Quand M. Emmanuel Macron prouve qu'en plus d'être incompétent est profondément lâche...

Publié le 7 Mai 2015

EmmanuelMacronQuand ça râle, le propre des politiques lâches et incompétents est de reculer... Qu'on en juge... Théoriquement, le propre d'un homme politique est d'agir pour l'intérêt général. Ainsi, l'investigateur des réformes va rechercher, à une problématique donnée, d'apporter une solution capable de répondre à une attente provenant de l'intérêt général.

Quand ça râle et que ça s'insurge, comment appelle-t-on dès lors la reculade ? Une action allant à l'encontre de l'intérêt général, in fine, une action allant à l'encontre de la raison d'être de l'homme politique...

Dès lors, on a démontre que M. Macron est un incompétent, car, lorsque des lobbys gagnent contre l'intérêt général, l'incompétence est démontrée...

Comment peut-on croire un seul instant que la reculade est initiée par un "système compliqué" ? M. Macron a eu tout le temps et le loisir de penser à sa réforme, comment, dès lors, admettre qu'il s'est tout simplement trompé vis à vis des lobbys des notaires ?

Quant au "processus de fabrication d'un produit", le Code du Travail prévoit déjà un licenciement pour faute lourde quand on le révèle...

Sinon, on peut être content : un greffier près un Tribunal de commerce pourra continuer à gagner près de 30 000Euros par mois, salaire dont la justification est très loin d'être démontrée...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 4 Février 2015

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Notaires, travail dominical, secret des affaires : face au lobbying, les reculades d'Emmanuel Macron
Le Monde.fr | 04.02.2015 à 10h57 • Mis à jour le 06.02.2015 à 16h01 | Par Ania Nussbaum

Face au lobby des notaires, Emmanuel Macron, ministre de l'économie, a revu lundi 2 février son dispositif d'encadrement des tarifs des professionnels du droit, dont les notaires, huissiers et mandataires judiciaires.

Alors que l'examen du projet de loi  « croissance et activité » pourrait se prolonger à l'Assemblée nationale, c'est une nouvelle reculade du ministre. Depuis le début des débats, le 26 janvier, le texte, qui a pour mots d'ordre simplification et fin des corporatismes, a évolué au gré des amendements.

1. Les notaires refusent de voir leurs tarifs encadrés

Le projet de loi prévoyait d'encadrer la rémunération des professions du droit, dont les notaires, qui auraient été tenus d'afficher leurs tarifs. Malgré les concessions d'Emmanuel Macron, qui prévoyait d'instiller de la concurrence entre les professionnels grâce à des tarifs variables, la mesure n'a pas résisté à l'intense lobbying du Conseil supérieur du notariat auprès des députés. Invoquant des milliers de suppressions d'emplois à la clé, les professionnels ont notamment manifesté le 10 décembre contre le projet de loi.

Selon un amendement, les actes de la vie courante devaient être soumis à un tarif fixe, quand d'autres pouvaient voir leurs prix varier entre un minimum et un maximum. Résultat : « un système compliqué », estimait le ministre ce lundi, à l'Assemblée nationale.

Emmanuel Macron a également affirmé avoir reçu des menaces de mort de la part d'opposants au texte, contre lesquels il compte porter plainte.

Le corridor tarifaire est donc remplacé par un autre dispositif d'encadrement, jugé moins complexe. Selon l'amendement, les « petits » actes de la vie quotidienne conservent un tarif fixe. Une victoire à la Pyrrhus pour les notaires : « le corridor tarifaire a été en apparence abandonné. Mais il a, dans les faits, été réintroduit sous un qualificatif de corridor simplifié [qui a] les mêmes conséquences nocives » a déploré la Chambre des notaires de Paris dans un communiqué. Selon Anne Descamps, conseillère en communication du ministre, « l'esprit du texte, qui est de créer une dynamique à la baisse sur les prix, est conservé au fond ».

2. Secret des affaires : les journalistes montent au créneau

Un amendement du député socialiste Richard Ferrand, rapporteur de la loi, prévoyait la création d'un  « secret des affaires » pour protéger les entreprises de l'espionnage industriel. La révélation d'informations à caractère économique – par exemple, le processus de fabrication d'un produit – pouvait, selon le texte, être punie de lourdes peines de prison.

Dénonçant un risque de  « dérives liberticides », ONG et médias sont montés au créneau. La mesure  « menace d'entraver le travail d'enquête des journalistes », qui a permis de révéler le scandale du Médiator, de l'amiante ou des Luxleaks, affirmaient ces derniers dans une tribune publiée dans Le Monde, le 28 janvier.

Face à la mobilisation de la presse, le gouvernement a renoncé à légiférer sur le sujet pour le moment, annonçant un texte qui mêlera la protection du secret des affaires et celle des sources des journalistes.

3. Le travail dominical, au cas par cas en fonction des mairies

Dimanche 18 janvier au soir, les députés ont planché sur le travail dominical, une réforme à laquelle s'oppose une bonne partie des élus du PS.

Le projet de loi prévoyait l'ouverture des commerces au moins cinq dimanches dans l'année, et jusqu'à douze avec accord du maire. C'est raté : l'amendement du rapporteur socialiste Stéphane Travert a supprimé les cinq dimanches accordés à tous les commerces, laissant pleine latitude aux maires entre 0 et 5 dimanches. Au-delà, c'est le conseil municipal ou la communauté de communes qui décideront.

  La libéralisation des autocars ne portera pas atteinte aux TER

  Aux Etats-Unis, on peut payer 1 dollar (0,87 euro) pour parcourir 150 km, de New York à Philadelphie. C'est l'offre d'appel du transporteur britannique Megabus. Un exemple à suivre pour Emmanuel Macron, qui entend encourager le tourisme (donc l'emploi) en libéralisant le transport par autocar. Et, surtout, un moyen d'alléger les dépenses des Français, dont 14 % sont consacrées au transport. Mais de nombreux obstacles se dressent encore sur la route des bus low cost : le ministre a prévenu qu'il n'y en aura pas là où il y aura « atteinte à l'équilibre d'un service public ».

  Une autorité administrative indépendante devra déterminer au cas par cas si l'ouverture d'une nouvelle ligne de bus menace le modèle économique de la SNCF. Quant aux régions, elles ont déjà prévu de veiller « à ce que les choix du gouvernement en faveur de la libéralisation des liaisons par autocar ne puissent se faire au détriment [des TER] », selon un communiqué de l'Association des régions de France.

Ania Nussbaum

Rédigé par Philippe NOVIANT

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