie de Ben Ali - même si, comme elle le note, il en a " aussi été victime, et se retrouve conseiller du nouveau gouvernement ". On apprend ensuite que ses parents ont fait une opération immobilière en Tunisie. L'attaque sur sa famille est la goutte de trop. Pour la première fois en vingt-cinq ans de vie politique, MAM démissionne.
" Toutes ces attaques pour une semaine passée en Tunisie à mes frais, ça me paraît totalement disproportionné ! ", s'exclame-t-elle. Elle dénonce ce " phénomène classique " : " Le harcèlement est survenu quand on parlait de moi comme future premier ministre. Et je suis une femme... " Est-elle retournée en Tunisie ? " Je n'en ai pas eu l'occasion. Vu la situation actuelle, dit-elle avec son "sourire MAM", vous me le reprocheriez aussi, non ? "
Marion Van Renterghem
Publié le 17 Septembre 2012
Entre le souhait légitime de se tourner vers les énergies renouvelables, et des faillites provoquées par le dumping Chinois, il est très compliqué d'inciter fortement à investir dans l'éolien et dans le solaire !
Les incitations fiscales sont aujourd'hui indispensables pour induire un mouvement rapide d'investissement et de recherche en la matière. Or, loin de satisfaire la production et la recherche locale, ces incitations vont dans les poches des producteurs Chinois. Qu'on augmente les droits de douane et les incitations ne remplissent plus leur rôle de moteur d'investissement en la matière : un vrai casse-tête !
Il faut donc continuer à soutenir une recherche et un investissement fort en Europe, tout ceci en limitant l'accès Européen aux produits Chinois.
On peut aussi imposer des normes de production stricte aux produits Chinois.
A méditer.
Un article du journal 'Le Monde' daté du 23 Août 2012
***********
La guerre commerciale sur le solaire et l'éolien s'intensifie
LE MINISTRE chinois du commerce, Chen Deming, a annoncé mardi 21 août qu'il envisageait de prendre de nouvelles mesures de rétorsion commerciale contre les Etats-Unis. Selon lui, les programmes de soutien aux énergies renouvelables adoptés outre-Atlantique constituent une barrière aux exportations chinoises.
Cette annonce est un nouvel épisode de la guerre commerciale qui se joue entre les pays occidentaux et la Chine autour des industries éolienne et solaire. En mai, les Etats-Unis ont instauré une taxe (de 31 % à 250 %) sur les panneaux solaires chinois importés. Suivie en juillet par une autre - jusqu'à 73 % - sur les éoliennes chinoises.
Le sujet a une forte résonance politique : le soutien à l'énergie éolienne promu par le président Barack Obama est contesté par son challenger républicain Mitt Romney. Celui-ci estime que l'argent dépensé par les contribuables américains favorise la création d'emplois chez les fabricants chinois.
L'Europe elle aussi entre dans la bataille. D'ici au 10 septembre, la Commission européenne dira si elle donne suite à une plainte anti-dumping déposée à l'encontre de la Chine par une association d'industriels européens du solaire, EU ProSun. Selon cette fédération, les entreprises chinoises ont capté 80 % du marché solaire européen.
" Les standards environnementaux de production de panneaux sont moins exigeants que les nôtres ", dit Milan Nitzschke, président de EU ProSun. " Surtout, l'industrie chinoise a été soutenue par d'importantes subventions gouvernementales. Les panneaux sont vendus très en dessous de leur valeur normale. " Or l'industrie européenne va mal. Mardi 21 août, on apprenait la faillite d'un important industriel allemand de panneaux solaires, Sovello.
Un marché en surcapacité
En 2006, Pékin a adopté un plan de soutien à l'énergie solaire. Entre 2005 et 2010, la production chinoise de panneaux solaires a doublé chaque année, selon les chiffres présentés par Pékin lors de l'annonce du nouveau plan de soutien pour la période 2011-2015.
Selon un représentant du ministère chinois du commerce interrogé par l'agence Chine nouvelle, l'accusation de dumping est " sans fondement. C'est grâce aux prix bas des matières premières et au progrès technologique que les produits solaires chinois sont plus compétitifs que les Européens ".
L'Europe est le premier marché mondial du solaire : près de 60 % des exportations solaires chinoises ont eu, en 2011, pour destination le Vieux Continent, pour une valeur de 36 milliards de dollars (29 milliards d'euros). " Des tarifs douaniers plus élevés seraient une catastrophe pour l'industrie solaire chinoise ", juge Meng Xiangan, de la Société chinoise de l'énergie renouvelable.
Cette guerre commerciale éclate alors que le marché solaire se trouve en surcapacité. Selon le consultant NPD Solarbuzz, la croissance du photovoltaïque mondial est passée de 153 % par an en 2010 à 22 % en 2012. Le leader mondial, le chinois Suntech, est lui-même en difficulté, et sa valeur en Bourse a perdu 50 % depuis le début de l'année.
H. K.